Les drones ouvrent le marché européen aux produits agricoles du Ghana

 Les drones ouvrent le marché européen aux produits agricoles du Ghana
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Dans un article paru vendredi et portant sur les technologies et le développement agricole en Afrique (How technology is helping African farms to flourish) alors que le fameux Symposium de Borlaug, aux Etats-Unis, sur la sécurité alimentaire s’achevait, CNN Business a mis l’accent sur le succès des drones en Afrique, notamment au Ghana.

L’entreprise locale AcquahMeyer en loue avec pour cible les petits agriculteurs. Ces derneirs ont recours ponctuellement aux services de l’entreprise pour vérifier l’état de leur culture et utiliser des pesticides seulement quand cela est nécessaire et sur les cultures qui les nécessitent. Cela leur permet ainsi d’en réduire l’utilisation et donc, in fine, d’accéder à des marchés comme celui de l’Union européenne.

Moins de pesticides

“Les légumes ghanéens n’avaient pas accès aux marchés européens à cause des résidus de pesticides sur les fruits et légumes“, a expliqué à CNN le co-fondateur d’AcquahMeyer Kenneth A. Nelson. Dans certains cas, le recours aux pesticides a été réduit de moitié. Un gain financier considérable pour l’agriculteur qui s’ajoute à l’accès à des marchés.

Selon CNN, AcquahMeyer travaille maintenant avec 8 000 agriculteurs qui, en moyenne, ont recours aux drones 6 fois par an pour évaluer leurs sols et répandre des pesticides. Le coût pour l’usage du drone est entre $ 5 à $ 10 pour un demi hectare environ (un acre = 0,4 ha). Chaque drone coûte entre $ 5 000 et $ 15 000 et peut traiter 4 000 ha par an.

AcquahMeyer a démarré ses activités en juin 2018 avec deux drones et en compte 10 maintenant. Il dégage un bénéfice net de $ 15 000 à $ 30 000 par an. Mais au-delà de ses propres résultats, Kenneth A. Nelson souligne l’intérêt croissant que suscite l’entreprise car elle forme au pilotage et à al réparation des drones.

Dans chaque communauté agricole, nous avons des ambassadeurs de notre entreprise qui sont des pilotes et nous créons des emplois“, souligne -t-il à CNN. “Nous voulons nous assurer que la technologie et l’agriculture deviennent des  activités passionnantes.”

Sur ce même créneau au Togo, et parmi d’autres, rappelons (lire nos informations) qu’Edeh Dona Etchri, expert web et concepteur notamment de la plate-forme E-Agribusiness, a suivi une formation en Chine et a signé en septembre un accord avec le chinois Quanfeng Aviation (CQAA) pour déployer une offre de formation et de fabrication de drones agricoles au Togo en direction des pays d’Afrique de l’Ouest. D’ici à 2022, il a pour objectif de former 500 pilotes avec toujours pour objectif un meilleur ciblage des besoins en soins et intrants des parcelles cultivées et le développement de l’utilisation des drones comme “outil d’aide à la décision dans le secteur agricole“.

Les drones au menu du 2019 Borlaug Symposium

L’usage des drones a, d’ailleurs, été une des thématiques phares la semaine dernière du 2019 Borlaug Dialogue International Symposium. Au cœur des Etats-Unis agricoles, dans l’Iowa, à Des Moines, quelque 1 200 spécialistes, notamment en matière de nutrition, venant de 65 pays, se sont retrouvés autour d’un thème évocateur cette année “Pax Agricultura : Peace Through Agriculture“. Une façon pour les organisateurs de mettre en avant les liens de plus en plus étroits entre sécurité alimentaire, conflits et développement.

Jennifer Blanke, vice-présidente pour le développement agricole, humain et social à la Banque africaine de développement (BAD) a souligné que l’Afrique avait raté sa révolution verte qui a tant boosté la production en Amérique latine et en Asie dans les années 50 et 50.

Les nouvelles technologies, que ce soit des drones, des semences plus résistantes ou d’autres innovations, peuvent remettre l’agriculture en Afrique sur un nouvel orbite.

“Avec les drones, vous pouvez surveiller vos champs en une seule minute, ce qui vous aurait pris des heures et des heures avant. Vous pouvez répandre des pesticides. La technologie satellitaire vous permet de voir ce qu’il se passe dans les systèmes météorologiques. Les technologies basiques des mobiles aident les fermiers dans les zones rurales à connaitre les prix auxquels ils peuvent vendre leur produits agricoles“, a-t-elle précisé.

$ 70 millions de l’USAID

A cette occasion, l’agence américaine pour le développement (USAID), à travers son administrateur Mark Green, a annoncé une enveloppe de $ 70 millions pour la recherche de nouvelles semences et méthodes afin de réduire l’impact de sécheresses et maladies sur les récoltes à travers le monde.

Des douzaines de jeunes entrepreneurs africains étaient à des Moines, dont Ifeoluwa Olatayo du Nigeria, rapporte Ipsnews. Ce dernier a construit de petites fermes hydroponiques (hors-sol) sur les toits d’Ibana dans l’Etat d’Oyo, cultivant des laitues, concombres et autres légumes. Les exemples se multiplient avec poru objectif de révolutionner l’agriculture en Afrique.

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