La Chronique matières premières agricoles au 20 septembre 2018

 La Chronique matières premières agricoles au 20 septembre 2018
Partager vers

A partir de lundi, Washington imposera des droits de douane de 10% sur $ 200 milliards de produits chinois, un taux  qui pourrait être porté à 25% d’ici la fin de l’année. En représailles, la Chine taxera entre 5% et 10% quelque $ 60 milliards d’importations en provenance des Etats-Unis. Si la menace d’une nouvelle action de Washington planait déjà depuis plusieurs semaines sur les marchés, son annonce officielle, lundi dernier, a provoqué une hausse inattendue des bourses mondiales notamment parce que le taux d’imposition de 10% infligé par Washington est moins élevé que les 25% annoncés au départ.

Le dollar est au plus bas en trois mois face à un panier de monnaie car les opérateurs, un peu rassurés, ne se sont plus autant rués hier sur la valeur refuge que représente le billet vert. Le pétrole, quant à lui, s’est légèrement contracté après que Donald Trump ait demandé à l’Opep à Alger d’ouvrir un peu plus les vannes.

 

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALME RIZSUCRE

CACAO

La tonne de fèves à Londres a perdu £ 21 sur la période sous revue, c’est-à-dire entre vendredi dernier et la clôture d’hier soir, terminant à £ 1 563. La place de New York n’a rien à lui envier : partie de $ 2 219 en fin de semaine dernière, le cacao a terminé hier soir à $ 2 201. Selon Peter Mooses chez RJO Futures à Chicago, les prix pourraient sans aucun doute grimper plus hauts mais il n’y a, tout simplement, pas assez de demande mondiale.

Côté pays producteurs, le Ghana a signé hier, à Amsterdam, un prêt bancaire syndiqué de $ 1,3 milliard pour financer ses achats sur la campagne 2018/19 qui démarrera le 1er octobre. Il s’agit du même montant que la campagne dernière mais Accra recherche encore à boucler une opération d e$ 300 millions pour financer des investissements, notamment dans l’irrigation des plantations afin d’accroître les rendements. La première tranche du $ 1,3 milliard devrait être décaissée début octobre ce qui permettra, de suite, au Cocobod d’allouer les financements aux acheteurs locaux pour acquérir les fèves auprès des planteurs. La Côte d’Ivoire et le Ghana devraient annoncer de concert, le 1er octobre, le prix garanti, uniformisé, au planteur.

En Côte d’Ivoire, les exportations de fèves de Côte d’Ivoire ont progressé de 6,5% entre le 1er octobre et fin juillet, à 1 374 970 tonnes (t), selon les statistiques provisoires portuaires, tandis que les produits transformés du cacao, comme la poudre, le beurre, le chocolat, etc.  ont stagné, à 364 156 t. De leur côté, les exportateurs estiment que les arrivages aux deux ports d’Abidjan et de San Pedro, du 1er octobre au 16 septembre, s’élèvent à 1,857 million de tonnes (Mt), en baisse par rapport aux 2,021 Mt enregistrées sur la même période la campagne dernière.

Côté entreprises, le géant suisse du chocolat Barry Callebaut a signé avec le britannique Burton Biscuit Company, n°2 des biscuits au Royaume, un accord à long terme pour la fourniture chaque année de plus de 12 000 t de chocolat et produits chocolatés. D’autre part, Barry Callebaut acquiert l’usine de à Moreton, sur la péninsule de Wirral, près de Liverpool, ce qui lui permettra de renforcer son positionnement sur ce marché britannique qui est un des plus grands consommateurs de friandises en chocolat d’Europe. L’accord devrait être bouclé d’ici la fin de l’année.

Le suisse est tous azimuts, annonçant mardi avoir achevé son programme d’agrandissement ($ 30 millions) à St Hyacinthe (Québec) et à Chatham (Ontario) au Canada, ainsi qu’à St Albans (Vermont) aux Etats-Unis.

Barry Callebaut, dont la note de Moody’s a été rehaussée à Baa3 avec une perspective stable.

