L’usine textile d’Utexi en Côte d’Ivoire bientôt de retour ?

 L’usine textile d’Utexi en Côte d’Ivoire bientôt de retour ?
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Le Président Ouattara a entamé depuis mercredi une visite d’Etat de 4 jours dans la région du N’zi. Une visite qui a débuté par un conseil des ministres délocalisé dans la ville de Dimbokro, ville natale du président. L’occasion pour Konaté Vassiriki, directeur de l’usine de transformation Utexi à Dimbokro, de partager dans AfrikSoir sa volonté d’ouvrir de nouveau l’usine désormais fermée et considérée autrefois comme le poumon de l’économie et du développement de la région du N’zi. Un espoir dépendant de l’action présidentielle qui revient samedi dans la ville pour un grand meeting.

Divers facteurs ont entrainé la fermeture de l’usine  d’UTEXI. En premier lieu,  le manque de matière première. Les maigres 15 000/20 000 tonnes de coton qui permettaient à l’usine de produire 80 millions de mètres de tissus sont insuffisants et ont provoqués sa chute. Les besoins de l’usine sont estimés à 120 000 tonnes.

La survie de l’usine dépendant d’une production de coton pérenne, la zone de Dimbokro s’y prête d’ailleurs avec des surfaces disponibles mais il faudrait greffer une usine d’égrenage. « Nous avons déjà le business plan, les études, c’est une usine qui est performante, si on veut arriver à 3 000 emplois. Nous avons négocié ce challenge, avec la Banque mondiale et le contrat Pejedec, nous avons pris 500 jeunes en contrat à durée déterminée », peut-on lire. Le directeur rappelle que grâce à l’usine il avait reçu le prix d’excellence 2016 pour la meilleure initiative de transformation structurelle de l’économie ivoirienne.

La visite du Président dans la région permettrait de relever l’usine et d’offrir des salaires qui relanceront l’activité économique de la région. Une aide nécessaire estimée à FCFA 6 milliards à court terme, un chiffre qui peut doubler sur le long terme. Le directeur ambitionne de former des champions nationaux et faire perdurer la vision du président Houphouët, mais souhaite avant toutes choses recevoir quelques garanties : « Chacun fait sa part. Moi en tant qu’investisseur ivoirien, je pense avoir contribué mais je ne peux plus aller seul. J’ai besoin d’être sécurisé ».

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