Lorsque l’Organisation internationale du cacao interpelle l’industrie….

 Lorsque l’Organisation internationale du cacao interpelle l’industrie….
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Les amateurs de chocolat doivent mettre toujours davantage  la main à la poche en Europe. Les prix sortie usine ont augmenté de 6% entre août 2021 et 2022, selon les chiffres d’Eurostat repris par l’Organisation internationale du cacao (ICCO) dans son rapport de marché mensuel publié aujourd’hui. Pourtant, les cours du cacao sur les marchés à terme ont perdu 13% et 9% respectivement à Londres et New York. Et l’Organisation internationale, qui regroupe les pays producteurs et consommateurs, de s’interroger dans une tournure quelque peu sibylline : « Les prix du cacao ne devraient-ils pas entraîner les coûts de production dans l’industrie du cacao et du chocolat ? »

Se référant à des prix du chocolat vendu en France en 2018, l’OIC indique que les coûts de production et de transformation représentent 57% et 55% respectivement du prix sortie usine du chocolat noir et au lait, le sucre et el lait représentant 15% du coût de la barre de chocolat au lait. Toujours en 2018, la fève de cacao représentait seulement 11% et 7% du prix sortie usine du chocolat noir et au lait.

Alors, certes, indique l’OIC, les choses ont beaucoup évolué, notamment entre août 2021 et 2022. Le prix du sucre blanc a grimpé de 22,5%, celui du lait de 43%, l’électricité a quadruplé et le coût du crédit n’a cessé de grimper. Ces fortes hausses des coûts de production ont, de loin, contrebalancé les baisses de prix du cacao et occupent une place encore plus importante des coûts de production aujourd’hui par rapport à 2018.

Se tournant maintenant vers l’analyse des prix garantis annoncés par la Côte d‘Ivoire (lire nos informations : Hausse de 9% du prix garanti au planteur de cacao en Côte d’Ivoire) et le Ghana en début de mois d’octobre, l’ICCO souligne que la forte dépréciation de la monnaie ghanéenne, cedi, a renversé la situation qui prévalait depuis six campagnes, à savoir que, converti en dollars US, le prix garanti bord champ au Ghana était plus élevé que celui en Côte d’Ivoire.

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