26 février 2014 - 00:18 |

Le secteur agricole ivoirien en pleine ébullition

Mamadou Sangafowa Coulibaly: “37% du Programme national d’investissement agricole déjà en cours d’exécution”

(26/02/2014)

Quelque FCFA 2 040 milliards, soit environ $4 milliards, sont destinés à l’agriculture ivoirienne dans le cadre du Programme national d’investissement agricole (PNIA) de 2012, dont 37% (FCFA 754 milliards) sont déjà en cours d’exécution, a indiqué ce matin le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, lors d’une conférence sur la Côte d’Ivoire organisée dans le cadre du Salon international de l’agriculture (SIA) de Paris. Sur ces FCFA 754 milliards déjà en exécution en 2013, FCFA 511 milliards proviennent de l’Etat et 234 milliards du secteur privé.

Des investissements nécessaires car les besoins demeurent encore grands. Notamment en matière de riz: la production était de 500 000 t en 2011 et d’un million de tonnes environ l’année dernière, l’objectif étant d’atteindre 1,6 million de tonnes d’ici 2016 afin que le pays puisse être autosuffisant et exporter. Les produits de la pêche ne couvrent que 20% des besoins nationaux, les autorités voulant y remédier notamment via le développement de l’aquaculture. L’hévéaculture, dont la production est de 290 000 t, devrait atteindre 600 000 t. Des ambitions sont aussi affichées en matière, notamment, de palmier à huile (objectif: 1,3 Mt); d’anacarde et la transformation de l’intégralité des noix produites d’ici 2020; de coton dont la production actuellement de 300 000 t devrait doubler, notamment en favorisant la culture attelée

Aux côtés des chiffres se trouvent les réformes. Celles des filières anacarde, café, cacao afin que ”le planteur gagne sa vie aussi bien que celui qui fait de l’hévéa”, a expliqué le ministre, rappelant que le producteur percevait effectivement au moins 60% du prix d’exportation de ces produits. ”La qualité du cacao s’est améliorée de 40% et les producteurs ont maintenant un prix stable. Nous pouvons dire que le bilan de la réforme est positif”, a-t-il souligné. Une réforme qui permet d’atténuer les divergences de prix au planteur avec son voisin, le Ghana, réduisant ainsi la porosité de la frontière a déclaré Mamadou Sangafowa Coulibaly.”Nous sommes allés au Ghana pour développer une vision commune car nous avons les mêmes intérêts et les mêmes préoccupations. Les deux structures [Conseil du café-cacao et Cocobod, Ndlr.] doivent se rapprocher.

Actuellement, sont passés en revue les mécanismes de fonctionnement d’organismes tels que l’Agence de développement rural (Anader), le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (Firca), le Conseil national de recherche agricole (CNRA) ou encore de l’Institut national de formation professionnelle agricole (INFPA).

Une loi d’orientation agricole est aussi en cours d’élaboration tandis que la loi foncière de 1998, accordant trois ans aux usagers de droits coutumiers pour faire valoir leurs droits et obtenir un titre foncier, est prorogé en raison des évènements qui n’ont pas permis son application en bonne et due forme. La création d’un véritable marché du foncier rural est en ligne de mire, tout comme celle d’une bourse des matières premières agricoles.

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