La croissance en Afrique sub-saharienne supérieure à celle mondiale, selon le FMI

 La croissance en Afrique sub-saharienne supérieure à celle mondiale, selon le FMI
Partager vers

Vendredi, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique de l’Afrique sub-saharienne à 3,2% contre les 3,5% avancés en avril. Pour 2020, il estime qu’elle sera de 3,6% contre 3,7 estimé auparavant.

Ceci dit, 20 pays, représentant quelque 45% de la population et 34% du PIB d’Afrique sub-saharienne, enregistreraient une croissance supérieure à 5%. La croissance au Nigeria est attendue à 2,3% cette année et 2,5% l’année prochaine tandis que la Côte d’Ivoire caracolerait à 7,5% et le Sénégal à 6%. L’Ethiopie, troisième économie du continent, est attendue à 7,4% et 7,2% respectivement.

Le FMI est donc beaucoup plus optimiste sur l’Afrique sub-saharienne que ne l’est la Banque mondiale. Cette dernière avait aussi révisé à la baisse ses prévisions mais qui sont beaucoup plus basses, à 2,6% contre le chiffre de 2,8% avancé en avril. La Banque estime que la croissance sera de 3,1% en 2019 et 3,2% en 2021.

Bonne nouvelle, la dette de l’Afrique sub-saharienne se stabilise, à 55% de son PIB en moyenne. Ceci dit, sept pays demeurent “en détresse” quant à leur niveau d’endettement dont, en Afrique de l’Ouest, la Gambie. Neuf autres, dont le Ghana, sont en “haut risque” de “détresse d’endettement”.

La croissance en Afrique sub-saharienne et, a fortiori, en Afrique de l’Ouest serait plus élevée, voire beaucoup plus élevée que celle enregistrée au plan mondial. Elle est devrait être d’environ 3 % cette année, mais son rythme continue de ralentir depuis avril dernier. “La croissance devrait s’accélérer l’année prochaine, mais les perspectives sont très incertaines et sujettes à des risques de dégradation élevés : tensions commerciales, incertitude en ce qui concerne l’action des pouvoirs publics et risques géopolitiques, sur fond de marge de manœuvre limitée, de niveaux d’endettement élevés et en hausse, et de vulnérabilité financière accrue. D’autres difficultés de longue date persistent par ailleurs“, souligne le FMI.

 

Croissance du PIB en Afrique de l’Ouest : estimations du FMI

  2018 2019 2020
Bénin 6,7 -0,6 -0,7
Burkina Faso 6,8 6 6
Côte d’Ivoire 7,4 7,5 7,3
Gambie 6,5 6,5 6,4
Ghana 6,3 7,5 5,6
Guinée 5,8 5,9 6
Liberia 1,2 0,4 1,6
Mali 4,7 5 5
Niger 6,5 6,3 6
Nigeria 1,9 2,3 2,5
Sénégal 6,7 6 6,8
Sierra Leone 3,5 5 4,7
Togo 4,9 5,1 5,3
Source : FMI, World Economic Outlook, octobre 2019      

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *