€ 600 000 pour Kossam au Sénégal, filiale de La laiterie du berger

 € 600 000 pour Kossam au Sénégal, filiale de La laiterie du berger
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DFI AgriFI, l’organe de l’Union européenne (UE) destiné à faciliter les investissements dans l’agriculture, va délivrer € 600 000 pour soutenir la société Kossam, filiale du producteur laitier sénégalais La Laiterie du Berger. Kossam collecte du lait auprès d’éleveurs semi-nomades qui vivent au Nord du Sénégal, dans le but de renforcer les capacités de la société, souligne le communiqué de l’UE.

Plus précisément, le plan d’investissement sera financé par une subvention de la Fondation Master Card et par un prêt de DFI AgriFi. Ces investissements permettront de renforcer la chaîne d’approvisionnement, d’augmenter le nombre d’éleveurs qui livrent du lait et de les former.  En outre, le lait collecté sera transformé en produits laitiers dans l’usine de La Laiterie du berger située à Richard Toll dans le Nord du Sénégal, et permettra la production de « thiakry », un couscous de millet sucré mélangé à du yaourt.

« Notre rôle est de soutenir la professionnalisation et l’autonomisation de nos éleveurs dont les femmes et de leur Coop (gouvernance locale). Cela conduira à un développement fort et durable de la chaîne de valeur laitière et du territoire », souligne Bagoré Bathily, PDG de La Laiterie du Berger.

Le projet consiste également à mettre en valeur une chaîne d’approvisionnement du lait, à assurer la sécurité alimentaire, le développement rural et la croissance économique locale afin de faire progresser le pays vers l’autosuffisance alimentaire.

Rappelons que, en pleine pandémie, la filiale de La Laiterie du Berger a le vent en poupe grâce à ses services en ligne (lire : Le coronavirus fait bondir l’e-commerce au Sénégal et fait espérer le nigérian Jumia). Ainsi, l’investissement de l’UE intègre une dynamique d’investissement en faveur de la filière laitière ouest-africaine en pleine mutation. Alors que de nombreuses firmes européennes se sont implantées en Afrique de l’Ouest, la majorité d’entre-elles utilisent de la poudre de lait importée comme matière première (lire : Le visage laitier de l’Afrique de l’Ouest en pleine mutation). Toutefois, la croissance démographique régionale et l’urbanisation galopante soulignent une opportunité considérable pour le lait de brousse qui est peu commercialisé.

La Laiterie du Berger emploie plus de 300 personnes. Elle est le deuxième employeur privé de Richard Toll et assure un revenu régulier à environ 1000 éleveurs, ce nombre devant atteindre 2500 à 4000 d’ici 2025.

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