Hausse d’environ 500% de la production de semences de maïs et de riz au Ghana

 Hausse d’environ 500% de la production de semences de maïs et de riz au Ghana
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Selon l’industrie au Ghana, les volumes de vente de semences certifiées dans le cadre du commerce formel ne répond qu’à 20% de la demande nationale, souligne le Département américain de l’Agriculture (USDA). Le reste, soit 80%, est fourni par le secteur informel. Sur ces 20% des semences empruntant le réseau formel, 70% sont constitués de semences de maïs et de riz.

Si le secteur des semences a été privatisé au Ghana en 1990, le secteur public garde la main sur le développement variétal, le contrôle et l’inspection des semences et les politiques de façon générale en la matière. Le gouvernement régule la production de semences d’un certain nombre de produits essentiels comme le riz, le maïs, le niébé, le soja, le sorgho et les arachides. C’est aussi le secteur public ghanéen qui effectue la plupart des travaux de recherche et développement en la matière, les variétés étant ensuite commercialisées à travers les réseaux de distribution publics et privés.

Selon l’USDA, la production de semences pour l’ensemble de ces produits essentiels devrait augmenter de 10% durant l’actuelle campagne 2019/20, suite à la subvention de 50% allouée en 2017 par le gouvernement à la production de ces intrants dans le cadre de son initiative Planting for Food and Jobs. Le rapport de l’USDA date du 8 avril mais il est fort probable que l’étude ait été réalisée avant le plein impact des mesures de confinement liées au coronavirus. Les projections sont donc à prendre avec prudence.

Ceci dit, les chiffres publiés par l’USDA font état d’un fort dynamisme de la production de semences certifiées déjà ces deux dernières années, suite à cette incitation financière. Dans le maïs, la progression entre 2017 et 2018 atteint 458%, pour le riz elle est de 490%, pour le soja de 782%.

Ghana : Production de semences certifiées en tonnes

  2016 2017 2018 2019 (est.)
Maïs 1 206 1 510 8 430 9 270
Riz 1 232 881 5 200 5 720
Niébé 23 31 220 242
Soja 237 248 2 189 2 408
Sorgo   32 58 64
Arachides     248 273
Source : Seed Inspectorate Division, MOFA ; https://apps.fas.usda.gov/newgainapi/api/Report/DownloadReportByFileName…        

 

Rappelons que l’association qui regroupe toutes les parties prenantes, tant publiques que privées, est la National Seed Trade Association of Ghana (NASTAG) créée en novembre 2015. Elle représente les producteurs de semences (Seed Producers Association of Ghana), les commerçants (Seed Traders Association of Ghana) ainsi que les petits détaillants au nombre de 3 153 qui sillonnent le pays (Ghana Agro‐input Dealers Association).

Une attention particulière est accordée à ce dernier segment d’acteurs économiques afin qu’ils entreposent correctement les semences et qu’ils puissent aider dans la lutte contre les contrefaçons. Cette contrebande est favorisée par le fait, entre autres,  que les semences certifiées leur sont vendues dans des sacs de 45 kg estampillés conformes par les pouvoirs publics mais les commerçants doivent ensuite les reconditionner dans de plus petits emballages afin de correspondre au mieux au pouvoir d’achat des agriculteurs. Environ 66% des variées de semences sont donc vendues au détail dans des sacs de 2 kg.

L’USDA rappelle que l’importation de semences au Ghana n’est pas assujettie à une taxe mais doit avoir un permis. Les importations de semences certifiées de maïs viennent d’Afrique du Sud, des Etats-Unis, de l’Union européenne, du Brésil et de Côte d’Ivoire. Pour le riz, les fournisseurs principaux sont la Côte d’Ivoire, les USA, l’Afrique du Sud, l’UE, l’Inde et le Canada.

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