L’Union africaine planche sur les aflatoxines

 L’Union africaine planche sur les aflatoxines
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L'impact de l'aflatoxine en Afrique fait l'objet d'un atelier de deux jours, ouvert hier, à la Commission de l'Union africaine (UA). L'approche se veut originale, essayant de tisser des passerelles entre professionnels de la santé et de la nutrition et rassemblant notamment des représentants du Partenariat pour lutter contre l'aflatoxine en Afrique (PACA), AMREF Health Africa ou encore Global Alliance for Improved Nutrition (GAIN).

Les aflatoxines font peser une menace sur la sécurité alimentaire mais aussi sur le commerce et le développement du continent en général, a souligné en préambule la directrice de l'Economie rurale et de l'agriculture à la Commission de l'UA, Janet Edeme.

Une épidémie sévère existe au Kenya et une exposition chronique aux aflatoxines existe dans des pays comme le Bénin, le Ghana, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, la Gambie, s'agissant de l'Afrique de l'Ouest, ainsi qu'au Cameroun, Egypte, Tanzanie et Ouganda, a-t-elle précisé.

L'Afrique n'est pas seule a subir ce fléau. Dans les pays en développement pris globalement, ce serait plus de 5 milliards de personnes qui sont exposées chroniquement aux aflatoxines, estime Janet Edeme. En outre, 25% des cultures à travers le monde sont infectées par les mycotoxines, a souligné Greg Garrett, directeur de GAIN.

Rappelons que l’aflatoxine est une mycotoxine hautement cancérigène produite par le champignon Aspergillus flavus (A. flavus). Ce champignon, ainsi que les toxines qu’il produit, réside normalement dans les sols et sur la matière végétale, y compris des graines ou des céréales, des arachides, des semences, et d’autres légumineuses. L’exposition à l’aflatoxine chronique peut avoir un impact négatif sur la santé et elle a été associée au cancer du foie, à la croissance retardée et un retard de croissance chez les enfants. Elle a été également associée à l’affaiblissement du système immunitaire. Récemment elle est également été liée au VIH et à la tuberculose (TB). À des niveaux élevés de concentration, l’exposition aux aflatoxines peut provoquer des hémorragies, des Å“dèmes, et même la mort immédiate. (http://www.aflatoxinpartnership.org/uploads/Aflatoxin%20Desk%20Study%20F…)

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