La Sofitex du Burkina boucle le financement de sa campagne cotonnière 2018/19

 La Sofitex du Burkina boucle le financement de sa campagne cotonnière 2018/19
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La Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex) a bouclé hier à Paris le financement de sa campagne cotonnière 2018/19 en signant la vingt-huitième convention de financement de FCFA 42,6 milliards (€65 millions) auprès d’un pool de banques internationales constitué de la Société générale, de la Société financière internationale et de BNP Paribas. Ce financement s’ajoute au financement de FCFA 52 milliards mobilisé auprès du système bancaire local avec comme chef de fil Ecobank.

Une deuxième campagne cotonnière en baisse pour la Sofitex avec une production de 405 000 tonnes de coton graine. La cause ? La démobilisation de certains producteurs, la qualité des engrais, les conditions météorologiques, les tensions entre les producteurs …  de nombreuses causes sont évoquées. « Il y a des difficultés, des tensions mais ce sur quoi l’on doit s’accorder c’est que le coton est produit en pluvial. L’élément fondamental c’est la pluie, une pluie bien répartie dans le temps et dans l’espace. Pour la campagne 2017/18 nous avons rencontré des difficultés pluviométriques avec une sécheresse. Pour la campagne 2018/19, la pluie était au rendez-vous mais à l’excès en termes d’intensité et de longueur de la saison hivernale et tout cela a eu un effet sur le développement du cotonnier. Alors c’est vrai que les producteurs sont dans certaines localités dans une situation de grogne. Nous comprenons cela. Mais nous avons tout fait pour renouer le fil du dialogue, rendre sereine les consciences de manière à permettre à l’ensemble des producteurs de se mettre dans la démarche de la production. Nous avons articulé un certain nombre de mesures qui vont être mises sur la table dans les prochaines semaines. Elles vont être discutées lors d’un atelier avec l’ensemble des acteurs – les producteurs, les sociétés cotonnières, le système bancaire , etc. –  et cela devrait permettre d’améliorer la performance de chaque acteur sur le terrain et d’améliorer de manière durable la productivité » indique à CommodAfrica Wilfried Yameogo, directeur général de la Sofitex

Une campagne qui a vu la mise en place effective de l’assurance récolte (voir  Les cotonculteurs au Burkina seront-ils réceptifs à l’assurance récolte ?) , encore à un niveau modeste. Elle couvre une superficie de 10 720 hectares emblavés, sur une totalité d’environ 500 000 hectares pour la zone Sofitex, avec un peu plus de FCFA 62 millions de primes collectées. L’intensification de la vulgarisation se poursuie souligne Wilfried Yameogo à la fois sur la zone Sofitex mais aussi pour la prochaine campagne dans les zones des deux sociétés cotonnières, la Socoma et Faso Coton.

Quant à la transformation de la filière, et aux nombreux projets annoncés lors du Sicot en septembre dernier (voir Sicot : tirer le meilleur profit du coton burkinabè), ils avancent affirme le directeur général. «Toutes les étapes ont été franchies pour le projet de la société turque Ayka Textile,  nous sommes dans la mobilisation effective des ressources pour pouvoir déclencher les commandes des équipements. De même le projet avec le partenaire japonais Marubeni, qui veut construire des unités de transformation pour les mettre à disposition d’opérateurs, avance ainsi que cela de la reprise du site de FasoFani par le partenaire indien ».

 

 

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