La Chronique matières premières agricoles au 27 novembre 2020

 La Chronique matières premières agricoles au 27 novembre 2020
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Les marchés aux Etats-Unis sont fermés depuis mercredi soir pour la fête hier de Thanksgiving, le niveau d’activité sur les autres marchés financiers notamment européens étant de ce fait plus calme, notamment par rapport à mardi. En effet, en début de semaine, le Dow Jones et l’indice mondial MSCI ont atteint des records, les places financières voulant ainsi saluer la perspective d’une transition apaisée à la Maison blanche entre Donald Trump et Joe Biden, et d’avoir prochainement disponibles des vaccins contre le coronavirus. Côté européen, plusieurs pays prévoient d’assouplir leurs restrictions sanitaires à l’approche des fêtes de fin d’année ce qui devrait susciter un rebond économique.

Selon une série d’enquêtes de Reuters, les Bourses mondiales devraient continuer de monter pendant au moins six mois grâce aux politiques des banques centrales et au déploiement de vaccins. Le S&P-500 devrait gagner autour de 9% d’ici la fin 2021 pour atteindre 3 900 points et le Stoxx 600 est attendu à 430 points à la même échéance, soit une hausse de 10% par rapport à ses niveaux actuels.

Le dollar a repris hier 0,08% face à un panier de devises internationales après avoir atteint un creux de près de trois mois en début de journée à la suite d’indicateurs américains mitigés publiés mercredi.

Quant au pétrole, après quatre séances de progression, les cours sont en baisse mais ne s’en dirigent pas moins vers leur meilleure performance mensuelle depuis mai grâce aux progrès sur les vaccins qui pourraient écourter la pandémie et alimenter une reprise économique qui se traduirait par un rebond de la demande de carburant, souligne Reuters. Le baril de Brent a clôturé à $ 47,79 après un pic depuis le 6 mars à $ 49,09 ; le brut léger américain WTI est à $ 45,03.

CACAO CAFÉ CAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALME RIZSUCRE

CACAO

Le cacao termine encore en hausse cette semaine. A Londres, l’échéance mars est passée de £ 1 816 la tonne vendredi dernier à £ 1 860 à la clôture hier soir. La place de New York, quant à elle, a fermé mercredi soir pour le long week-end férié de Thanksgiving : partie vendredi dernier de $ 2 712 sur mars, la tonne a terminé mercredi soir à $ 2 724. Mardi, elle avait grimpé à $ 2 821, son niveau de prix le plus élevé en neuf mois. Selon le négoce interrogé par Reuters, la hausse devrait se poursuivre encore avant que les inévitables prises de bénéfice fassent baisser les cours.

Cette hausse est attribuable à la forte chute des stocks certifiés de cacao liés aux importants achats de cacao filiérisé notamment par l’Américain Hershey (lire nos informations : Hershey, coupable de la guerre du cacao ?): les stocks certifiés à New York ont chuté à 198 117 sacs de 60 kg au 19 novembre contre 310 446 sacs à la même époque l’année dernière. Et la situation est claire : la baisse des volumes se trouve dans les stocks du cacao de Côte d’Ivoire Groupe A qui sont passés de 239 118 sacs il y a un an à 94 287 sacs en fin de semaine dernière, rapporte Reuters. Cette baisse a très fortement fait grimper la prime sur le contrat décembre à New York et soutient fortement les contrats à terme sur 2021.

Mais l’Afrique de l’Ouest semble vouloir tenir bon. Le Ghana a menacé jeudi de suspendre les schémas de durabilité utiliser par les géants du cacao en Afrique de l’Ouest (lire nos informations : Le torchon brûle entre Abidjan-Accra et les multinationales du cacao).

Les arrivages aux ports de Côte d’Ivoire ont atteint 646 000 t entre le 1er octobre et el 22 novembre, estiment les exportateurs, en hausse de 10,4% par rapport à la même période l’année dernière.

CAFÉ

Le café Arabica a perdu sur les trois jours de marché de cette semaine écourtée par les fêtes de Thanksgiving. Partie de $ 1,1805 sur l’échéance mars vendredi dernier, la livre (lb) a terminé mercredi soir à $ 1,1715. Quant au Robusta à Londres, la tonne a franchi la barre des $ 1400 : de $ 1 386 en fin de semaine dernière, l’échéance mars a clôturé hier soir à $ 1 411.

Au Brésil, le temps reste très sec, ce qui réduit les perspectives de production pour l’année prochaine et, bien sûr, soutient les prix.

