La Chronique Matières premières agricoles au 30 avril 2021

 La Chronique Matières premières agricoles au 30 avril 2021
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L’économie européenne s’est contractée de 0,6% au premier trimestre face à +1,6% aux Etats-Unis : sur une base annualisée, la croissance outre-Atlantique serait de 6,4%. Si les 19 peuvent se consoler d’une croissance qui est, en définitive, supérieure à la contraction de 1% attendue par certains économistes, l’UE demeure néanmoins à la traine et enregistre son deuxième trimestre de croissance négative. La région est donc retombée en récession après les bonnes performances de juillet à septembre 2020. A noter que sur ce premier trimestre, la croissance française a été de +0,4% alors que l’Allemagne affichait -1,7% avec une accélération de l’inflation. Quant aux marchés financiers, Wall Street a clôturé hier soir en baisse avec des investisseurs tiraillés entre de solides indicateurs économiques et la remontée des taux obligataires. La Bourse de Tokyo était fermée hier en raison d’un jour férié.

Le dollar est remonté légèrement face à un panier de devises de référence dont l’euro qui a terminé autour de $ 1,2115.

Le pétrole est en hausse, l’optimisme sur la croissance de la demande de brut l’emportant sur les inquiétudes concernant l’impact de l’augmentation des cas de COVID-19 en Inde, au Japon et au Brésil. Le baril de Brent a clôturé à $ 68,29 et à $ 64,75 pour celui de brut léger américain (WTI).

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTON HUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

Le cacao s’est bien tenu cette semaine, Londres clôturant hier soir à £ 1 654 la tonne contre £ 1647 vendredi dernier, tandis que New York passait de $ 2 450 à $ 2 499 sur la même période.

En Côte d’Ivoire, les conditions météorologiques seraient globalement très favorables pour une bonne campagne intermédiaire qui se déroule d’avril à septembre. En outre, les cabosses sont nombreuses sur les arbres. Les arrivages totaliseraient 1,846 million de tonnes (Mt) entre le 1er octobre et le 25 avril, estiment les exportateurs. Ceci représente une hausse de 7,5% par rapport à la période correspondante la campagne dernière.

Rabobank estime que la campagne cacaoyère mondiale 2021/22 sera légèrement déficitaire, de l’ordre de 80 000 t, après un excédent de 123 000 tonnes (t) en 2020/21, en raison d’une consommation qui se redresse (Lire: La campagne mondiale cacao 2021/22 sera déficitaire de 80 000 t, selon Rabobank).

Côté entreprises, au premier trimestre, le géant Mondelez International a affiché une hausse de 10,2% de ses revenus nets en Europe à $ 2,85 milliards contre une progression de seulement 4,3% en Amérique du Nord, à $ 1,98 milliard. Globalement, ses revenus ont atteint $ 7,24 milliards contre $ 6,71 milliards début 2020, soit mieux que ce à quoi s’attendaient les analystes de Wall Street. Ses revenus nets s’élèvent à $ 961 millions contre $ 736 millions au premier trimestre 2020.

CAFÉ

Et de quatre ! Pour la quatrième semaine consécutive, soit sur l’ensemble du mois d’avril, le café s’est inscrit à la hausse. Hier soir, l’Arabica à New York a clôturé à $ 1,43 la livre (lb) après avoir touché en cours de séance un plus haut depuis février 2017 à $ 1,4765 ; en fin de semaine dernière, il était à $ 1,385. Le Robusta à Londres n’a pas été en reste, passant de $ 1 416 en fin de semaine dernière à $ 1 452 la tonne hier soir. Mais gare aux lendemains, avertissent certains négociants qui considèrent les deux marchés surachetés et mures pour une correction après les gros gains enregistrés ces dernières sessions.

Pourquoi une telle fermeté ? Car rappelons que le Brésil -qui s’apprête à démarrer sa récolte- est dans son année basse de son cyclé caféier biennal. Commerzbank estime qu’elle pourrait chuter de 30% par rapport à la campagne dernière. Or, face à cela, la demande mondiale se redresse. Jeudi, Keurig Dr. Pepper a annoncé une hausse de 17,4% des ventes nettes de son segment café au premier trimestre qui ont ainsi atteint $ 1,14 milliard ; l’ensemble de ses ventes a atteint $ 2,9 milliards. Aussi le groupe a-t-il révisé ses perspectives de croissance de ses ventes sur 2021, tous produits confondus, de +4% à +6%. De son côté, Starbucks a annoncé des revenus en hausse de 11% à $ 6,67 milliards sur le deuxième trimestre de son exercice fiscal, au 28 mars, avec ses coffee shops qui réouvrent au fur et à mesure que la vaccination anti-Covid progresse aux Etats-Unis et en Chine (Lire : Le rebond parfois impressionnant des agroindustries).

En Colombie, on s’inquiète suite à la découverte de neuf nouveaux champignons qui offrent des variantes beaucoup plus agressives causant la maladie de la rouille du caféier. Cette maladie, qui a été détectée en 1983 dans le pays, a mis à genou pendant plusieurs années cette filière dans l’un de principaux pays producteurs de café de renom au monde. 

