La Chronique matières premières agricoles au 23 janvier 2020

 La Chronique matières premières agricoles au 23 janvier 2020
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Les marchés financiers européens étaient plutôt moroses hier soir, affectés à la fois par la crainte de voir l’épidémie de coronavirus en Chine peser sur l’économie mondiale, par celle d’un nouveau conflit commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne et par la déception de certains investisseurs après la conférence de presse de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), à la suite de la réunion de politique monétaire de la BCE qui s’est tenue hier, souligne Reuters. Le coronavirus identifié pour la première fois le mois dernier à Wuhan, dans le centre de la Chine, a contaminé au moins 634 personnes selon le dernier décompte officiel, qui recense 17 décès, et on compte une dizaine de cas dans le reste du monde. Les autorités chinoises ont mis les villes de Wuhan et Huanggang en quasi-quarantaine et annulé les festivités du nouvel an lunaire à Pékin, où la Cité interdite va être fermée aux touristes.

Quant à Christine Lagarde,lors de sa conférence de presse, Upas Akincilar, directeur du Harding d’Infini, résume ainsi ses propos  :  “Christine Lagarde a écarté les questions sur la manière dont la Banque devait ajuster son objectif d’inflation, donc il n’y avait pas grand-chose dans sa conférence de presse pour exciter les marchés en dehors des craintes d’une guerre tarifaire avec les Etats-Unis”.

D’ailleurs, l’euro a cédé du terrain pendant cette conférence de presse det sa baisse s’est amplifiée par la suite: en fin de journée en Europe, la monnaie unique cédait près de 0,5% face au dollar à 1,1037, au plus bas depuis le 2 décembre. Quant au pétrole, leurs cours étaient en baisse hier sur fond de peur de voir l’épidémie chinoise peser sur la demande et malgré la baisse des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière. Le Brent a terminé à $ 61,97 le baril et le WTI américain à $ 55,55.

 

CACAO

Après l’envolée de 6,5% sur le marché à terme de Londres la semaine dernière, la tonne de cacao atteignant les 2 000 livres sterling vendredi sur l’échéance mars, elle a terminé hier soir en retrait sur la semaine, à £ 1 965. A New York, partie de $ 2 797, son plus haut depuis mai 2018, la fève a clôturé hier à $ 2 771 ; mercredi, elle avait atteint un pic à $ 2 859 .

Les broyages en Europe ont baissé de 1,1% en 2019, à 355 201 tonnes (t) a annoncé vendredi dernier l’Association européenne du cacao (ECA de son sigle anglais).  Dans la seule Allemagne, le recul annuel a été de 0,5% à 397 75 t, selon l’association industrielle BDSI ; sur le dernier trimestre, la baisse a été de 0,9% à 98 250 t. L’Asie, pour sa part, continue de caracoler, les broyages progressant de 12,21% par rapport à 2018, à 876 331 t. Sur le dernier trimestre, les broyages ont augmenté de 8,67% à 227 013 t, a annoncé l’Association du cacao d’Asie (CAA de son sigle anglais) qui regroupe la Malaisie, Singapour et l’Indonésie.

Mais ce ne sont pas tant ces chiffres -très conformes aux attentes des marchés- que le temps très sec dans les zones de production du cacao en Côte d’Ivoire qui soutiennent le marché. Les opérateurs regardent maintenant en direction de la campagne intermédiaire qui dure d’avril à septembre car la récolte principale, démarrée en octobre, tire à sa fin. Rappelons que la saison sèche court de novembre à mars. Les cacaoculteurs de la région de Soubré se frottent les mains car il y a eu quelques pluies légères la semaine dernière mais, globalement, il fait très sec, notamment dans les régions du sud et du centre-ouest.

Les exportations de cacao en Côte d’Ivoire ont atteint 233 679 t, en hausse de 19% sur les deux premiers mois de la campagne 2019/20, par rapport aux mêmes deux premiers mois de la campagne précédente. En revanche, les exportations de produits semi-finis du cacao ont, quant à eux, chuté de 18% sur ces deux mêmes mois, à 57 278 t. Il s’agit de la poudre et du beure de cacao ainsi que du chocolat (lire nos informations La Côte d’Ivoire réitère ses performances à l’export de cacao, café, coton et caoutchouc).

