L’Europe veut mieux exploiter le potentiel de la bio-économie et l’agriculture

 L’Europe veut mieux exploiter le potentiel de la bio-économie et l’agriculture
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L’agriculture via les déchets agricoles et forestiers peut fortement contribuer à développer la bio-économie, une économie qui délaisse les ressources fossiles pour valoriser les ressources renouvelables, en particulier la biomasse. La Banque européenne d’investissement (BEI) a lancé le mois dernier une nouvelle initiative de financement pour débloquer près d’un milliard d’euros d’investissements dans le secteur de l’agriculture et de la bioéconomie.

« Les chaînes de valeur de l’agriculture et de la bioéconomie sont les principaux moteurs de l’économie européenne », a déclaré le président de la BEI, Werner Hoyer. Ajoutant « Avec cette nouvelle initiative, la BEI cherche à renforcer son soutien au secteur. Je crois que ce prêt de programme dédié renforcera la compétitivité et qu’il a le potentiel de créer des emplois orientés vers l’avenir dans les zones essentiellement rurales et les petites villes du continent. De cette manière, il peut contribuer à atténuer la migration rurale-urbaine et, avec d’autres mesures et projets, s’attaquer au problème de la dépopulation rurale en soutenant le développement économique rural et régional ».

Un vaste potentiel de résidus agro-forestiers en Europe

Rehap, un projet financé par l’Union européene, vient de publier, avec l’Université d’Augsbourg, une étude sur la quantité de résidus qui peut être techniquement, légalement et durablement retiré du champ ou de la forêt pour être utilisé pour des matériaux et de l’énergie biosourcés sans impact négatif sur l’écosystème.

Et selon Rehap, le potentiel est important. Pour les déchets agricoles, Rehap estime que la paille de blé a le potentiel bio-économique le plus élevé avec une teneur élevée en matière ligneuse lignocellulosique d’environ 49 Mt sur 96 Mt de paille totale disponible. La paille de maïs et celle d’orge sont également disponibles en grandes quantités. Actuellement, moins 8% du potentiel théorique de la paille est récupéré dans les champs. Selon l’étude, le Bassin Parisien en France est la région la plus prometteuse pour la collecte de ces résidus agricoles dans les 28 pays de l’UE.

Au niveau des déchets forestiers, l’écorce de conifères, en particulier le pin et l’épinette, est la source la plus prometteuse de matière première lignocellulosique. Elle est disponible en grandes quantités dans les scieries et les usines de pâtes à papiers. Ce sont dans des régions en Finlande et en Suède où les rendements sont les meilleurs.

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