Quant à Mars Wrigley Confectionery, l’américain considère que la chaîne d’approvisionnement du cacao a été “brisée” et il a lancé mercredi une nouvelle stratégie durable afin de combattre la déforestation, le travail des enfants et la pauvreté. Mettant $ 1 milliards sur al table sur 10 ans, le géant entend aller au-delà de son objectif précédent du 100% certifié d’ici 2020 à un 100% ” sourcé responsable” d’ici 2025.

CAFÉ

Une semaine plutôt déprimante pour l’Arabica qui a terminé hier, sur le marché de New York, à 99,5 cents la livre (lb), là où il avait terminé vendredi dernier, tout en revisitant mardi son niveau de prix le plus bas en 13 ans. En revanche, le Robusta a refranchi cette semaine la barre des $ 1 500 la tonne, clôturant hier soir à Londres à $ 1 508 la tonne contre $ 1 489 en fin de semaine dernière, ce qui toutefois demeure bas.

Sur le front asiatique, les producteurs de Robusta au Vietnam sont toujours récalcitrants à vendre leurs grains, considérant les prix trop faibles. Il est certain que dans les Central Highlands, la grande ceinture caféière du pays, les acheteurs leur proposent 32 000 à 32 500 dongs le kilo ($ 1,37-1,39), le plus bas niveau de prix depuis mars 2016. Le marché à terme de Londres étant si bas, la décote à l’export par rapport au marché à terme de Londres est de $ 30 à $ 40 pour le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, alors que cette décote était à $ 50 la semaine dernière. En Indonésie, où la récolte principale s’est achevée ce mois-ci, la prime pour le Grade 4, 80 défauts, s’est resserrée à $ 50-70 contre une fourchette de $ 50 à $ 80 la semaine dernière.

Différentiels de prix CAF des cafés Robusta par rapport à Londres

US$/tonne

20.09.2018

Côte d’Ivoire Grade 1

250

Côte d’Ivoire Grade 2

190

Côte d’Ivoire Grade 3

130

Cameroun Grade 1

200

Ouganda sc15

300

Vietnam Grade 2

40

Indonésie EK1 80dfts

240

India Cherry A

580

Conilon Brésil 13 up

50

Source : CommodAfrica

 

Ces deux derniers jours, le real s’est revalorisé face au dollar, restreignant ainsi les volumes de café brésilien devenu moins compétitif en monnaie locale. Ceci dit, le pays regorge de café, le gouvernement ayant révisé à la hausse, mardi, ses prévisions de production sur 2018 à un record de 59,9 Ms, soulignant les rendements très élevés atteints dans les deux variétés, Arabica et Robusta, car les superficies, quant à elles, ont baissé de 2,3%, à 2,15 millions d’hectares. S’agissant de ce dernier, sa récolte atteindrait 13,97 Ms contre 13,71 Ms estimés précédemment, et surtout à rapprocher des 10,72 Ms la campagne dernière. Il faut souligner que le Brésil a connu de très bonnes conditions métrologiques alors que le pays est dans son année haute du cycle biannuel naturel du caféier.

La Côte d’Ivoire a enregistré un bond de 49% de ses exportations de café sur les 7 premiers mois de l’année calendaire par rapport à janvier-juillet 2017, à 38 411 t, quasi exclusivement du Robusta.

Côté consommateurs, les stocks de café vert aux Etats-Unis ont baissé de 172 768 sacs, à fin août par rapport au mois précédent, à 6,7 Ms.

CAOUTCHOUC

Après avoir enregistré vendredi dernier leur premier gain hebdomadaire depuis trois semaines, les cours du caoutchouc se sont inscrits en hausse sur la période sous revue avec un fort rebond jeudi. Ils ont clôturé à 169,6 yens ($1,51) le kilo sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom) contre 167,9 yens vendredi dernier et à 12 570 yuans ($1384) la tonne à Shanghai contre 12 330 yuans.  « Les marchés du caoutchouc ont été survendus », a déclaré un négociant basé à Tokyo, ajoutant « Les spéculateurs chinois avec des positions courtes importantes ont commencé à les racheter après que le marché ait mieux résisté que prévu à des niveaux de support quasi clés ». Cela a conduit les investisseurs au Japon à se défaire de leurs positions courtes, a-t-il déclaré, ajoutant que des prix du pétrole plus élevés soutenaient également cette tendance.

