La fin de l’ensemencement de coton au Sénégal favorise les autres cultures
Au Sénégal, l'hivernage s'est difficilement installée dans les zones de production du coton, perturbant l'ensemencement. Une situation qui s'est rétablie progressivement début juillet, permettant aux cotonculteurs de regagner une grande partie du temps perdu. Mais dans certaines régions, les pluies ont été très fortes, causant ravinement et érosion.
"Après la reprise des pluies le 8 juillet, il fallait réussir le pari d’ensemencer en 12 jours seulement 95% du plan de campagne coton dans un contexte de « goulot d’étranglement » où les semences de toutes les spéculations agricoles devaient être mises en terre", rapporte la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex) dans son Echos de la campagne 2015/16 publié hier.
"Malgré l’engagement remarquable de toutes les équipes, avec la consigne stricte d’arrêt des semis au 20 juillet, le plan de campagne coton n’a pu être réalisé qu’à hauteur de 90% suite au retard considérable des pluies", poursuit le rapport.
Au 20 juillet, 31 236,75 ha de coton ont été semés sur un objectif d’emblavures initial de 35 000 ha soit, un taux réalisation du plan de campagne de 89% contre 74% (27 033 ha) au 20 juillet 2014.
Le retard des pluies n’a permis d’obtenir, au 20 juillet, que 5% de levées précoces (semis de premier groupe, d’avant le 30 juin, qui assurent une productivité élevée et un parasitisme modéré) sur la superficie totale contre 30% souhaitable; 62% de levées intermédiaires (entre le 1er et le 15 juillet) ; 33% de levées tardives (3ème groupe, entre le 15 et le 20 juillet caractérisées généralement par une faible productivité et un parasitisme virulent).
Le taux de fertilisation s’est fortement amélioré passant de 59% au 15 juillet à 76% au 20 juillet contre 53% à la même date en 2014.
La décision d'arrêter les semis au 20 juillet a été favorable aux autres cultures, comme le maïs, le riz ou encore l'arachide, leur ensemencement prenant le relais, précise la Sodefitex. Au 20 juillet, 1 396,25 ha de maïs ont été semés, soit un taux de réalisation des intentions de culture contractuelle de 46%. Les semis de riz demeurent timides, avec 14% seulement des intentions de culture, tandis que 107,5 ha ont été semés en arachide de bouche, soit un taux de réalisation de 47%.
