Le Liberia suspend ses exportations de caoutchouc naturel brut

Le caoutchouc représente 40% de ses exportations

(19/04/2013) La Présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a signé un décret (N°50) pour imposer un moratoire sur l’exportation de caoutchouc naturel brut du Libéria jusqu’à nouvel ordre. Ce décret vise à enrayer le déclin du secteur du caoutchouc jusqu’à ce que des cadres et des politiques appropriés soient engagées. Le secteur est particulièrement affecté par les saignées illicites du latex. Le Liberia souhaite aussi par cette mesure engager les compagnies à transformer sur place pour développer l’économie et créer des emplois.
”L’intention est d’ajouter plus de valeur à notre production … Cela aidera à ouvrir de nouvelles usines,” indique Robert Kpadeh, vice-ministre des Services techniques à Reuters.
Ajoutant que cette décision conduirait à une baisse à court terme des recettes publiques. Aucune précision n’a été donnée quant au pourcentage des exportations de caoutchouc touchées par cette mesure.
Le caoutchouc est plus importante exportation du Libéria, générant un peu moins de $ 200 millions par an, soit environ 40 % du total des exportations annuelles, selon les chiffres du FMI.
Firestone, qui a signé un contrat de 99 ans avec le gouvernement libérien en 1926, exploite la plus grande plantation mondial de caoutchouc naturel au Libéria, couvrant près 48 000 hectares. Firestone Natural Rubber Company a annoncé sur son site Internet qu’elle exporte une cargaison de latex traité à partir du port de Monrovia chaque mois. La production de sa plantation au Liberia est utilisée dans la fabrication de pneumatiques par sa société mère Bridgestone, ainsi que dans la fabrication de composants médicaux, des adhésifs et des préservatifs. D’autres grandes entreprises sont présentes comme Salala et SIFCA “Cela va créer de nouveaux emplois, mais en même temps cela aura un impact sur nous”, a déclaré un responsable de Salala.