La campagne 2018/19 s’annonce très bonne pour la filière coton en Côte d’Ivoire

 La campagne 2018/19 s’annonce très bonne pour la filière coton en Côte d’Ivoire
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Avec des conditions de production du coton quasi “idéales” en Côte d’Ivoire, selon le Département américain de l’Agriculture (USDA), la production de coton graine sur la campagne 2018/19 qui va s’ouvrir (mai/avril) dépasserait légèrement l’objectif qui avait été fixé en novembre dernier par le président du Conseil du coton et de l’anacarde Mamadou Bamba (lire nos informations), soit 400 000 t. Ceci représenterait une hausse de 6% par rapport aux 378 000 t de la campagne 2017/18, toujours selon les chiffres de l’USDA. Une belle performance à attribuer à une augmentation des rendements (405 kg/ha en 2017/18 contre 372 en 2016/17) et à des prix stables pour les cotonculteurs (FCFA 265 le kilo, inchangé entre 2016/17 et 2017/18). Peu de changements ont été enregistrés dans les superficies (366 000 ha), surtout concentrées dans le nord et le centre du pays.

Quant à la production de fibre, elle serait de 725 000 balles de 480 livres (lb) (328 854 tonnes) contre 680 000 balles (308 442 t) en 2017/18. Sur ces 725 000 balles de fibre en 2018/19, 650 000 seraient exportées et 50 000 resteraient sur le marché national.

Un gain de 20% en fibre de qualité

En outre, la qualité de la fibre ivoirienne ne cesse de s’améliorer : si en 2016/17, 30 à 40% de la récolte a été classée de première qualité et qualité supérieure, en 2017/18, ce taux devrait avoir dépassé les 60%. Une évolution très positive que l’USDA attribue, certes, aux développements effectués dans la filière ainsi qu’aux bonnes conditions de production et récolte, mais aussi aux volumes croissants d’échantillonnage testés par la laboratoire national  à Bouaké, le Centre de classement de coton en Côte d’Ivoire (3C-CI). Rappelons que la Côte d’Ivoire produit essentiellement du “medium-staple upland”, les variétés les plus courantes étant le Manbo, Bema et Miko.

Quant à l’export, à fin mars, l’USDA a révisé à la baisse ses estimations pour la campagne 2017/18 à 600 000 balles car le rythme des expéditions a été lent cette année, précise-t-il : la récolte s’est située plutôt entre la fin du mois d’octobre et le mois de janvier. Dans certaines régions du pays, notamment au nord, du coton brut était encore chargé fin mars dans les zones de production pour aller aux sites d’égrenage. Les exportations devraient donc s’intensifier ces prochains mois, souligne le Département américain.

Si on compare les exportations par destination entre 2016/17 et 2017/18, on note la très forte montée en puissance de l’Indonésie et de la Turquie au détriment du Pakistan en parts de marché.

Le point sur la filière textile

Et l’USDA profite de ce rapport pour faire le point sur la filière, rappelant que les plantations dans le nord se font en général fin mai et dans le centre début juin, la récolte démarrant en octobre et s’étalant jusqu’en fin d’année. La collecte et les opérations d’égrenage  s’effectuent jusqu’en mars, opérées par six sociétés qui ont 15 unités d’égrenage fonctionnelles d’une capacité installée totale de 600 000 t/an : la CIDT, la  Compagnie ivoirienne de coton (COIC), Ivoire Coton (IC), la Société industrielle cotonnière des Savanes (Sicosa), la Société d’exploitation cotonnière Olam (Seco) et Global Cotton.

Quant aux activités textiles dans le pays, l’USDA rappelle qu’elles ont significativement baisser et luttent pour concurrencer les importations. Outre les activités artisanales, il existe dans le pays trois  opérateurs de filature et tissage à Agboville (Utexi-Agboville), Bouaké (FTG- Gonfreville) et Dimbokro (Utexi-Dimbokro), ainsi que trois unités de confection et d’impression dont deux à Abidjan (Seritex et Uniwax) et une à Bouaké (Tex-CI).

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