Sur les marchés asiatiques, la récolte bat son plein au Vietnam et les volumes de grains commencent à s’accumuler : 10% de la production serait déjà récoltée, selon des traders sur place interrogés par Reuters, le pic de la récolte devant être atteint d’ici deux semaines. D’où le léger recul des prix enregistrés cette semaine. Les producteurs dans la ceinture caféière des Central Highlands ont vendu leur café entre 33 000 et 33 500 dongs ($ 1,43-1,45) le kilo contre, en moyenne, 34 000 dongs la semaine dernière. Selon ces traders, la production vietnamienne serait en baisse de 10% par rapport aux volumes de la campagne dernière qui a atteint 27 millions de sacs de 60 kg (Ms). A l’export, la prime cette semaine pour le Vietnam Grade 2, 5% grains noirs et brisures, n’a atteint que $ 70 à $ 80 la tonne sur le contrat mars contre $ 100 à $ 110 la semaine dernière.

En Indonésie, la prime sur le contrat Janvier a oscillé entre $ 150 à $ 250 la tonne dans un marché plutôt calme : la récolte est terminée depuis longtemps et les stocks baissent. Les transactions devraient demeurer faibles jusqu’à la fin de l’année, estime un trader, pour reprendre en début d’année.

CAOUTCHOUC

Après avoir chuté de 3,7% la semaine dernière, les cours ont rebondi pour clôturer hier à 236 yens ($2,27) le kilo contre 226,8 yens vendredi dernier sur  l’Osaka Echange et à 14 575 yuans ($ 2 214) la tonne contre 14230 yuans sur le marché de Shanghai. Si les cours sont globalement soutenus par les inquiétudes sur le resserrement de l’offre, ils sont influencés par les données sur la Covid-19 et les vaccins.

En Thaïlande, le Thailand Futures Exchange Pcl (TFEX) lancera  de nouveaux contrats à terme sur le caoutchouc suite à un accord signé avec l’Osaka Exchange (OSE). Sur la base de l’accord, TFEX listera le 30 novembre 2020, des contrats à terme sur caoutchouc japonais ou des contrats à terme RSS3, qui utiliseront le prix de livraison du contrat à terme OSE RSS3 comme prix de règlement final. Les deux bourses estiment que cet accord et l’inscription prévue des contrats à terme sur le caoutchouc japonais sur le TFEX sont un symbole de la relation à long terme entre la Thaïlande et le Japon et permettront d’étendre le développement des marchés du caoutchouc naturel et d’offrir de nouvelles opportunités aux investisseurs thaïlandais et mondiaux.

Côté entreprises, le plus grand fabricant mondial de gant en caoutchouc, Top Glove, a été contraint de fermer temporairement 28 de ses usines après que plus de 2 000 travailleurs, dont une grande partie de migrants, ont été testés positifs à la Covid-19. Des fermetures qui devraient entrainer des retards pour certaines livraisons et un délai plus long pour les commandes. Top Glove compte environ 16 000 employés et gère 47 usines en Malaisie, en Thaïlande, en Chine et au Vietnam, dont 36 produisent des gants.

COTON

Le marché du coton s’est légèrement affaissé, les investisseurs liquidant leurs positions avant  le long week-end de Thanksgiving. Les cours ont clôturé mercredi à 72,36 cents la livre contre 72,96 cents vendredi dernier.

Rabobank estime que la demande mondiale de coton devrait rebondir de 11% en 2020/21 mais

n’atteindra son niveau d’avant la pandémie de la Covid-19 qu’en 2021/22. Sur la campagne en cours, la banque néerlandaise table sur une baisse de la production mondiale de coton de 6%. En outre, la banque estime que les importations élevées de coton de la Chine – 9,2 millions de balles en 2020/21 et 10 millions la campagne suivante – soutiendront les exportations américaines et les prix sur l’ICE.

 

 

 

En Côte d’Ivoire, la production de coton devrait atteindre un record de 520 000 tonnes en 2020/21 en hausse de 6% par rapport à la campagne précédente selon le secrétaire exécutif de l’Association professionnelle des sociétés cotonnières de Côte d’Ivoire (Aprocot-Ci), Brou Kouakou, interrogé par Reuters. Avec un prix de FCFA 300 le kilo, les superficies emblavées ont progressé de près de 8% à 444 7670 hectares tandis que les conditions climatiques ont été favorables. Si la pandémie de la Covid-19 n’a pas perturbé les cultures, en revanche, elle a fortement impacté les exportations suite à la chute de la demande (Lire : Le marché du coton peut-il se redresser après le choc violent de la Covid-19 sur la demande ?) mettant sous pression la trésorerie des sociétés cotonnières avec l’accumulation des stocks, dont une partie sont ceux de la campagne 2019/20.

Au Togo, c’est officiel, le groupe singapourien Olam prend une participation majoritaire de 51% dans le capital de la NSCT pour une contrepartie € 15,3 millions (Lire : Coton : Olam acquiert 51% de la NSCT au Togo pour €15,3 millions).