Toutefois, dans la semaine les cours ont atteint un plus bas de deux ans avec l’escalade dans le conflit commercial Chine et Etats-Unis qui pourrait nuire à l’économie mondiale et à la demande en caoutchouc. En outre, les investisseurs craignent de plus en plus que la demande de caoutchouc ne baisse si les Etats-Unis adoptent des droits d’importation sur les voitures japonaises.  Le Japon espère éviter les tarifs douaniers élevés sur ses exportations de voitures et repousser les demandes américaines d’un accord de libre-échange bilatéral lors d’une deuxième série de négociations commerciales avec les États-Unis, qui devrait avoir lieu plus tard ce mois-ci. Les plus grands constructeurs automobiles et fournisseurs de composants du Japon s’inquiètent également du fait qu’ils seraient durement touchés si Washington donnait suite à des propositions visant à augmenter les tarifs sur les automobiles et les pièces automobiles à 25%. « Si de tels tarifs sont appliqués, le Tocom pourrait tomber en dessous d’un niveau de soutien clé de 165 yens » affirme Toshitaka Tazawa, analyste chez Fujitomi Co.

En Malaisie, l’industrie du caoutchouc deviendra-t-elle le premier contributeur de  l’économie de la Malaisie en lieu et place de l’industrie de l’huile de palme ?   C’est en tout cas ce qu’a semblé suggérer la ministre des Industries primaires Teresa Kok Su Sim au regard des difficultés de l’huile de palme sur  le marché international.  Elle a précisé  qu’au niveau des  recettes d’exportation des produits de base, le caoutchouc et les produits en caoutchouc se situaient en deuxième position après l’huile de palme. «En 2017, les recettes d’exportation du caoutchouc et des produits en caoutchouc se sont élevées à 32,1 milliards de ringgits (€6,527 milliards), en hausse de 30,2% par rapport à 2016 » a-t-elle déclaré lors de la soirée de remise des prix de l’industrie du Conseil malaisien de promotion des exportations de caoutchouc.La Malaisie est le plus grand producteur et exportateur mondial de gants en caoutchouc et figure également parmi les principaux exportateurs mondiaux de préservatifs et de cathéters. L’industrie du caoutchouc compte aujourd’hui plus de 300 entreprises contre 20 dans les années 70 et onze entreprises sont cotées sur la Bourse de Malaisie avec une capitalisation boursière de 33,6 milliards de ringgits a précisé la ministre.

Au Liberia, la faiblesse du marché du caoutchouc a conduit l’américain Firestone a réduire sa production et à licencier  (Cf. nos informations). 

En Côte d’Ivoire, les exportations de caoutchouc naturel ont progressé de 20,4% sur les sept premiers mois de l’année par rapport à début 2017, pour atteindre 388 244 tonnes (t), selon les données provisoires portuaires (cf. nos informations).

COTON

L’escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont eu raison des cours du coton qui sont passés cette semaine en dessous des 80 cents la livre. Ils ont clôturé jeudi  à 78,47 cents la livre contre 81,83 cents la livre vendredi dernier. Sur la semaine sous revue les cours ont touché un plus bas depuis février, chutant mardi de plus de 3%. « Je ne pense pas que le marché ait beaucoup de pouvoir pour monter.  Nous allons probablement rester à nouveau dans la fourchette et voir une autre fourchette d’échanges d’environ 76 à 80-81 cents », a déclaré Peter Egli de Plexus Cotton.  La Chine espère que les États-Unis prendront des mesures pour corriger leur comportement, a déclaré jeudi son ministère du Commerce, après que les deux pays ont imposé l’un et l’autre de nouveaux tarifs sur leurs produits.

« L’histoire commence en juin … il n’y avait pas vraiment de raison fondamentale pour que le coton soit si haut. Nous commençons enfin à en arriver à un point où tout le monde se rend compte que les prix ont été trop hauts trop longtemps  », a déclaré Jon Marcus, président de la société de courtage Lakefront Futures and Options à Chicago.

Au Burkina Faso se déroulera le premier Salon international du coton et textile (SICOT) à Koudougou du 27 au 29 septembre  pour mettre en valeur le secteur du coton africain et promouvoir la transformation (cf. l’interview de Bintou Diallo, commissaire du salon).

