La filière noix de coco au Nigeria, totalement sous-exploitée

 La filière noix de coco au Nigeria, totalement sous-exploitée
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La demande mondiale en noix de coco et ses produits dérivés a fait un bond de 500% ces cinq dernières années, a souligné jeudi dernier le directeur de la Lagos Coconut Development  Authority, Dapo Olakuleyin lors d’un séminaire organisé à Lagos par First African Coconut Company. Un dynamisme dont ne profite guère le Nigeria, selon le responsable, qui a précisé que nombre d’agriculteurs au Nigeria ne plantent pas de cocotier car ils sous-estiment ou méconnaissent les potentialités de ce marché.

Par exemple, Dapo Olakuleyin a dénoncé que l’huile de coco utilisée dans les raffineries de sucre dans le pays était importée. De son côté, le président de First African Coconut Company, John-Bede Antonio, a souligné son incapacité à remplir une commande de noix de coco pour les Etats-Unis, lui faisant alors découvrir, dans sa recherche d’approvisionnement, que plus de 2 millions de cocotiers au Nigeria avaient été plantés vers… 1876 et avaient de faibles rendements, rapporte notre confrère The Guardian. L’âge des plantations et des variétés utilisées a, de façon générale à travers le pays, retardé l’industrialisation de la filière.

Or, redynamiser la filière requiert des financements, ce qui manque au Nigeria, dénonce Dapo Olakuleyin. “Si vous n’avez pas de passion pour l’agriculture, n’y allez pas“, conseille-t-il. “Aussi bien soit l’agriculture, il y a des défis. Sans subventions, les fermiers ne peuvent pas être à l’équilibre, même dans les économies aux technologies sophistiquées“.

Sans subventions, les agriculteurs ne parviennent pas à produire de façon rentable la noix de coco car les coûts de production sont élevés tout comme la nécessaire électricité, et l’infrastructure de base inexistante ou inadaptée.

Malheureusement“, poursuit-il, ” le Nigeria ne subventionne pas la production mais la consommation. Ceci est néfaste“.

De son côté, John-Bede Antonio entend replanter 2 millions de cocotiers ces 4 à 5 prochaines années sur 10 000 ha dans 22 Etats de la Fédération. Selon ses calculs, un retour annuel minimum sur investissement de 2,5 millions de nairas (€ 6 223) par hectare est assuré avec  des cultures.intercalaires.

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