L’Ouganda lance ses produits dérivés de matooke
Soupe, porridge, farine, la banane plantain se décline à l’infini
L’Ouganda entend valoriser un certain nombre de ses produits agricoles dont elle regorge, parmi lesquels la banana plantain, matooke, tooke signifiant banane en luganda. Pour ce faire, le gouvernement a lancé un projet pilote intitulé l’Initiative présidentielle pour la promotion de l’industrie de la banane (PIBID) qui est géré par le Conseil National des Sciences et de la Technologie (UNCST). Il est en train de mettre au point, pour les marchés locaux, régionaux mais aussi internationaux, des produits novateurs, simples à utiliser et riches en matière nutritionnelle. Ces produits, d’ailleurs, étaient présentés au dernier Salon des Marques Distributeurs (MDD) et des Produits Ethniques qui s’est tenu du 27 au 29 mars dernier à Paris. C’était d’ailleurs le seul stand d’Afrique subsaharienne présent à ce salon. Farine de matooke crue ou prête à consommer, soupe déshydratée de matooke/soja ou de matoke/légumes ou encore de matooke/sésame prônés comme supplément nutritif pour les personnes âgées, pains ou biscuits à base de matooke cru ou encore de la fécule de matooke pouvant être utilisée dans l’industrie pharmaceutique et comme épaississant pour soupes et ragouts, les responsables présents sur le stand avaient comme cible essentiel le marché européen de la diaspora.
« C’est la première fois que nous venons à ce salon à Paris », souligne Ssonko Umar Lule, chercheur au PIBID et présent au Salon MDD. « Ce projet est financé par le gouvernement à hauteur de quelque $ 3 millions pour la première année. Il est encore dans sa phase initiale et nous devrions lancer nos produits vers le mois de juillet. C’est pourquoi nous cherchons d’ores et déjà des marchés ».
Le PIBID a été lancé il y a plus de deux ans et a pour finalité d’installer en zone rurale des incubateurs de la technologie des affaires (TBI) ou encore des parcs de la technologie industrielle (ITP). Il est prévu dans le cadre de ce projet la création d’une station de recherche dans le district de Bushenyi qui dispose d’un TBI, d’une pépinière pour la culture des tissus de la banane mais aussi de pépinières pour les arbres fruitiers. D’autre part, un Centre de commercialisation des denrées dans ce même district de Bushenyi est envisagé ainsi qu’une usine pour la production de frites de bananes plantains, d’une banque communautaire et d’un moulin.