En Côte d’Ivoire, les exportations de coton se sont élevées à 259 027 tonnes sur les sept premiers mois de l’année, en baisse de 2,6% par rapport à la même période en 2017, selon les données portuaires  provisoires.

Au Vietnam séjourne une mission économique de pays francophones, dont le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire,  pour identifier les opportunités dont celles dans le coton et la filature (cf. nos informations).

En Inde, un certain optimisme règne sur le volume des exportations pour  2018/19, en dépit d’une offre serrée et d’une hausse du prix minimum (MSP) par le gouvernement.  Un optimisme motivé par la hausse de la demande chinoise,  la baisse des prix intérieurs et la dépréciation de la roupie. En outre, « Le droit de douane de 25% imposé par la Chine aux importations de coton des États-Unis rendra le coton indien plus abordable pour les acheteurs chinois » souligne Atul Ganatra, président de la Cotton Association of India (CAI). Il estime que les exportations vers la Chine pourrait atteindre entre 300  000 et 400 000 balles (170 kilos), soit plus de trois fois le volume réalisé en 2017/18. Toutefois, des préoccupations comme l’incertitude sur les rendements due aux semis tardifs au Gujarat, l’incidence des ravageurs au Maharashtra et à Telangana, la diminution de 2% des superficies cultivées durant l’été (kharif) et l’augmentation de la consommation intérieure de coton pourraient limiter les exportations.

HUILE DE PALME

Nouveau point bas pour les cours de l’huile de palme, qui ont touché  cette semaine un plus bas de deux ans. Ils ont clôturé jeudi à 2 173 ringgits la tonne ($519) contre 2222 ringgits vendredi dernier. En cause, les prévisions de production et des stocks dans les deux principaux pays producteurs, l’Indonésie et la Malaisie. « Le sentiment continue à être assombri par des stocks élevés, alors que la hausse des exportations ne peut compenser la hausse de la production », a déclaré un négociant basé à Kuala Lumpur. En Malaisie, le deuxième producteur et exportateur mondial, les expéditions d’huile de palme du 1er au 20 septembre ont bondi de 70% par rapport au mois précédent, selon  AmSpec Agri Malaysia, ITS et SGS.

La production devrait augmenter vers la fin de l’année conformément aux tendances saisonnières. La production indonésienne d’huile de palme a probablement augmenté en août par rapport au mois précédent et a atteint son plus haut niveau depuis au moins quatre ans, les conditions climatiques ayant aidé les cultures, tandis que les exportations ont légèrement diminué.

L’Indonésie  a sollicité  l’aide de la République tchèque pour éliminer la possibilité de discrimination à l’égard de ses produits à base d’huile de palme sur le marché européen. Le président Joko Widodo a fait cette demande à la délégation du Sénat de la République tchèque qui l’a rencontré lundi au palais présidentiel à Jakarta. « Le message transmis était une demande de soutien pour les produits indonésiens à base d’huile de palme, car cette question concerne 17 millions d’agriculteurs indonésiens qui gagnent leur vie grâce à l’industrie de l’huile de palme », ​​a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères A.M. Fachir. Une demande accueillie positivement. Par ailleurs, la délégation tchèque réunissant des représentants de la Chambre de commerce, y compris son vice-président Michael Steffi, devrait également soutenir l’accélération de la mise en œuvre de l’accord de partenariat économique global entre l’Union européenne et l’Indonésie. La sixième série de négociations I-EU CEPA aura lieu en Indonésie en octobre 2018. L’accord devrait stimuler la croissance du commerce entre l’Indonésie et les pays européens, considérant que l’UE est un partenaire commercial stratégique pour l’Indonésie, le commerce total entre les deux pays s’élevant à $29 milliards en 2017.

En Inde, les importations d’huile végétale  ont augmenté de 11% en août à 1,5 million de tonnes (Mt) par rapport à l’année dernière. Les importations d’huile de palme se sont élevées à 920 894 tonnes en août, celles de  soja à  312 049 tonnes, a indiqué l’Association indienne des extracteurs de solvants dans un communiqué.