Les arrivages aux ports du n°1 mondial ont atteint 1,296 Mt entre le 1er octobre et le 19 janvier, ont estimé lundi les exportateurs, en hausse de 1,2% par rapport à la même période la campagne  dernière.

Côté entreprises, le leader mondial des produits chocolatés, le suisse Barry Callebaut, a annoncé mercredi une hausse de 8,2% de ses ventes en volumes, à 585 620 tonnes, au premier trimestre, et une hausse de 6,3% de son chiffre d’affaires en francs suisses à Fs. 2 milliards .

Barry Callebaut a également annoncé le départ du président pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (Emea) Massimo Garavaglia. Ce dernier partira fin avril pour diriger le groupe électroménager italien De’Longhi. Le poste laissé vacant sera occupé par Andrew Fleming, vice-président Global Accounts, et Rogier van Sligter, vice-président de la région Europe de l’Est, Moyen-Orient et Afrique (Eemea), a précisé le groupe zurichois dans un communiqué. Ils prendront leurs nouvelles fonctions au 1er mai.

Quant à Olam, le géant singapourien a annoncé lundi scindé en deux son portefeuille de produits. Une unité, Olam Food Ingredients (OFI), comprendra la cacao, le café, les noix, les épices et les produits laitiers. L’autre, Olam Global Agri (OGA), couvrira les céréales et l’alimentation animale, les oléagineux, le riz, le coton et les services financiers touchant aux commodities (lire nos informations Olam scinde en deux ses activités agroindustrielles).

CAFÉ

Partie de $ 1319 la tonne en fin de semaine dernière, la tonne de Robusta a terminé hier à Londres en forte hausse à  $ 1 367. En revanche, à New York, la livre (lb) d’Arabica a fait plutôt grise mine, passant de $ 1,1215 à $ 1,126 ; mardi, elle a même touché son plus bas en deux mois à $ 1,0975.

C’est toujours la récolte pléthorique au Brésil qui pèse sur les cours et ce d’autant plus que ces volumes s’expliquent non seulement parce qu’on est dans une année hausse du cycle végétatif biennal, mais surtout parce que les nouvelles superficies entrent en production. L’offre est, par conséquent, durablement à la hausse.

Au Brésil, les volumes d’exportation de café sur l’année calendaire 2019 ont augmenté de 13,9% par rapport à 2018, à 40,6 Ms, selon le Conseil national des exportateurs de café (Cecafé). Il s’agit d’un record qui bat celui de 2015 lorsque 37 Ms avaient été exportés. Les Etats-Unis demeurent le premier débouché avec 19,4% des volumes totaux, suivis par l’Allemagne avec 16,7% et l’Italie avec 8,8%. Selon Cecafé, les volumes allant vers les autres pays des BRICs (Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont bondi de 28,8%.

La Côte d’Ivoire a annoncé des exportations de café (Robusta) en hausse de 43% sur les 11 premiers mois de 2019, à 98 470 t, selon les données provisoires du port d’Abidjan. En Ouganda, les exportations -du Robusta également, dont l’Ouganda est le premier producteur africain-  ont grimpé de 5% sur le mois de décembre par rapport à décembre 2018, à 330 248 sacs de 60 kg.

En Indonésie, la chaine de coffee shops, Kopi Kenangan (“les mémoires du café”) qui propose des cafés d’origine locale, a annoncé ouvrir 750 magasins dans toute l’Asie du sud-est au cours des deux prochaines années. La start-up parvient à lever facilement des financements, visiblement : le mois dernier, il a obtenu des fonds dont le montant n’est pas connu du rappeur et entrepreneur  américain Jay-Z et de la star du tennis Serena Williams ; en juin 2019, il a levé $ 20 millions auprès de Sequoia India et en 2018, $ 8 millions en capital de démarrage auprès d’Alpha JWC Ventures à Jakarta.

