28 mai 2007 - 00:00 |

Chronique : le rendez-vous Matières du jeudi

Le Robusta continue à s’apprécier (25 05 07)

CACAO Le cacao continue son trend haussier. Le déficit d’environ 300 000 tonnes soutient le marché. Les industriels refusent d’acheter. Si effectivement, on observe le retour des pluies, notamment en Côte d’Ivoire, elles n’auront pas d’effets sur la récolte intermédiaire. Elles pourraient en revanche avoir une influence sur la prochaine récolte principale. Un courtier estime que le marché peut encore monter, gagner entre £50 et 60.
Les arrivages de cacao dans port ivoirien de San Pedro ont atteint 404 110 tonnes du 1er octobre au 13 mai, selon la Bourse du café et du cacao, contre 420 680 tonnes à la même période au cours de la saison dernière.
Au Cameroun, les prix au producteur ont atteint un plus depuis 4 ans dans les principales régions de production. Ainsi, dans la province sud-ouest, qui totalise 50% de la production totale de cacao du Cameroun, le prix au producteur s’est affiché à FCFA 750 le kilo en mai contre FCFA 720 le mois précédent. Dans le centre à Bahia, deuxième zone de production, le prix s’établissait à FCFA 760 contre FCFA 730 en avril.
La récolte de la campagne intermédiaire doit démarrer le mois prochain.
Les exportations de cacao du Brésil au cours de la saison 2006-2007 (mai-avril) se sont établies à 109 952 tonnes en équivalent de fèves, en baisse de 5% par rapport à la saison dernière selon Thomas Hartmann.

CAFE : Le marché est toujours haussier. Le 23 mai à Londres, le Robusta se maintenait à des niveaux élevés, le contrat de juillet clôturant à $ 1 712 la tonne, en dessous tout de même de son plus haut atteint le 22 mai à $1 751. La demande de Robusta, essentiellement utilisé pour le café soluble, est vigoureuse et l’offre incertaine. En outre, l’Organisation internationale du café souligne que le niveau des stocks au Brésil est historiquement bas et les stocks de Robusta au Vietnam sont aussi extrêmement faibles.
L’incertitude sur les cafés qui restent à embarquer au Vietnam pèse sur le marché, qui est très spéculatif. Les autres origines ne peuvent pas compenser, l’Indonésie a une très petite récolte et l’Afrique est négligeable. De l’avis d’un courtier, cette position est intenable à long terme. Les fonds sont longs, d’environ 50 000 lots à Londres, on parle même de 60 000 lots. Ce qui est énorme et devrait logiquement conduire à un moment donné à un dégagement avec les prises de bénéfices. Le problème de fonds du marché du Robusta est quantitatif. Le marché est élevé et avec des différentiels eux aussi élevés. On observe une certaine inactivité avec un manque de demande de l’industrie, le prix étant trop élevé. Si la grande industrie est relativement bien couverte ce n’est pas le cas de la petite ou moyenne industrie. Mais à un tel niveau de prix, elle ne peut rentrer sur le marché.
La Nationale Federation of Coffee Growers of Colombia a signé mardi 22 mai un accord avec la firme Coca-Cola pour vendre son café dans ses points de distribution aux Etats-Unis. « Cet accord offre un fort potentiel sachant que Coca-Cola détient 425 000 sociétés de restauration aux Etats-Unis. Si l’on atteint 50% de ce potentiel, la Colombie devrait exporter 500 000 sacs de café transformé » affirme le directeur de la fédération, Gabriel Silva.

COTON : Après avoir affiché un pic de cinq semaines le 21 mai, le contrat de juillet atteignant 50,54 cents la livre à New York, le marché s’est replié finissant le 25 mai sur une note positive.
Le groupe Louis Dreyfus Commodities, principal courtier en coton avec 7 millions de balles commercialisées par an, a lancé le 22 mai une offre d’achat sur Queensland Cotton, une des plus importante société d’égrenage et de commercialisation de coton en Australie. Les actionnaires de Queensland Cotton ont recommandé d’accepter l’offre de Dreyfus en l’absence d’une offre supérieure. Rappelons que la firme basée à Singapour, Olam, avait fait une offre en mars. Celle de Dreyfus est supérieure de 12%.
Chez le deuxième exportateur mondial de coton, l’Ouzbékistan, la production de cotton fibre sur la période de janvier à avril est en retrait, s’élevant à 535 968 tonnes contre 539 203 t sur la même période l’année dernière.

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