Le séquençage des génomes permet de reproduire une nouvelle génération de bétail africain

 Le séquençage des génomes permet de reproduire une nouvelle génération de bétail africain
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Le séquençage des génomes de 172 têtes de bétail indigène africain provenant de 16 races majeures sur le continent a permis de générer une série de marqueurs génétiques et d’information permettant une plus grande résistance à la chaleur et la sécheresse, la capacité de contrôler les inflammations et les infestations de tiques et la résistance à des maladies comme la trypanosomiase, ont indiqué hier des généticiens d’Afrique, d’Asie et d’Europe réunis à Cape Town en Afrique du Sud. Des résultats de recherche qui ont fait l’objet d’une publication dans la revue spécialisée Nature Genetics.

Selon le professeur Olivier Hanotte de l’International Livestock Research Institute (Ilri), ce travail permettra “de reproduire une nouvelle génération de bétail africain ayant certaines qualités des races européennes et américaines -qui produisent plus de lait et de viande par animal- mais avec la riche mosaïque de traits qui rendent le bétail africain plus résistant et durable“, rapporte AllAfrica.

Notons que l’Ilri, qui est basée à Nairobi au Kenya et à Addis Abeba en Ethiopie, a effectué ses travaux de recherche de concert avec  l’Université nationale de Séoul et l’Agence pour le développement rural de Corée du Sud, l’Université de Khartoum, le Centre of Tropical Livestock Genetics and Health en Ecosse, Uppsala University en Suède et l’Université de Nottingham au Royaume Uni.

L’Ilri s’est notamment interrogé sur le point de savoir pourquoi le bétail africain, après être resté confiné pendant des milliers d’années à des sous-régions africaines, a rapidement évolué durant ce dernier millénaire vers des caractéristiques lui permettant de survivre sur tout le continent.

Ils ont découvert ce que le co-auteur Steve Kemp, qui dirige le programme LiveGene à l’Ilri, décrit comme étant ‘une secousse évolutionniste’ qui a eu lieu il y a 750 à 1050 ans : l’arrivée de bétail asiatique en Afrique de l’Est, porteur de traits génétiques qui pourrait rendre l’élevage possible dans des environnements africains divers et exigeants.”

Ces races asiatiques étaient les Zébus qui ont été croisés avec les variétés locales qui sont les Taurines qu’on trouve dans la Corne de l’Afrique, précise encore notre confrère. Le Zébu est résistant à la chaleur et au climat très sec et les Taurines peuvent endurer des climats humides où des maladies comme la trypanosomiase qui sont courantes.

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