 CAOUTCHOUC

Dégringolade sur le marché du caoutchouc. À la prise des bénéficies des investisseurs en début de semaine après que les cours aient atteint un plus haut de 10 mois et avant les vacances du Nouvel an lunaire chinois se sont surtout ajoutées  les craintes  croissantes sur la propagation du coronavirus en Chine, principal acheteur mondial de caoutchouc. Les cours ont enchainé cinq séances consécutives de baisse sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom) pour clôturer jeudi à 1,91 yens ($1,74) le kilo contre 206,2 yens vendredi dernier.  Même tendance sur le marché de Shanghai. Partis de 13 075 yuans la tonne vendredi dernier, ils ont atteint hier 12 085 yuans ($1 750).

En Indonésie, l’Association indonésienne des producteurs de pneus (APBI) fait part de son inquiétude sur l’abandon des plantations d’hévéa par les agriculteurs en raison de la baisse continue des prix mais aussi l’année dernière d’une attaque du champignon Pestalotiopsis sp sur plus de 300 000 hectares. Les plantations d’hévéas ne sont plus économiquement  viables a constaté le président de l’APBI, Aziz Zane, en marge d’une discussion de groupe sur le développement d’un biocarburant à base de caoutchouc à Jakarta. Afin de relancer la demande de caoutchouc, Aziz Zane appelle le gouvernement  à promouvoir le développement d’un carburant à base de caoutchouc.

L’Indonésie, deuxième producteur mondial de caoutchouc naturel, a du mal à développer son industrie de transformation du caoutchouc et à diversifier ses produits. Sur une production de caoutchouc de 3,55 millions de tonnes (Mt) en 2019, seulement 17% ont été vendues sur le marché local, et à hauteur de  75%, soit environ 450 000 tonnes ont été achetées par les fabricants de pneus. En outre, les arbres des plantations de caoutchouc sont vieillissants, en moyenne de 20 à 25 ans, et de nombreux agriculteurs ont du mal à les remplacer car le coût est élevé.

La  Côte d’Ivoire  a exporté 756 876 tonnes de caoutchouc naturel au cours des onze premiers mois de 2019, en hausse de plus de 19% par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données provisoires du port. Rappelons que la production de caoutchouc a progressé de 25% en 2019 (Lire nos informations).

COTON

Les cours du coton ont alterné hausse et baisse cette semaine pour terminer en légère baisse hier à 70,03 cents la livre contre 71,25 livre vendredi dernier. La Chine, une fois de plus était au cœur du marché,  mais cette fois-ci en raison des inquiétudes croissantes sur l’épidémie de  coronavirus. Le marché attend aussi les achats chinois suite à l’accord de phase 1 entre la Chine et les Etats-Unis où Pékin s’est engagé à acheter $40 milliards de produits agricoles américains chaque année au cours des deux prochaines années.

L’Ouzbékistan réduira progressivement le rôle de l’État dans le commerce du coton et du blé, ouvrant des opportunités pour les entreprises privées, selon une déclaration  du président Shavkat Mirziyoyev. Jusqu’à présent, le gouvernement de Tachkent achetait tout le coton et le blé aux agriculteurs, en leur indiquant combien cultiver chaque saison et en s’occupant des exportations.  “Notre peuple n’est peut-être pas prêt pour cela, mais si nous ne nous éloignons pas progressivement (du monopole d’État), il n’y aura jamais d’intérêt (pour les investisseurs)“, a-t-il déclaré au Parlement.

La Côte d’Ivoire a exporté 375 695 tonnes de coton au cours des 11 premiers mois de 2019, en hausse d’environ 7% par rapport à la même période de l’année précédente, selon  données provisoires du port.

