Accord conditionnel de l’Europe sur le rachat de Monsanto par Bayer

 Accord conditionnel de l’Europe sur le rachat de Monsanto par Bayer
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La Commission européenne (CE) a autorisé hier le rachat du semencier américain Monsanto par l’allemand Bayer pour $ 62,5 milliards (cf. nos informations), sous réserve de la cession de plusieurs activités. C’est une étape de plus franchie pour le groupe allemand vers le contrôle de plus d’un quart du marché mondial des semences et des pesticides. Une semaine auparavant, la Chine avait aussi donné son accord sous conditions, le ministère chinois demandant à Bayer de se séparer de certaines activités au plan mondial, notamment dans les semences potagères, le maïs, le soja, le coton et les herbicides. Le Brésil a donné également son feu vert. Les  Etats-Unis, et une dizaine d’autres Etats, doivent encore se prononcer.

« Nous avons autorisé le projet de rachat de Monsanto par Bayer parce que les mesures correctives proposées par les parties, qui dépassent largement les € 6 milliards, répondent pleinement à nos préoccupations en matière de concurrence. Nos décisions permettent de garantir que la concurrence et l’innovation resteront effectives sur les marchés des semences, des pesticides et de l’agriculture numérique, même à l’issue de cette concentration. En particulier, nous avons fait en sorte que le nombre d’acteurs mondiaux en concurrence active sur ces marchés reste le même Â» a déclaré Margrethe Vestager, commissaire européen chargée de la Politique de concurrence.

La commissaire a indiqué que la Commission, qui a reçu plus d’un million de signatures dans le cadre de pétitions hostiles à cette fusion, avait examiné en profondeur plus de 2 000 marchés de produits différents et 2,7 millions de documents internes avant de rendre son rapport de 1 285 pages.

BASF serait le principal acquéreur des cessions imposées par  l’Europe

Les conditions imposées par la Commission européenne portent sur la cession d’activités dans le domaine des semences, la recherche et le développement et l’agriculture numérique. Le groupe chimique allemand BASF serait l’acquéreur notamment de l’activité de Bayer dans le domaine des semences potagères, des semences de grande culture (blé, colza, coton, soja) et des caractères propres aux grandes cultures, y compris son organisation de R&D, des pesticides (le glufosinate et trois grandes lignes de recherche en matière d’herbicides non sélectif).

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