Les flux de la diaspora vers l’Afrique augmenteraient de 6,2% en 2021

 Les flux de la diaspora vers l’Afrique augmenteraient de 6,2% en 2021
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A travers le monde, les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient connaître une forte augmentation de l’ordre de 7,3 % et s’élever à $ 589 milliards en 2021, indique aujourd’hui la Banque mondiale. Rappelons que ces flux impactent beauucoup le monde rural et donc agricole.

D’ores et déjà, la Banque mondiale indique que sur 2021 ces flux vers l’Afrique sub-saharienne “ont repris de la vigueur”, Pprogressant de 6,2% pour atteindre $ 45 milliards. Le rebond est modéré au Nigeria, premier bénéficiaire de la région, et la Banque mondiale l’explique en partie par l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire. En Afrique sub-saharienne, c’est la Gambie qui affiche la plus forte croissance de ces flux, à +33,8 %. Rappelons que les migrations interafricaines représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers du continent.

Envois de fonds vers l’Afrique de l’Ouest

US$ million
2017 2018 2019 2020 2021e Part de l’envoi d’argent dans le PIB en 2021 (%)
Bénin 196 199 217 206 204 1,1
Burkina Faso 417 456 467 465 472 2,4
Cote d’Ivoire 308 332 328 324 338 0,5
Gambie 228 204 275 416 689 33,8
Ghana 3 536 3 521 4 054 4 292 4 507 6
Guinée 45 28 158 23 23 0,1
Guinée-Bissau 105 128 151 123 125 7,9
Liberia 403 460 346 333 338 10
Mali 883 1 022 1 022 987 973 5
Niger 264 297 309 300 312 2
Nigeria 22 037 24 311 23 809 17 208 17 638 3,7
Sénégal 2 149 2 428 2 522 2 562 2 626 9,5
Sierra Leone 48 62 53 59 60 1,4
Togo 404 451 508 441 458 5,4
Source: World Bank

Pour la deuxième année consécutive, les transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire (hors Chine) devraient excéder la somme des investissements directs étrangers (IDE) et de l’aide publique au développement (APD).

Au niveau mondial, ce rebond, toutes destinations confondues, est supérieur aux prévisions antérieures. Il confirme la robustesse des flux déjà observée en 2020, quand les remises migratoires n’ont baissé que de 1,7 % en dépit de la grave récession mondiale provoquée par pandémie de la Covid-19, indique le communiqué.

Selon la base de données de la Banque mondiale sur les coûts des transferts dans le monde, le tarif pour l’envoi de $ 200 dollars entre pays reste élevé et représente en moyenne 6,4 % des flux du premier trimestre 2021. Ce chiffre est plus de deux fois supérieur à l’objectif de 3 % à l’horizon 2030 fixé par les Objectifs de développement durable. C’est en Afrique subsaharienne qu’il est le plus coûteux, représentant en moyenne 8 % de la somme envoyée au premier trimestre de 2021 contre 8,9 % un an plus tôt. Ces frais élevés s’expliqueraient par les faibles quantités de flux formels et l’utilisation des taux de change du marché noir. A titre de comparaison, l’Asie du Sud, où le tarif est le plus bas, est à 4,6 %.

Quant à 2022, la Banque mondiale estime que ces envois d’argent devraient encore augmenter de 2,6 % en moyenne mondiale et donc avoisiner les 10%. Cette hausse des volumes de flux vers l’Afrique sub-saharienne serait de 5,5 %, estime encore la Banque,

Une résurgence des cas de Covid-19 et le retour de restrictions à la mobilité sont les plus grands risques à ces transferts de fonds. L’arrêt des programmes de relance budgétaire et de soutien à l’emploi, au fur et à mesure du redressement des économies, pourrait également freiner les envois de fonds.

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