La hausse du prix de la cannelle malgache persisterait
Les pluies ont fortement perturbé la filière, selon le négociantTouton
Depuis 2 mois, on manquerait de cannelle de Madagascar et les prix flambent sans pour autant enrichir les spéculateurs locaux ! Selon un rapport de marché de la société française de négoce Touton, si la récolte de l’écorce interne du cannelier démarre habituellement en janvier, cette année elle n’a pas pris d’envergure en février et mars, essentiellement pour des raisons climatiques. Des pluies très fortes sur la côte Est de la Grand île et, de façon générale, une fin très tardive de la saison des pluies ont rendu le travail de récolte, de séchage et de transport jusqu’à Tamatave très difficile.
De ce fait, tous les exportateurs seraient en retard dans leurs achats et leurs expéditions, souligne Touton qui note, cependant, que la situation s’améliore petit à petit. Certes, il continue de pleuvoir sur la côte Est, mais les précipitations sont moins abondantes et le pire serait derrière nous. Ceci dit, les écorces livrées sont plus petites, ce qui pourrait signaler que les arbres sont surexploités. Quant au prix élevé de l’écorce, son effet est temporisé à l’export en raison de la dévaluation de l’ariary, la monnaie malgache.
Mais la demande pour la cannelle malgache, notamment la HNNG/CZ4, serait soutenue notamment en Europe et en Inde, face à la cannelle concurrente sri lankaise. Un nouvel intérêt se dessine, émanant de fabricants de parfums et d’arômes, sous forme d’huiles essentielles, note encore Touton.
Bref, le trader estime que les ingrédients sont réunis pour voir remonter les prix à leur niveaux d’il y a une décennie, soit 15% plus élevé qu’actuellement.