HUILE DE PALME

L’Inde continue de souffler le chaud et le froid sur le marché de l’huile de palme. La semaine dernière, les cours ont perdu plus de 9% de leur valeur suite aux restrictions de l’Inde sur l’huile raffinée et à la hausse des taxes à l’exportation pour clôturer à 2 843 ringgits la tonne. Si globalement les cours ont progressé avec une clôture jeudi à 2 923 ringgits la tonne, le marché a alterné hausse et baisse. La Malaisie multiplie les efforts pour tenter d’apaiser le conflit avec l’Inde (lire nos précédentes chroniques), son premier acheteur d’huile de palme. MSM Malaysia Holdings Berhad, le principal raffineur de sucre de la Malaisie, a indiqué qu’il achètera 130 000 tonnes de sucre brut à l’Inde d’une valeur de 200 millions de ringgit ($49,20 millions) au premier trimestre. Il a acheté environ 880 00 tonnes de sucre brut à l’Inde en 2019.

Du côté de la demande, les exportations malaisiennes d’huile de palme du 1er au 20 janvier ont chuté de 7,4% à 9,9% par rapport au mois précédent, selon les inspecteurs. Un ralentissement consécutif à l’Inde mais aussi à l’approche du Nouvel An Lunaire chinois.

Toutefois, les  prix moyens de l’huile de palme augmenteront de 17,9% cette année, après une flambée de 47% en 2019,  selon un sondage  réalisé par  Reuters, car la production diminuera au 1er semestre et la consommation de biodiesel devait croître chez les principaux producteurs. Les prix de référence de l’huile de palme brute s’élèveront en moyenne à 2 650 ringgits ($650,80) la tonne en 2020, contre 2 248 ringgits l’an dernier, selon l’estimation médiane d’un sondage de 18 analystes et acteurs de l’industrie. Les approvisionnements devraient toutefois rebondir plus tard dans l’année, et les prix pourraient être “beaucoup plus bas d’avril à décembre“, a déclaré Sandeep Bajoria, directeur général de Sunvin Group, un importateur d’huile végétale basé à Mumbai.

La production en Indonésie devrait augmenter de 0,55% pour atteindre 45,75 millions de tonnes (Mt) en 2020, contre 45,5 Mt en 2019, selon l’estimation médiane de 14 répondants au sondage. En 2019, la production a progressé de 5,8%.  Pour  la Malaisie, elle augmentera de 0,35% pour atteindre 19,93 Mt  contre une hausse de 1,85%  (19,86 Mt) en 2019. Le ralentissement de la croissance de la production est dû au temps sec et à la baisse de l’utilisation d’engrais dans les deux pays l’année dernière, lorsque les prix ont chuté à 1 960 ringgits.

Autre facteur de soutien au marché, le biodiesel. “(En) l’année 2020, cela dépend beaucoup de la capacité de l’Indonésie à produire 10 millions de kilolitres de biodiesel”, a déclaré Christopher Chai, directeur général de Kwantas Corp. Le marché suivra de près le déploiement du programme indonésien de biodiesel B30  et le  B20 nouvellement mis en œuvre en Malaisie, car, ensemble, ils devraient augmenter la consommation locale de 10% à 13%, selon les négociants. L’Indonésie vise 10 millions de kilolitres (8,7 Mt) de production de biodiesel cette année, tandis que l’association malaisienne du biodiesel devrait produire de 1,7  à 2 Mt de carburant.

Néanmoins, les différends commerciaux en cours entre la Chine et les États-Unis, l’Inde et la Malaisie, et l’Union européenne et l’Indonésie auront probablement une incidence sur les exportations cette année, estiment les participants au sondage.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz en provenance de Thaïlande ont atteint leur plus haut niveau en plus de deux ans et demi, la sécheresse menaçant l’approvisionnement. Une hausse qui a stimulé  la demande  en Inde pour une variété relativement moins chère ce qui a poussé aussi les prix vers le haut.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont grimpé pour atteindre un plus haut depuis juin 2017 à$440-$460 la tonne contre$435-$445 la semaine dernière. Une hausse consécutive aux inquiétudes sur l’impact sécheresse sur les approvisionnements. “Le marché est préoccupé par la réduction de l’offre, donc certaines usines refusent de vendre, poussant le prix à la hausse”, a déclaré un négociant basé à Bangkok. Un autre facteur de maintien à un niveau élevé des prix thaïlandais est toujours la fermeté du bath et ce en dépit d’une demande faible.

