Lutte contre l’aflatoxine, l’Aflasafe commercialisé au Burkina Faso par Eléphant Vert

 Lutte contre l’aflatoxine, l’Aflasafe commercialisé au Burkina Faso par Eléphant Vert
Partager vers

L’aflatoxine, mycotoxine hautement cancérigène produite par le champignon Aspergillus flavus, menace l’approvisionnement alimentaire des Africains mais aussi leur santé et engendre des manques à gagner importants. Y mettre fin est donc un enjeu important. L’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), basé à au Nigeria, a mis au point un produit de lutte biologique, l’Aflasafe, qui réduit de 80% à 99% l’aflatoxine dans les cultures vivrières.

Aujourd’hui au Burkina Faso, avec la collaboration de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), l’IITA a mis au point une version locale, Aflasafe BF 01, testée avec succès durant trois années. Depuis mardi, l’Aflasafe est officiellement lancé sur le marché burkinabè en visant les cultures du maïs et de l’arachide. Il sera distribué par le groupe Eléphant Vert, spécialisé dans les biopesticides et biostimulants. Eléphant Vert se chargera aussi de vulgariser le produit et de former l’ensemble des acteurs de la chaîne. Il s’appuiera sur son réseau déjà mis en place pour la distribution de sa gamme biologique auprès des organisations de producteurs et sur son partenaire Fénix.

L’étape suivante pour Eléphant Vert sera la construction d’une usine pour fabriquer l’Aflasafe BF 01 au Burkina Faso après avoir fait le bilan d’une année de commercialisation. Pour l’instant, le produit est fabriqué au siège de l’IITA au Nigeria.

Au Burkina Faso, le niveau de contamination est compris entre 14 ppb et 400 ppb suivant les régions pour l’arachide et le maïs. La norme ouest-africaine est de 14 ppb tandis qu’au niveau international, le niveau d’acceptation est de 4 ppb, indique Maxim Sawadogo, d’Eléphant Vert au Burkina Faso à CommodAfrica. Le niveau de prévalence des champignons est donc très élevé tant au niveau de la production que de la conservation. L’arrivée de l’Aflasafe est salutaire pour la commercialisation du maïs par les producteurs auprès des transformateurs – meunerie et brasserie – mais aussi pour les exportateurs ainsi que les achats du Programme alimentaire mondial (PAM). Pour l’arachide, l’enjeu sanitaire est important, Maxim Sawadogo souligne que 80% des ménages burkinabè fabrique chaque jour de la pâte d’arachide.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *