$ 81 millions de la BAD à la Guinée avec un large impact attendu sur l’agriculture
La visite du Premier ministre de Guinée, Kassory Fofana, à la Banque africaine de développement (BAD) mardi dernier n’aura pas été en vaine (lire notre information L’appui résolu de la BAD au développement agricole en Guinée). Des accords de prêts et de don pour un montant total de $ 81,1 millions ont été signés. Ils portent sur une aide d’urgence en matière agricole, ainsi que deux nouvelles opérations dans les domaines des transports et de l’environnement.
L’aménagement de la route Boké-Québo (lire nos informations € 50 millions pour le corridor routier Conakry-Bissau, au bénéfice du cajou) sera financé sur une période de 4 ans conjointement par la Banque pour $ 60 millions, par l’Union européenne (UE) pour $ 36,63 millions et par la Banque islamique de développement (Bid) pour $ 40 millions. Ce tronçon constitue une liaison d’importance nationale et régionale reliant la Guinée et la Guinée Bissau et desservant une zone à fortes potentialités agricoles et minières, souligne le communiqué. Outre l’impact positif qu’il devrait avoir sur le volume des échanges, il devrait réduire le coût du transport avec notamment une diminution du nombre de points de contrôle douanier.
Le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique de neuf pays dans le Bassin du Niger (PIDACC), quant à lui, est d’un coût global de $ 218,65 millions, avec une contribution de la BAD de $ 79 millions, dont $ 10,84 millions à la Guinée sous forme de prêt, $ 7,2 millions du Fonds Vert pour le Climat (FVC) et de l’UE, ainsi qu’un cofinancement parallèle de $ 15,8 millions de la KfW allemande. Les principaux résultats attendus de cette opération porte sur la récupération de 140 000 ha de terres dégradées ; la construction de 209 infrastructures hydrauliques pour des activités agro-pastorales et piscicoles ; la mise en œuvre de 450 sous-projets de développement de chaîne agricole et de 184 PMEs des jeunes.
Le don d’urgence de $ 1 million financée par la BAD à travers son Fonds spécial de secours pour la résilience agricole,.vise à lutter contre l’invasion de la chenille légionnaire d’automne et à réduire les pertes de productions de maïs d’environ 40% (soit environ 300 000 tonnes (t) chaque année). Véritable fléau, la chenille légionnaire se propage facilement et pourrait s’étendre à d´autres cultures si des mesures ne sont pas prises au niveau national à court et à moyen terme, souligne le communiqué.
