L’excédent commercial de la Côte d’Ivoire a chuté de 74,2 % en 2018

 L’excédent commercial de la Côte d’Ivoire a chuté de 74,2 % en 2018
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Serait-ce un simple accident de parcours ? La balance commerciale de la Côte d’ivoire est positive, mais son excédent s’est considérablement réduit,  à FCFA 440 milliards en 2018 contre FCFA 1 708 milliards en 2017. Une baisse considérable, de 74,2 %, a-t-il été souligné lors du dernier Conseil des ministres mercredi à Abidjan.

Plus précisément, il s’agit d’une dégradation des termes de l’échange. Les recettes d’exportations sont en baisse de 10,3 % passant de FCFA 7 302 milliards en 2017 à FCFA 6 542,2 milliards en 2018, alors que les quantités exportées sont en augmentation de 9,7 millions de tonnes (Mt) et 10,3 Mt respectivement. Cette baisse des recettes s’expliquerait par un « environnement international défavorable pour la plupart des principaux produits d’exportation », lit-on dans le communiqué. Rappelons que les principaux produits d’exportations du pays sont le cacao, le caoutchouc et les produits pétroliers raffinés.

Dans le même temps, les importations sont en hausses avec des dépenses qui s’élèvent de 9,2 %, passant de FCFA 5594 milliards en 2017, à FCFA 6 107 milliards en 2018. Des quantités importées également en augmentation passant de 14,2 millions à 15,3 millions de tonnes respectivement, suite à l’accroissement des importations en pétrole brut, en machines mécaniques et en riz.

Néanmoins, l’heure est à l’optimisme grâce à une perspective de croissance macroéconomique forte de 8 % et une plus grande transformation de matières premières. Les exportations seront également boostées en 2019 par l’Accord de partenariat économique (APE) signé en l’Union européenne et le Côte d’Ivoire et, à plus long terme, l’Accord de zone de libre-échange continentale (ZLECAf). Des perspectives qui laissent entendre les résultats en deçà pour l’année 2018 comme un simple accident de parcours.

Par ailleurs, le Conseil a également été l’occasion d’étudier un rapport sur les entreprises agréées en phase d’exploitation. Ces entreprises couvrent cinq secteurs d’activités (l’agriculture vivrière et l’élevage, le BTP, l’agro-alimentaire et l’agro-industrie, les transports et l’entreposage, les télécommunications) et ont réalisées FCFA 650 milliards d’investissements entre 2014 et 2016 (contre 286 milliards souhaités, soit un taux de réalisation de 227 %).

Ces entreprises ont généré 5 590 emplois, dont 81 % sont pourvus par des ivoiriens. Le Conseil a rappelé l’importance des « mécanismes de financement innovants, de faciliter l’accès des entreprises au crédit bancaire et de renforcer les activités de suivi-évaluation des entreprises éligibles au code des investissements ».

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