HUILE DE PALME

Les cours de l’huile de palme sont globalement inchangés avec une clôture hier à 3239 ringgits ($796) la tonne contre 3288 ringgits vendredi dernier mais ils ont été volatiles. Du côté des facteurs baissiers, la détérioration de la demande. Sur la période du 1er au 25 novembre, les exportations de la Malaisie ont chuté de 19% par rapport à la même période en octobre. Elles ont reculé de près de 50% sur le premier marché, l’Inde, tandis que la demande a aussi légèrement baissé en Europe. Du côté des facteurs haussiers, les préoccupations sur les approvisionnements mondiaux en huile végétale, y compris les huiles comestibles concurrentes avec les révisions à la baisse des récoltes de soja et de tournesol suite au phénomène climatique La Nina.” Jusqu’à ce que l’on en sache davantage sur la demande de décembre et les dommages causés à l’offre, les prix resteront dans une fourchette de négociation serrée”,  estime Paramalingam Supramaniam, directeur de la société de courtage Pelindung Bestari, basée à Selangor.

Dans ses prévisions pour 2021, Rabobank estime que l’offre mondiale en huile végétale sera légèrement déficitaire en 2020/21 ce qui soutiendra un peu les prix de l’huile de palme en 2021. La combinaison d’une reprise de la production d’huile de palme dans le sud-est asiatique et une hausse limitée de la demande indonésienne en biodiesel devrait conduire à une offre excédentaire en 2020/21. Cependant, la diminution des stocks mondiaux d’huile végétale en 2020/21 sera plus importante que l’augmentation des stocks mondiaux d’huile de palme suite à la hausse de la demande mondiale d’huile de soja et à la baisse de la production mondiale d’huile de colza et de tournesol. Rabobank estime que la demande mondiale d’huile de palme augmentera de 2,2 millions de tonnes (Mt) à 77,5 millions de tonnes (Mt) en en 2020/21 et que les prix se situeront sur une moyenne de 2 750 ringgits par tonne.

 

En Indonésie, les exportations d’huile de palme se sont élevées à 36,1 millions de tonnes (Mt) cette année, selon les statistiques d’Estate Crop Fund et elles sont anticipées à 36,49 Mt pour l’année prochaine. En outre, la production de biodiesel au cours des neuf premiers mois de l’année s’est élevée à 6,47 millions de kilolitres et la consommation intérieure de 6,33 millions de kilolitres, a déclaré Paulus Tjakrawan, vice-président de l’Association indonésienne des producteurs de biodiesel, lors d’un séminaire en ligne.

En Malaisie, les exportations d’huile de palme ont progressé de 6,9% en octobre pour atteindre 1,715 Mt. Lors de la World Palm Oil Expo virtuelle, le directeur général du Conseil malaisien de l’huile de palme (MPOB), Ahmad Parveez Ghulam Kadir, a estimé que la reprise de l’industrie de l’huile de palme était palpable après le ralentissement des exportations et des prix au 1er trimestre 2020 suite à la Covid-19. Il a également ajouté que le secteur semblait s’adapter aux nouvelles normes des conditions de travail en dépit de la fermeture des frontières qui a empêché la main d’œuvre étrangère de se rendre en Malaisie. Si les exportations d’huile de palme de la Malaisie ont chuté de 23,9% sur la période de janvier à mai, elles ont rebondi à partir de juin et grimpé de 37,3% de juin à octobre 2020.

Côté entreprise, la société malaisienne d’huile de palme Genting Plantations a vu son bénéfice net plus que triplé au troisième trimestre à 61,38 millions de ringgit ($15,01 millions) suite à la hausse des prix des produits de palme et à une demande accrue pour les produits de palme raffinés. Le chiffre d’affaires a augmenté de 35,8% à 645,56 millions de ringgit. Genting Plantations estime que la reprise de la production  après l’effet retardé de la sécheresse en 2019 se poursuivra au quatrième trimestre. Cependant, cela ne tient pas compte de «l’impact négatif» découlant de l’événement météorologique prévu La Nina. Pour Sime Darby Plantation, les résultats sont aussi en amélioration sur le troisième trimestre avec un bénéfice net à 190,0 millions de ringgit ($46,4 millions), contre une perte nette de 243 millions de ringgit un an plus tôt. Le chiffre d’affaires a augmenté de 13% à 3,18 milliards de ringgits. Sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice net de Sime Darby Plantation s’est élevé à 1,04 milliard ringits contre une perte nette de 142,0 millions un an plus tôt, tandis que le chiffre d’affaires a augmenté de 8,7% à 9,44 milliards de ringgits.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz en Thaïlande ont atteint leur plus haut niveau en plus de deux mois cette semaine en raison de la flambée des taux de fret des conteneurs, tandis que l’appréciation de la roupie et l’amélioration de la demande ont soutenu les prix en Inde.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont progressé à $372-$378 la tonne, contre $366 -$ 370 la semaine dernière. “La demande est bonne pour le riz indien car il est moins cher que celui des autres pays exportateurs“, a déclaré B.V. Krishna Rao, président de l’Association des exportateurs de riz (REA).De plus, l’appréciation de la roupie a contraint les exportateurs à augmenter leurs prix.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont grimpé à $480-$490 la tonne contre $475-$485 la semaine dernière suite à la hausse des taux de fret mais le marché est calme.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont restés inchangés par rapport à $495-$500 la tonne.”Les expéditions vers la Chine et les Philippines reprennent, mais la demande d’autres marchés comme la Malaisie et l’Afrique est restée faible”, a déclaré un négociant basé à Ho Chi Minh Ville.

