Les infrastructures ont besoin du $ 1,4 trillion des fonds de pension africains

 Les infrastructures ont besoin du $ 1,4 trillion des fonds de pension africains
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Les fonds de pensions africains doivent investir dans les infrastructures du continent, a  déclaré hier Ibrahim Assane Mayaki, directeur exécutif de l'Agence pour la planification et la coordination du Nepad lors de la réunion de la Commission économique pour l'Afrique et du Conseil économique et social des Nations unies, dans le cadre de la Semaine pour le développement de l’Afrique qui se déroule du 23 au 28 mars dans la capitale sénégalaise. Des infrastructures qui sont vitales pour le développement notamment agricole des pays.

Actuellement, 28 fonds de pension sur 52 au total de 20 pays du continent sont valorisés à $ 1,4 trillion. Or, ces cinq dernières années, elles n'ont consacré que 2,9% de leur argent aux infrastructures, soit $ 41,8 millions. Et de ces $ 41,8 milliards, $ 37,9 milliards ont été investis dans des instruments financiers non cotés en bourse et $ 3,9 milliards dans des prêts obligataires ou non destinés à des projets d'infrastructure mais dont peu étaient en Afrique, a-t-il souligné, rapporte Reuters.

"Ainsi, si l'Afrique doit mener sa propre industrialisation, nous devons nous assurer que les projets d'infrastructures soient reclassés en classes d'avoirs susceptibles d'attirer les fonds de pension africains afin qu'ils investissent bien plus d'argent dans des projets d'infrastructures, notamment dans des projets régionaux qui se trouvent dans le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PDIA)", a-t-il précisé.

Et le responsable de sortir sa calculette. L'Afrique peut financer son industrialisation grâce aux envois de fonds de la diaspora qui s'élèvent à $ 62 milliards par an, aux flux financiers illégaux estimés à $ 50 milliards, aux recettes minières de $ 168 milliards et à une capitalisation boursière potentielle de $ 1,3 trillion.

Pour Assane Mayaki, le processus d'industrialisation de l'Afrique est irréversible. Il doit s'inscrire dans le cadre d'une troisième révolution industrielle et d'une nouvelle économie numérisée.

Des propos auxquels le secrétaire permanent à l'Industrie du Zimbabwe, M. Sibanda, a répondu en soulignant que son pays travaillait à la création de valeur ajoutée et donc à l'industrialisation de son secteur agricole, entre autres. Ceci s'inscrit dans le cadre de la Stratégie d'industrialisation de la Southern Africa Development Community (SADC), qui tend à réduire l'exportation de produits agricoles non transformés.

Le renforcement des chaînes de production agricole ainsi que l'accroissement de la productivité et de la transformation sont à l'ordre du jour des prochaines réunions préparatoires à Victoria Falls, au Zimbabwe, du 24 au 26 avril, réunions préparatoires à la réunion spéciale le 31 mai à New York sur le thème de l'industrie, l'innovation et les infrastructures.  

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