A Davos, la transformation du cacao est le cheval de bataille de la Côte d’Ivoire

 A Davos, la transformation du cacao est le cheval de bataille de la Côte d’Ivoire
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Au Forum économique mondial de Davos qui s’est ouvert hier dans les Alpes suisses, le cacao et l’importance de sa transformation locale étaient en haut de l’agenda du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, notamment à l’endroit des Emirats arabes unis.

Le sujet, certes, n’est pas nouveau et aurait sans doute tendance à lasser si ce n’est que l’enjeu est fondamental. Qui dit transformation, dit captation d’une plus grande part de la valeur ajoutée dans la chaine de valeur, donc -on peut espérer- meilleure rémunération des planteurs qui, à leur tour, déforesteraient moins et auraient moins besoin de recourir au travail des enfants, rendant ainsi acceptable le cacao produit en Côte d’Ivoire sur des marchés européens et américains où la durabilité devient petit à petit le passeport d’entrée sur ces marchés.

Au cours des 30 dernières années, nous avons été le premier producteur mondial de cacao. Nous produisons plus de 2 millions de tonnes par an. Mais en fin de compte, nous réalisons que quel que soit le prix qui vous sera donné, ce ne sera jamais suffisant – non seulement pour le pays, mais aussi pour le dur labeur du peuple (…). Transformer cette matière première est le vrai défi, vous savez, parce que vous avez besoin de valeur ajoutée, parce que vous avez besoin de créer des emplois, de générer plus de revenus“, a expliqué le chef du gouvernement ivoirien.

Patrick Achi a fait remarquer que l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’agriculteur au consommateur, représente $ 105 milliards mais le producteur ne gagne que $ 5 milliards. Pour le Premier ministre ivoirien, il n’y a qu’un moyen pour corriger cela : transformer localement la production. Selon une étude de Fior Markets, le marché mondial du chocolat devrait atteindre $ 200,4 milliards d’ici 2028, contre $ 138,5 milliards en 2020.

Afin de réaliser son ambition de devenir fournisseur mondial de chocolat, la Côte d’Ivoire s’ouvre à la communauté d’investisseurs au niveau mondial, mais plus particulièrement à ceux des Emirats. “Nous allons parler avec notre ami Cheikh Shakhbout et des responsables des Emirats, non seulement pour encourager les investisseurs des Emirats à venir en Côte d’Ivoire pour investir dans la transformation et la production de chocolat, mais aussi pour pouvoir faire de Dubaï un pôle logistique stratégique clé d’exportation vers le Moyen-Orient et l’Asie’’, a déclaré le Premier ministre.

 

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