Dans une nouvelle enquête, l’ONG Greenpeace estime que les multinationales de l’agro-alimentaire et des cosmétiques ont encore du chemin à parcourir pour utiliser dans leurs unités de production une huile de palme durable, c’est à dire zéro déforestation (cf. nos informations).

RIZ

Les prix à l’exportation du riz en Inde se sont redressés cette semaine suite à une amélioration de la demande, tandis que les prix au Vietnam ont baissé en dépit d’une demande potentielle des Philippines suite au passage du typhon.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont légèrement augmenté de $2 la tonne à $373-$377 la tonne cette semaine, contre un plus bas de 17 mois la semaine dernière. Des acheteurs africains plus présents et une compétitivité accrue grâce à la dépréciation de la roupie ont soutenu les prix.

Au Vietnam, les prix du Viet  5%, se sont établis à $395-$405 la tonne, contre $400- $405 la semaine dernière. En dépit d’une demande potentielle des Philippines à la suite du typhon Mangkhut,  les prix n’ont pas augmenté depuis que les prix thaïlandais ont baissé.  « Si nous augmentons davantage les prix, les gens iront simplement acheter du riz thaïlandais », a déclaré un négociant basé à Ho Chi Minh-Ville.

Le Vietnam a exporté 4,5 millions de tonnes de riz au cours des huit premiers mois, atteignant environ 70% de la prévision annuelle de 6,5 millions de tonnes établie par le gouvernement.

En Thaïlande,  les prix du Thaï  5%  sont inchangés à $390-$393 la tonne avec une demande stable.

Au Bangladesh, la production de riz Boro a atteint 19,5 millions de tonnes (Mt), dépassant l’objectif de 19 Mt. L’année dernière, la récolte de riz Boro, qui représente plus de la moitié de la production annuelle moyenne de riz du pays, était tombée à son plus bas niveau en sept ans après que les inondations ont détruit les récoltes.

Les Philippines ont annoncé lundi que 250 730 tonnes de riz paddy avaient été perdues en raison du typhon violent qui a frappé les provinces du Nord au cours du week-end, selon les premières estimations.

SUCRE

Le sucre roux a quasiment stagné sur la semaine : parti vendredi dernier de 11,16 cents la livre (lb), il a clôturé hier soir 11,62 cents à New York. Quant au blanc, la tonne a perdu sur la période sous revue, terminant à $ 330,20 contre $ 339,7 il y a une semaine, mais elle demeure ferme car l’approvisionnement en Europe et en Russie est plutôt étroite.

Un marché qui vit au pouls des fluctuations du real brésilien face au dollar et des décisions indiennes quant aux exportations subventionnées pour alléger les très fortes tensions sur le marché national. Mercredi, une réunion se tenait en Inde sur l’exportation obligatoire ou non de 5 millions de tonnes (Mt) en 2018/19 par les raffineurs et la hausse du prix au fermier à 138 roupies la tonne contre 55 roupies actuellement, mais sans aboutir.

Côté industrie, le raffineur allemand Suedzucker, a sévèrement révisé à la baisse ses prévisions de résultat hier,, estimant que els cours mondiaux n’étaient pas près de repartir à la hausse. Le leader européen du sucre estime que ses bénéfices opérationnels s’établiront dans une fourchette allant de € 25 à 125 millions sur son exercice 2018/19, alors qu’auparavant il les avait estimés entre € 100 et € 200 millions. Sur son exercice 2017/18, ils s’élevaient à € 445 millions. Il s’attend à des ventes de l’ordre de € 6,6 à 6,9 milliards contre une prévision initiale de € 6,8-7,1 milliards, et € 7 milliards l’année dernière.

Autre groupe, autre stratégie. La coopérative française Tereos, autre leader mondial du sucre, cherche à réduire de 5% sa production de betterave sucrière l’année prochaine et a envoyé hier une lettre à ses membres pour qu’ils réduisent réduire leurs ensemencements. Ces derniers ont produit 19 Mt de betteraves sucrières cette année, cultivées sur 215 000 ha, en baisse par rapport aux 20 Mt l’année dernière. Il faut souligner que la production 2017 avait enregistré un bond de 30% par rapport à 2016.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *