Secteur agricole : ces nécessaires financements alternatifs

 Secteur agricole : ces nécessaires financements alternatifs
Partager vers

Le secteur agricole Ă©tant la pierre angulaire des Ă©conomies ouest-africaines, sa montĂ©e en puissance et sa compĂ©titivitĂ© appellent une rationalisation de ses sources de financement. Et requiert des intermĂ©diaires spĂ©cialisĂ©s dans la mise en Å“uvre de stratĂ©gies innovantes, Ă  l’image du hedge fund OBARA Capital.

Si l’agriculture est un secteur stratégique pour de nombreux pays d’Afrique francophone, dont la Côte d’Ivoire (cacao, anacarde…) et le Bénin (coton), ces filières agricoles demeurent vulnérables face à la fluctuation des cours et du fait de leur dépendance à la pluviométrie ainsi qu’aux négociants internationaux, notamment. Ces vulnérabilités nécessitent des consolidations structurelles et des investissements qui, dès lors, requièrent des sources de financements ad hoc. Un constat qui a poussé OBARA Capital à offrir des instruments financiers innovants à des acteurs ciblés afin de faciliter leur montée en puissance.

CrĂ©Ă© en mars 2018, ce hedge fund africain ambitionne d’apporter innovation et agilitĂ© dans la mobilisation et le dĂ©ploiement des ressources financières Ă  destination des secteurs Ă  fort impact Ă©conomique et social, Ă  l’instar de l’agriculture. Afin dâ€™Ăªtre Ă  la fois un catalyseur et un intĂ©grateur de financements, OBARA Capital se positionne en bailleur de fonds et en conseil financier. BasĂ© Ă  Abidjan, ce fonds alternatif cible avant tout les acteurs Ă©conomiques africains en quĂªte de diversification de leurs sources de financement, d’optimisation de leurs conditions de financement ou tout simplement Ă  la recherche d’instruments financiers sur-mesure. Ă€ tous, il propose des financements qui s’éloignent des solutions classiques proposĂ©es par les fonds d’investissement traditionnels et les banques commerciales.

Compétitivité accrue

C’est dans cette optique qu’en mars 2021, le hedge fund a accompagnĂ© la sociĂ©tĂ© bĂ©ninoise SODECO dans sa levĂ©e d’un financement structurĂ© de prĂ©-exportation (71,5 millions d’euros). De quoi permettre Ă  ce champion africain de l’égrenage de coton de se projeter avec plus d’agilitĂ© sur les marchĂ©s mondiaux, ce qui contribue Ă  amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ© de la sociĂ©tĂ©. Sur fond de plan national de modernisation du secteur agricole, d’autres filières sont Ă©galement dynamisĂ©es au BĂ©nin, comme l’anacarde – dont le pays est le 8e producteur mondial -, qui a vu sa production et ses capacitĂ©s de transformation augmenter en 2020 et 2021, ou encore le soja et le maĂ¯s.

De la mĂªme façon, le nĂ©gociant de cacao ivoirien Kineden Commodities a bĂ©nĂ©ficiĂ© en avril 2021 d’une levĂ©e de fonds (4,5 millions d’euros) auprès d’EBI, filiale internationale du groupe Ecobank. Ce financement a permis au groupe de pĂ©nĂ©trer les marchĂ©s financiers internationaux, lui confĂ©rant une plus grande marge de manÅ“uvre financière. ConformĂ©ment Ă  la volontĂ© politique ivoirienne, le groupe pourra consolider ses activitĂ©s d’export tout en se diversifiant vers des activitĂ©s Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e. Avec, Ă  la clĂ©, un gain de souverainetĂ© Ă©conomique bienvenu pour le pays après les rĂ©percussions de la crise du Covid sur la filière cacao. Celle-ci avait en effet entraĂ®nĂ© une contestation du diffĂ©rentiel de revenu dĂ©cent (sur les prix) par les grands nĂ©gociants internationaux, ce qui avait poussĂ© le gouvernement ivoirien Ă  accĂ©lĂ©rer l’industrialisation de la filière et Ă  explorer des moyens d’amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ© de grands nĂ©gociants ivoiriens sur les marchĂ©s internationaux.

Ces deux exemples illustrent les défis majeurs auxquels sera confrontée l’agriculture africaine dans les années à venir : la hausse de la compétitivité internationale (et locale) de ses filières ainsi qu’une meilleure résilience aux chocs climatiques. Deux prérequis incontournables pour sortir de la vielle dynamique de rente fluctuante, trop instable et peu porteuse de développement. A l’inverse, un secteur agricole solide et compétitif, combiné à la productivité du continent, pourrait permettra à ce dernier de voir émerger des fleurons nationaux, vecteurs de richesse et de développement. OBARA Capital est un exemple de cette nouvelle génération d’acteurs privés susceptibles de concilier financement rationnel et innovant des opérateurs économiques et industriels, qui permettront progressivement à l’Afrique de sortir du cercle vicieux de l’aide publique au développement, facteur de corruption et d’enlisement.

 

 

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *