L’aide publique britannique servira à développer son commerce avec l’Afrique

 L’aide publique britannique servira à développer son commerce avec l’Afrique
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Le tocsin a-t-il sonné pour l’aide déliée ? On sait déjà que la Chine n’y a jamais eu recours, que les Etats-Unis ont révisé dans le sens inverse leur politique en 2012,   et maintenant Londres entend en faire un outil efficace pour servir ses propre s intérêts. C’est ce qu’a déclaré son Premier ministre Theresa May aujourd’hui dans un discours à Cape Town en Afrique du Sud.

Rappelons que si l’aide liée était la pratique générale au niveau international il y a plus de 20 ans, le déliement de l’aide – autrement dit, la suppression des obstacles juridiques et réglementaires à l’ouverture à la concurrence pour la passation des marchés financés par l’aide – est progressivement passé de 46% entre 1999-2001 à 82% en 2008 dans les pays de l’OCDE ; le Comité d’aide au développement avait adopté dès 2001 une Recommandation dans ce sens.

Theresa May, en tournée sur le continent pour la première fois de sa mandature, se rendant au Kenya et au Nigeria après l’Afrique du Sud, veut ainsi mettre du baume au cœur à son parti Conservateur qui est très divisé sur le Brexit. Et la carte des pro-Brexit est celle de la diversification des partenaires commerciaux dont l’Afrique.  Theresa May qui a réaffirmé l’objectif de porter l’aide britannique à 0,7% de son PIB, souligne que ce sera pour le bienfait du Royaume.

Les sommes ne sont pas négligeables. L’année dernière, l’aide internationale britannique s’est élevée à  £ 18 milliards avec des investissements directs en Afrique, selon les chiffres de la Cnuced, de £ 43 milliards en 2016, derrière les Etats-Unis avec £ 44 milliards, mais devant la France avec £ 38 milliards et la Chine £ 31 milliards. Dont des investissements et des échanges, bien entendu dans les secteurs agricoles.

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