En Inde, les prix élevés de la Thaïlande ont incité certains acheteurs à opter pour le riz indien, poussant les prix de la variété indienne à leur plus haut niveau en près de trois mois. Ainsi, les prix du riz étuvé 5% ont progressé à $366-$ 371 la tonne contre  $364- $368 la semaine dernière. Les prix indiens ont aussi été soutenus par une demande accrue des pays africains.

Au Vietnam, les marchés sont fermés du 23 au 29 janvier pour les vacances du Nouvel An lunaire.

SUCRE

Parti de 14,45 cents la livre (lb) vendredi dernier, en hausse de 2,7% sur la semaine, le sucre roux à New York a terminé hier soir 14,57 cents. Le blanc, quant à lui, coté à Londres, a franchi la barre des $ 400 : la tonne est passée de $ 359,10 à $  403,80 sur la semaine.

Certains analystes expliquent cette morosité par la baisse des cours du pétrole ce qui n’incite guère à consacrer de la canne à la production d’éthanol dans des pays leaders comme le Brésil. Mais il est à noter que le 14 janvier, les spéculateurs sur les marchés à terme sont passés à une position nette longue de 35 987 contrats : ils misent sur un test à 15 cents/lb à court terme et une hausse du prix à plus long terme, une hausse indispensable si on veut attirer les raffineurs vers le sucre plutôt que vers l’éthanol.

Car le déficit attendu cette campagne sur le marché mondial de l’édulcorant a été révisé à la hausse notamment car la production dans des pays majeurs comme l’Inde et la Thaïlande se contracte. Mais, des prix en hausse pourraient inciter l’Inde à saisir l’opportunité pour déverser ses stocks sur le marché mondial, et les raffineries au Brésil de produire plus de sucre que d’éthanol. Le cycle infernal des marchés des matières premières…

Un marché du sucre impacté indirectement par le bras de fer entre l’Inde et la Malaisie. Rappelons que l’Inde, le premier importateur mondial d’huiles alimentaires, a cessé ce mois-ci a acheté de l’huile de palme à la Malaisie en représailles aux propos tenus par le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad sur la politique indienne à l’égard du Cashemire. La Malaisie a tenté de faire bonne figure en déclarant qu’elle allait chercher des marchés autres que l’Inde pour son huile de palme mais il est difficile de compenser un marché qui a pesé 4,4 Mt en 2019. Aussi, pour apaiser le courroux de New Delhi, la Malaisie a annoncé que ses raffineries augmenteraient leurs achats de sucre indien. Car rappelons que la filière indienne du sucre est malade de ses excédents. Pour les résorber, ses exportations devraient atteindre le record de 5 Mt pour la campagne 2019/20. Ainsi, MSM, la branche de raffinage de sucre du plus important producteur mondial d’huile de palme, FGV Holdings, achèterait 130 000 de sucre roux d’Inde pour $ 49,20 millions au premier trimestre de l’année contre 88 000 t achetées à l’Inde sur l’ensemble de l’année 2019. Alors, certes, le groupe n’a pas évoqué le dossier de l’huile de palme en parlant de ses achats de sucre, mais l’argument politique est bien sous-jacent, selon des connaisseurs du dossier approchés par Reuters. En 2019, la Malaisie a importé un total de 1,95 Mt de sucre roux, selon les statistiques de l’Organisation internationale du sucre (OIS), mais traditionnellement elle achète davantage au Brésil et à la Thaïlande qu’à l’Inde.

En Inde, les raffineries ont produit 10,9 Mt de sucre entre le 1er octobre et le 15 janvier, en chute de 26% par rapport à la même période l’année dernière, en raison de la très mauvaise performance dans l’Etat de Maharastra touchée par la sécheresse.

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