Nouveau record d’importation de riz en Côte d’Ivoire

 Nouveau record d’importation de riz en Côte d’Ivoire
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La production de riz en Côte d’Ivoire peine à suivre le rythme de la consommation intérieure portée par la croissance démographique, l’urbanisation et le changement du régime alimentaire. Résultat les importations de riz devraient atteindre un nouveau record de 1,45 million de tonnes (Mt) en 2018/19 et 1,5 Mt en 2019/20 estime le département américain de l’Agriculture (USDA). Et le grand bénéficiaire devrait être la Chine qui est devenu en 2018/19 le premier fournisseur d’Abidjan.

La Côte d’Ivoire restera donc un importateur net de riz et le cinquième importateur mondial de riz, le deuxième au niveau du continent derrière le Nigeria.

Si les autorités ivoiriennes ont pour objectif d’atteindre 2 Mt de riz usiné à l’horizon 2020, il semble difficile à atteindre, les augmentations de production ne pouvant être que marginales. Or, la production de riz s’est établie, selon l’USDA, à 1,304 Mt en 2018/19, en baisse de 5,3% par rapport à 2017/18. Celle de 2019/20 devrait rebondir à 1,4 Mt. Des fluctuations en grande partie attribuées au rendement et à la résistance ou à l’incapacité des producteurs de riz de se procurer des semences améliorées faute de financement. Or, des semences locales améliorées ont été développées tant par le Centre national de recherche agronomique (CNRA) que par des organisations telles que AfricaRice. Toutefois, observe l’USDA, 80% de la culture du riz est pluviale et donc exposée aux conditions climatiques.

Côté consommation, elle est projetée à 2,7 Mt pour 2019/20 contre 2,650 Mt en 2018/19. Si le gouvernement ivoirien estime la consommation de riz à 46 kilos par habitant et par an, l’USDA remarque que les statistiques commerciales suggèrent que la consommation apparente du pays est considérablement plus élevée, de l’ordre de 70 kilos par an. Des statistiques soulignant aussi le fait que la Côte d’Ivoire est un lieu de transbordement du riz asiatique vers d’autres pays de la région. « La capacité limitée des douanes aux frontières terrestres rend très difficile la quantification du commerce informel, mais les transbordements pourraient atteindre des centaines de milliers de tonnes » observe l’USDA. En outre, le Ghana applique un droit plus élevé aux importations de riz usiné, qui est actuellement de 20%, alors qu’il est de 10% sur le riz blanchi et de 5% sur le riz paddy en Côte d’Ivoire.

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