Avec Generation Food, le Burkina Faso veut nourrir ses villes

 Avec Generation Food, le Burkina Faso veut nourrir ses villes
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Comment les burkinabés vont-ils nourrir la population -toujours plus importante- de Ouagadougou dans les 10 à 20 prochaines années ? Une question centrale à laquelle l’Agence municipale du développement économique urbain de la Mairie de Ouagadougou tente de répondre par la mise en œuvre hier de la première session du projet « Génération Food », un programme de formation de jeunes entrepreneurs spécialisés dans l’agroalimentaire pour la fourniture d’une alimentation saine et équilibrée à la population de la capitale, souligne le communiqué de l’ONG belge Rikolto en charge du projet.

Ce programme concerne les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, il permettra de créer des entreprises spécialisées dans le domaine de la production, la transformation et la commercialisation des produits alimentaires, et qui devront apporter une alimentation produite de manière saine et durable dans ces deux agglomérations au cours de ces prochaines années tout en offrant aux jeunes créateurs d’entreprises la possibilité d’obtenir un revenu décent.

Plus précisément, ce projet de formation s’étend sur deux ans, il est porté par l’ONG belge Rikolto -financé par la fondation Gillès- et la commune de Ouagadougou par le biais de l’Agence de développement économique urbain (ADEU). D’un coût de FCFA 163 millions (€ 250 000), le projet est supporté par l’ONG Rikolto à hauteur de 20 % et à 80 % par la fondation Gillès.

Cette première phase du projet rassemble 80 personnes porteurs de projets, dont 60 d’entre eux ont une idée de création d’entreprises et les 20 autres ont déjà leurs entreprises mais souhaitent bénéficier d’un encadrement pour la rendre plus durable et rentable. Les jeunes et les femmes sélectionnés se retrouveront dans un premier temps au cours d’un hackathon de deux jours au cours desquels ils travailleront sur des nouvelles idées commerciales liée à une agriculture durable, périurbaine, à la diminution du gaspillage, à une consommation durable etc.

Ils bénéficieront ensuite d’une formation pendant six mois en comptabilité, gestion financière et marketing, de l’aide pour structurer leurs business plans et seront ensuite mis en relation avec des entrepreneurs expérimentés qui connaissent la réalité du terrain. Enfin, les 15 meilleurs plans d’affaires recevront un financement de démarrage pour leurs entreprises, et seront mis en relation avec d’autres investisseurs pour multiplier les opportunités de financement.

Rappelons que 67 % de la population du Burkina à moins de 25 %, près de 80 % de l’ensemble de la population travaille dans l’agriculture mais seulement 0,2 % sont formés à cela. Par ailleurs, la jeunesse se détourne de plus en plus de l’agriculture et ses bas salaires.

 

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