FCFA 19 milliards engloutis par les inondations et les insectes au Niger

 FCFA 19 milliards engloutis par les inondations et les insectes au Niger
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Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Kalla Moutari, a déclaré vendredi dernier que la région de Maradi, située au centre-sud du Niger, a bénéficié d’un investissement conséquent de l’Etat nigérien et de ses partenaires lors de la campagne agro-sylvo-pastorale 2019, estimé à FCFA 19 milliards (près de € 29 millions). Malgré cet apport, 1096 villages sont déclarés déficitaires et 1,3 million de personnes seront touchés par l’insécurité alimentaire ces prochains mois, souligne l’Agence nigérienne de presse.

« La production agricole de cette année est moyenne dans cinq départements, passable dans l’un et médiocre dans un autre », peut-on lire. Ainsi 1 315 025 habitants de la région seront impactés par la sécurité alimentaire ces prochains mois dans la région. Les départements les plus touchés sont Aguié (81 % de la population), Gazaoua (55 %), Tessaoua (47%), Mayahi (27%), Madarounfa (22%), Guidan Roumdji (18%) et Dakoro (13 %).

Néanmoins, la région a bénéficié d’intrants, de semences améliorées, de matériels et de financements de l’Etat. Dans le cadre du génie rural, des investissements ont été apportés dans l’aménagement de 180 hectares de périmètres irrigués, 207 forages agricoles, 40 puits maraichers, 8 pompes immergées et l’installation de 278 pompes. Ainsi la région a bénéficié de 623 tonnes de semences alors qu’elle en nécessite 681 tonnes, ce qui correspond à 91 % des besoins. « La campagne pastorale 2018-2019 est également jugée médiocre », souligne l’ANP. La production fourragère est inquiétante, elle est estimée à 2,5 millions de tonnes environ alors que les besoins du cheptel sont de 4 millions de tonnes.

Divers facteurs ont contribué à cette situation, parmi lesquels on note des inondations suite à la saison des pluies qui ont détruits de nombreux hectares de cultures, une accumulation de précipitations tardives qui ont entrainé des dégâts dans la chaine de production, et la destruction de cultures par des insectes dans de nombreux villages. En effet, la chenille mineuse de l’épie a causé d’importants dégâts dans les cultures de mil dans tous les départements.

La région est malheureusement habituée à ces épisodes climatiques. L’année dernière, des précipitations frappaient déjà le pays. On comptait des dizaines de milliers d’hectares inondés, plusieurs dizaines de décès et des centaines de milliers de sinistrés (Lire : Le Niger a nouveau frappé par les inondations).

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