Le marché de la gomme arabique progresse de 7% par an

 Le marché de la gomme arabique progresse de 7% par an
Partager vers

Demain, à Genève, c’est la gomme arabique qui sera à l’honneur. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) lance son rapport intitulé Coup d’Å“il sur les produits de base : Edition spéciale sur la gomme arabique” et organise, à cette occasion, une table ronde sur l’économie de ce produit.

Un marché qui croît de 7% par an en valeur

Une gomme qui, visiblement, fait le “buzz” cette semaine. Mardi, Market.Biz publiait lui aussi un rapport exhaustif sur le marché de la gomme intitulé “2018-2023 Global and regional gum arabic industry production, sales and consumption status and prospects professional market research report“.

Un rapport vendu entre $ 3 500 et $ 10 500 selon que vous soyez un particulier ou une entreprise ce qui, en définitive, est peu de chose par rapport à un marché que Market.Biz évalue actuellement à $ 698,49 millions et qui devrait enregistrer une croissance moyenne annuelle de 7,1% sur les 5 prochaines années pour atteindre $ 1 054,14 millions en 2023. Car la gomme arabique a des applications extrêmement variées dans les industries alimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques, imprimantes, céramiques, chimiques photosensibles, pyrotechnie, textile, papier, encre, peintures et adhésifs.

Le Soudan et la France, les incontournables de la filière

 

Pourtant, la gomme arabique est souvent un produit peu connu. Exsudat séché obtenu à partir des tiges et des branches de certaines espèces du genre Acacia, elle provient principalement des savanes boisées arides d’Afrique subsaharienne – de la Mauritanie et du Sénégal jusqu’en Tanzanie, mais aussi en petites quantités en Asie du Sud et dans la péninsule arabique, souligne la Cnuced dans son rapport -gratuit, quant à lui… . Les trois principaux pays exportateurs de gomme arabique brute sont le Soudan avec 66% du marché mondial, le Tchad  (13%) et le Nigeria (8,5%).

 

Leurs recettes ont atteint en moyenne $ 337 millions par an en 2014-2016, dont 44% pour la gomme brute et semi-transformée et 56% pour la gomme traitée. Les volumes exportés de gomme arabique brute et semi-transformée ont presque triplé au cours des 25 dernières années, passant d’une moyenne annuelle de 35 000 tonnes (t) en 1992-1994 à une moyenne annuelle de 102 000 t en 2014-2016. En outre, les exportations de gomme arabique transformée ont plus que triplé, passant de 17 000 t à 53 000 t au cours de la même période.

 

Si le Soudan a historiquement joué un rôle de premier plan dans l’industrie de la gomme arabique, le Tchad a fait des progrès significatifs au cours des dernières décennies tant en termes de quantités produites que de qualité, souligne encore la Cnuced. Le Nigeria a été gêné par une incohérence de qualité, une mauvaise organisation du marché et des perturbations de la production dues à l’insurrection de Boko Haram. Au Mali, au Sénégal et au Cameroun, les exportations ont commencé à rebondir après des décennies de déclin et de stagnation.

50% du marché mondial détenu par le français Nexira

Côté importations, deux pays, la France et l’Inde, importent les trois quarts de la gomme arabique brute, précisent encore les spécialistes de l’organisation onusienne. Après la transformation, la France seule exporte les deux tiers de la totalité de la gomme arabique traitée. Notamment, un seul fabricant européen, Nexira, basé en France, qui se présente comme un “fabricant d’ingrédients naturels innovants pour les industries de l’alimentation, de la nutrition et de la santé” détiendrait 50% du marché mondial des produits de gomme arabique.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *