Gâre à la concurrence de l’Inde qui révolutionne son commerce mondial de produits agricoles

 Gâre à la concurrence de l’Inde qui révolutionne son commerce mondial de produits agricoles
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C’est un renversement de la politique indienne agricole qui pourrait avoir un impact sur nombre de pays africains exportateurs de produits similaires. Jusqu’à maintenant, la priorité de New Delhi était d’éviter les tensions sur le marché national et restreignait volontiers l’exportation. Aujourd’hui, le gouvernement développe une politique tous azimuts afin de développer les exportations et surtout de faire profiter de ces retombées positives à l’intérieur du pays en augmentant les revenus agricolesqu’il veut voir doubler d’ici 2022.

 

Pour ce faire, l‘Inde a signé des accords avec huit pays -les Etats-Unis, le Canada, le Chili, l’Équateur, la Corée du Sud, la Malaisie, Taïwan et l’Iran- et  a également déposé des demandes d’accès au marché pour 35 produits agricoles avec plus d’une douzaine de pays, a indiqué un responsable du développement sous couvert d’anonymat. Ces accords ont pour cible de dénouer des restrictions portant atteinte au développement du commerce. Ainsi, le pays est parvenu à un accord avec l’Iran sur la certification phytosanitaire des mangues indiennes, avec Taiwan pour l’exportation de bulbes de lis indiens. Le Canada a autorisé l’accès à son marché pour les mangues indiennes, les raisins, les grenades, les bananes, les litchis, les papayes ; le Chili a approuvé la fibre de noix de coco et le noyer. La Corée du Sud et la Malaisie ont également accepté d’acheter des mangues indiennes. L’Equateur a, à son tour, approuvé l’importation de riz indien, souligne Reuters.

 

Notons que les exportations agricoles de l’Inde ont été multipliés par 5 entre 2004/05 et 2013/14, passant d’environ $ 8,7 milliards à 42,6 milliards, mais sont retombées à $ 33 milliards en 2016/17. Quelque 80%  portent sur des produits de la mer, de la viande, du riz mais aussi des épices, du coton, des fruits et légumes frais, du sucre, du café, des arachides, des tourteaux et des noix de cajou. Des produits très simlaires à ceux exportés par l’Afrique de l’Ouest.

Surtout, le gouvernement indien a ouvert dans les petites villes de nouveaux centres d’exportation pour les produits horticoles – fruits et légumes frais – car il entend fournir aux agriculteurs locaux un accès direct au marché mondial. “Des expéditions pilotes ont été récemment faites par Varanasi et Guwahati, et l’Autorité de développement des exportations de produits agroalimentaires, en association avec notre ministère, a identifié 70 districts comme centres d’exportation potentiels“, a déclaré SK Pattanayak, secrétaire à l’Agriculture. Les expéditions à destination de Dubaï en provenance de Varanasi contenaient du piment d’Uttar Pradesh. Des ananas ont été envoyés de Guwahati et d’oranges de Meghalaya et d’Arunachal Pradesh. Les deux Varanasi et Guwahati ont maintenant une infrastructure complète pour les exportations, y compris la certification phytosanitaire.

En développant les exportations de mangues, les Etats-Unis ont accepté de transférer les exigences de l’inspection avant expédition aux autorités indiennes chargées de la quarantaine à partir de 2019 ; Washington prendra en charge ces frais d’inspection.

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