Olam se positionne sur l’aquaculture au Nigeria

 Olam se positionne sur l’aquaculture au Nigeria
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Olam fait encore parler de lui. Le géant mondial de l’agroalimentaire envisage de développer ses activités aquacoles en Afrique de l’Ouest afin de se positionner sur un marché en pleine croissance. Jusqu’à ce jour, Olam a une unité d’alimentation aquacole au Nigeria, à Ilorin, dans l’Etat du Kwara. Ce serait une des unités les plus modernes d’Afrique, selon le groupe.

Le groupe singapourien, visiblement, veut maintenant aller plus loin et  investir dans l’élevage de poisson. Il aurait lancé une étude de faisabilité sur l’Afrique de l’Ouest, plus spécifiquement sur le Nigeria, a laissé entendre Shekkar Anantharaman, chief operating officer interrogé par Bloomberg lors du Africa CEO Forum qui s’est tenu à Abidjan en début de semaine.

Nous croyons qu’il existe des opportunités dans l’aquaculture en Afrique. Aujourd’hui, beaucoup de poisson est importé“, a-t-il souligné. “Il existe d’importantes opportunités de croissance sur les 20 à 30 prochaines années en Afrique, comme cela s’est passé au Vietnam, en Indonésie ou en Chine.

Selon une étude d’Olam, chaque Nigérian consomme 10 kg de poisson par an, soit une demande annuelle de 2 millions de tonnes. De cela, 40% du poisson provient d’habitat naturel (lacs, rivières, océan, etc.), 20 à 25% de l”aquaculture et 35-40% serait importé. Lorsqu’on considère que la population du Nigeria devrait passer de 206 millions en 2020 à 372 millions d’habitants en 2040, on comprend aisément le calcul de la multinationale sigapourienen.

Pour développer cette activité, Olam pourrait établir un partenariat avec Mitsubishi Corp qui détient déjà des activités dans l’aquaculture.

Mais Olam à d’autres desseins pour l’Afrique, a précisé Shekkar Anantharaman. Le groupe envisage de monter en puissance sur le segment des produits alimentaires conditionnés au Nigeria et au Ghana. Il envisagerait d’ouvrir une usine en Côte d’Ivoire. Dans ce pays, il prévoit aussi d’accroître de 10% sa production dans ses unités de broyages de cacao.

Rappelons que le groupe opère dans 25 pays africains. En 2017, 37,2% de ses revenus ont émané des produits alimentaires et conditionnés, 31% des confiseries et boissons, 17% des noix, épices et haricots et 14,8% des matières premières industrielles.

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