Riz, huile, farine, viande : la Côte d’Ivoire va plafonner les prix qui flambent partout en Afrique de l’Ouest

 Riz, huile, farine, viande : la Côte d’Ivoire va plafonner les prix qui flambent partout en Afrique de l’Ouest
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Que ce soit le riz, l’huile, la farine, la viande, etc., les prix flambent en Afrique de l’Ouest et les gouvernements tentent de juguler l’impact.

La Côte d’Ivoire a annoncé que cette semaine  des prix plafonds seraient fixés pour le riz, l’huile, la farine et la viande de bœuf. D’autres mesures comme l’installation de comités régionaux de lutte contre la vie chère ou encore l’intensification des contrôles des prix réglementés sont également en cours de mise en œuvre.

Rappelons que lundi dernier il avait été décidé en Conseil des ministres de prendre des mesures relatives à la hausse des prix sur les marchés après avoir rencontré « les différents acteurs économiques filière par filière, en vue de trouver des solutions afin de contenir les hausses sur le panier de la ménagère ».

C’est ainsi que, jeudi, le ministère du Commerce et de l’industrie avec le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC, créé en 2017) se sont entretenus avec les acteurs de la filière du riz « en vue de trouver des solutions à la hausse du prix de cette denrée sur le marché », rapporte l’AIP.

Après la filière riz, c’était au tour vendredi des responsables de la filière viande de bœuf, et aujourd’hui la filière huile est à l’agenda.

Les prix des produits alimentaires flambent aussi au Nigeria….

Au Nigeria, les prix des produits céréaliers et les légumes ont augmenté de 98% en un an, selon une enquête effectuée par notre confrère Premium Times qui a publié les résultats samedi. Plus précisément, les prix des principaux légumes ont bondi de 98,85% et ceux des céréales de 99,9%.

Le prix des céréales comme le riz, le maïs, le sorgho ou encore le mil ont flambé dans une fourchette allant de 44,4% à 117%. Celui du soja et des graines de soja enregistrent des hausses vertigineuses, de l’ordre de + 159,3% et + 76,7%.

L’enquête de Premium Times révèle que l’insécurité, parmi d’autres facteurs, a lourdement impacté les produits allant dans l’alimentation des volailles comme le maïs, le soja et les arachides ces derniers mois, contribuant à leur renchérissement. Dans une série d’interviews, notre confrère témoigne de l’«insatisfaction » que cela suscite et des difficultés « quasiment insupportables » que cela engendre pour une large partie des populations à faible revenu.

Depuis 2005, on n’avait pas constaté une telle hausse des prix des produits alimentaires au Nigeria que celle enregistrée en février (+27%), avait alors noté le Bureau national de statistiques (NBS). Depuis, la situation générale  se serait un peu calmée, selon le NBS qui indique qu’en mai, pour le deuxième mois consécutif, le taux d’inflation a baissé à 17,93% contre 18,12% en avril. Cependant, l’inflation alimentaire demeurait encore à 22,28% en mai, en légère hausse sur avril (22,72%), essentiellement à cause d’un renchérissement du pain, des céréales, du lait, du fromage, des œufs, du poisson, des boissons gazeuses, du café, du thé, du cacao, des fruits, de la viande, des huiles et graisses ainsi que des légumes. Bref… quasiment tous les produits alimentaires.

Au Mali et au Bénin, de même…

Au Mali, Brahima Konaté, secrétaire chargé aux affaires juridiques et judiciaires de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), indique que “Le kilo de viande aujourd’hui sur le marché, par endroit, est à FCFA 3 000 – 3 500. Les salaires n’ont pas connu de changement. Mais, le prix des denrées de première nécessité connait aujourd’hui une flambée extraordinaire”, rapporte dw.com.

Au Bénin, fin juin, le média se faisait l’écho de plaintes des femmes du marché de Parakou, au nord du pays :  “Le prix du sac de 100 kg de piment qu’on prenait à FCFA 20 000 ou 25 000, est actuellement à FCFA 55 000 sur le marché. Tous les produits vivriers ont augmenté de prix. L’huile, qui était à 15 000, augmente de jour en jour de 1000, 2000, 3000… C’est le cas aussi de la farine. Ce qu’on vendait à 21 500 ou 22000, hier ils l’ont augmenté encore de 1500. On ne comprend plus rien”.

 

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