Au Bangladesh, la production de riz pourrait chuter de 1% à 35,3 millions de tonnes au cours de la campagne de commercialisation en cours par rapport à l’année précédente, principalement en raison des intempéries, a déclaré le département américain de l’Agriculture (USDA). Le Bangladesh a commencé à importer du riz après une interruption de trois ans, en lançant deux appels d’offres pour importer un total de 100 000 tonnes.

SUCRE

Le sucre roux est repassé en dessous de la barre des 15 cents la livre (lb), clôturant mercredi soir (hier et aujourd’hui sont fériés aux Etats-Unis) à New York à 14,77 cents contre 15,21 cents sur l’échéance mars vendredi dernier. Le sucre blanc a aussi glissé à Londres, parti de $ 413,30 la tonne en fin de semaine dernière pour terminer hier soir à $ 404,10.

« Le marché a maintenant effacé la hausse des prix de la mi-novembre et la prime sur mars. Il semble avoir accepté que l’Inde, entre autres, peut combler le ‘trou’ dans l’approvisionnement de roux début 2021 », a souligné la Commonwealth Bank d’Australie dans sa note de marché.

En Inde -premier consommateur mondial de sucre et deuxième producteur- où, apparemment, les différents ministères au sein du gouvernement ne sont pas parvenus à se mettre d’accord, ce qui a retardé l’annonce des subventions, faisant grimper les cours mondiaux du sucre en flèche. De guerre lasse et ne pouvant attendre davantage pour payer les producteurs -le gouvernement indien impose aux raffineurs un prix d’achat minimum de la canne aux planteurs- et leurs différentes charges, les raffineries ont décidé de passer à l’action : pour la première fois en trois ans, ils vendent sur le marché international sans avoir le soutien des subventions gouvernementales. Depuis le début de la nouvelle campagne, le 1er octobre, et à ce jour, ils auraient signé des contrats à l’export pour 10 000 t, ont indiqué quatre industriels à Reuters. Un volume faible qui témoigne du désespoir des raffineurs, souligne un négociant à Mumbai. Un certain nombre de raffineries commenceraient à livrer du sucre à des maisons de négoce si le gouvernement retarde encore sa décision, est-il souligné.

En 2018 et 2019, le montant des subventions avaient été annoncés avant le démarrage de la campagne. En 2019/20, la subvention était de 10 448 roupies la tonne ($ 141,23) ce qui a permis à l’Inde d’exporter le record de 5,7 Mt de sucre. A noter que l’Inde fixe également un prix minimum de vente du sucre sur le marché local qui est de 31 000 roupies la tonne mais actuellement des raffineurs aux abois vendent à l’export pour 28 500 roupies la tonne.

La carte que semble jouer le gouvernement indien est d’attendre suffisamment pour faire remonter les cours mondiaux à un niveau rentable pour les raffineurs puissent exporter, sans subvention, explique BB Thombare, président de West Indian Sugar Mills association (Wisma), ajoutant toutefois que des exportations à grande échelle n’étaient pas possible sans soutien gouvernemental. Selon le responsable d’une société de trading en Inde interrogé par Reuters, l’Inde pourrait exporter 2,5 à 3 Mt sans subvention et plus de 5 Mt avec subvention.

Rappelons que l’Inde consomme 26 Mt de sucre par an mais 16 Mt supplémentaires seraient disponibles cette année, estiment les organismes de commerce.

Au Brésil, les broyages dans la ceinture sucrière du centre-sud du pays ont atteint 20,3 Mt de canne, en hausse de 2,24% sur début novembre 2019, selon Unica. Les raffineries ont consacré 41,7% des cannes à la production de sucre. Cette production de sucre est de 1,2 Mt, en hausse de 57% par rapport à la première quinzaine de novembre en 2019.

En Indonésie, la production de sucre blanc serait de 2,2 Mt en 2021, selon le ministre adjoint à l’Economie, Musdhalifah Machmud, en légère baisse par rapport aux 2,23 Mt estimés pour 2020

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