Au SIA 2020, la Côte d’Ivoire et le Mali lancent un appel à la diaspora à investir dans l’agriculture

 Au SIA 2020, la Côte d’Ivoire et le Mali lancent un appel à la diaspora à investir dans l’agriculture
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Fidèles exposants au Salon international de l’agriculture (SIA), qui se déroule du 22 février au 1er mars à Paris, la Côte d’Ivoire et le Mali ont lancé un appel à leurs diasporas pour qu’elles s’engagent et investissent dans l’agriculture de leur pays qui offre de nombreuses opportunités.

A l’occasion de la conférence « l’agriculture ivoirienne face aux défis de la modernisation » organisée par le ministère l’Agriculture et du développement rural, le ministre Kobénan Kouassi Adjoumani a invité la diaspora ivoirienne à saisir les opportunités du secteur agricole de la Côte d’Ivoire.

Se défendant de faire de la politique le ministre a tout de même rappelé que cette année les prix payés aux producteurs de nombreuses cultures de rente avaient augmenté : le prix payé aux producteurs de cacao est passé de FCFA 825 le kilo contre FCFA 750 la campagne précédente, soit plus FCFA 55 milliards supplémentaires, celui du coton à FCFA 300 le kilo (FCFA 265 en 2018/19), ce qui représente une subvention de l’Etat de FCFA 21 milliards, la noix de cajou à FCFA 400 (FCFA 375) alors même que les cours mondiaux sont en baisse, ou encore le café fixé à FCFA 500, contre FCFA 473 si l’on tient compte du cours mondial avec la encore une subvention de plus de FCFA 22 milliards. « On ne peut pas dire que le paysan est lésé dans la fixation du prix au kilogramme que celui soit pour le cacao, le coton, le café ou l’anacarde » a-t-il déclaré. Il a ajouté que la Côte d’Ivoire menait en parallèle une politique pour que le pays transforme davantage ses productions pour créer de la valeur ajoutée mais aussi encourageait la consommation locale des produits agricoles, regrettant que les Ivoiriens ne consomment pas ce qu’ils produisent.

« Venez nous aider à cultiver nos terres, c’est chez vous, investissez dans l’activité agricole, vous aurez aidé le Mali, vous aurez aidé votre descendance. Chacun qui est parti c’est pour aller chercher quelque chose et revenir. J’ai été chef de cabinet au ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, je sais ce qui se passe, je connais les flux, plus importants que l’aide au développement. De grâce, il faut que l’on se remette au travail » a déclaré le ministre malien de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar, lors de la journée de promotion et d’investissement dans le secteur agricole du Mali organisée aussi hier. Un appel fait après d’avoir fait le constat que le Mali disposait de l’espace, de l’eau, du soleil, que l’agriculture est culturelle, occupe 80% de la population et nourrit 100% de la population mais que le Mali reste toujours « à la traine ».

En écho, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Mohamed El Moctar, déclarait « Nous devons croire dans ce pays et y investir dans les petites localités et dans l’agriculture, c’est le rôle de la diaspora ».

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