Ghana : la libéralisation du secteur du cacao envisagée par le gouvernement
Le nouveau gouvernement ghanéen envisage de libéraliser totalement le secteur du cacao au Ghana afin d’augmenter sensiblement la production au-dessus d' un million de tonnes.
Chez le deuxième producteur mondial de cacao, avec une production en moyenne de 750 000 tonnes par an, la commercialisation et l’exportation des fèves est sous la seule responsabilité du Ghana Cocoa Board (Cocobod).
La libéralisation « est quelque chose que nous considérerions comme une partie des mesures que nous voudrions prendre pour augmenter la production de cacao », a déclaré Owusu Afriyie Akoto, nommé ministre de l'Agriculture le 10 janvier dernier. Ajoutant « C'est une vision très conservatrice que nous avons pour le cacao … mais certainement (la libéralisation) c'est quelque chose qui vaut la peine d’être examinée dans nos efforts pour augmenter la production ».
Le nouveau ministre a également déclaré que le gouvernement investirait aussi dans la lutte contre les ravageurs du cacao et la fertilisation dans le cadre d'un programme de haute technologie. « Le défi est d'amener notre production au niveau de la Côte d'Ivoire », a déclaré Owusu Afriyie Akoto, ajoutant que les objectifs pourraient être atteints dans les quatre prochaines années.
Le remplaçant de Stephen Opuni (cf. nos informations) à la tête du Cocobod n’a pas encore été nommé par le gouvernement.
Investir massivement dans les infrastructures
Répondant aux questions posées par le Comité des nominations du Parlement, le ministre de l’Agriculture a aussi indiqué que le gouvernement du New Patriotic Party (NPP) investirait massivement dans les infrastructures de développement afin d’attirer les investissements directs étrangers dans l’agriculture. Dénonçant la politique de John Dramani Mahama pour avoir négligé le secteur agricole, notamment au regard du budget de l’État alloué à l’agriculture, Owusu Afriyie Akoto a assuré « Le gouvernement du président Akufo-Addo est déterminé à faire de l'agriculture un secteur prioritaire en termes d'investissement public. Nous attirons déjà l'attention du monde entier » faisant notamment référence à la venue la semaine dernière d’investisseurs d’Afrique du Sud et des Etats-Unis.