En Asie, sur les marchés physiques du Robusta, l’activité est réduite au Vietnam car il n’y a plus guère de café disponible. Les producteurs dans les Central Highlands ont vendu leur café à 33 400-33 700 dongs ($ 1,44-1,46) le kilo, soit plus cher que la semaine précédente lorsque les prix étaient à 32 500-33 500 dongs. A l’export, le Grade 2, 5% grains noirs et brisures, s’est vendu à un niveau de prix inchangé par rapport à la semaine dernière, avec une prime de $ 50 à $ 60 sur l’échéance juillet à Londres. « Les acheteurs ne sont pas à court de produit donc leurs achats sont faibles. Parallèlement, les producteurs ont déjà vendu 90% de leurs stocks », a indiqué à Reuters un trader dans la ceinture caféière.

Le Vietnam accuserait une chute conséquente de ses ventes sur les quatre premiers mois de l’année, de l’ordre de -17,6% par rapport à un an auparavant, à 563 000 t (9,38 millions de sacs de 60 kg, Ms), selon le Service national des statistiques. Ses recettes chuteraient de 11,6%, à $ 1,02 milliard. Sur le seul mois d’avril, ses expéditions seraient de 110 000 t pour une valeur de $ 209 millions.

Quant à l’Indonésie, les Robusta de Sumatra ont été offerts à l’export avec une prime de $ 170 par rapport aux contrats de juin et juillet à Londres, soit moins que la prime de $ 180 à $ 200 de la semaine dernière. Cette légère baisse serait due à ce que la cueillette a démarré, bien que le pays ne soit pas encore dans sa récolte principale. Elle s’expliquerait aussi par la mise sur le marché de grains de qualité médiocre en quantités relativement abondantes car les producteurs ont besoin d’argent à l’approche des fêtes de l’Aïd.

CAOUTCHOUC

Les cours du caoutchouc se sont légèrement appréciés cette semaine écourtée, le 29 avril était un jour férié au Japon (jour de Showa), avec une clôture mercredi à 239,9 yens ($2,20) le kilo contre 237,1 yens vendredi dernier tandis qu’à Shanghai, les cours se sont abaissés à 13 760 yuans ($2 127,8) la tonne contre 14 105 yuans.

Un léger rebond alimenté par des signes d’une reprise de l’économie du Japon avec des indicateurs en progression en mars que cela soit les prix des services, les ventes au détail ainsi que la production industrielle , en particulier de la production automobile. En outre, la  Banque centrale du Japon a déclaré qu’elle maintiendra son soutien massif à l’économie. Toutefois, la résurgence des cas de Covid-19 au Japon et en Inde pèse toujours sur le marché du caoutchouc. 

Côté entreprise, Timberland va élargir son offre de cuirs régénératifs en construisant le premier système d’approvisionnement en caoutchouc régénérateur au monde pour l’industrie de la chaussure (Lire : Timberland se lance dans l’approvisionnement en caoutchouc régénérateur).

COTON

Le marché du coton a joué au yoyo cette semaine pour terminer en retrait avec une  clôture hier à 86,54 cents la livre contre 88,22 cents vendredi dernier. Ils ont grimpé jusqu’à 91,42 cents mardi. Les mêmes éléments qui ont fait monter les cours les ont fait baisser. Les cours des céréales et des oléagineux, notamment maïs et soja, sont descendus de leur sommet tandis que les pluies se sont mises à tomber au Texas après des semaines de sécheresse. Ajoutons que les ventes hebdomadaires américaines de coton sont en baisse et que le dollar a repris un peu de vigueur.

Le spécialiste Cotlook a revu en avril  à la hausse les stocks mondiaux en 2021/22 par rapport à ses prévisions de mars. La production mondiale a été rehaussée à 25,396 millions de tonnes (Mt), soit 150 000 tonnes suite à une forte augmentation de la production australienne suite aux fortes pluies. La consommation mondiale a été aussi légèrement diminuée à 25,693 Mt avec principalement une réduction de 25 000 tonnes en Indonésie.

En Inde, la deuxième vague impressionnante du coronavirus touche les principales régions productrices de coton avec un double impact sur les arrivées de coton et sur la future production de coton.  Alors que plusieurs chantiers, usines d’égrenage et bureaux de négociants sont restés fermés en raison de la flambée massive des cas de la Covid-19, l’arrivée de coton sur le marché local a chuté d’un tiers en avril, ont déclaré les acteurs du marché, indique TimesContent.com. « Actuellement, les arrivées sont tombées à seulement 3 000-3 500 balles (170 kg) alors qu’elle se situent généralement entre 12 000 à 13 000 balles par jour pendant une saison normale», a déclaré Arun Dalal, un courtier en coton basé à Ahmedabad dans l’Etat du Gujarat.  Selon les acteurs du marché, 95% des usines d’égrenage sont fermées. En outre, de nombreux Agricultural Produce Market Commitee (APMC) ou mandis sont également fermés en raison de la poussée des cas de  la Covid-19 dans l’État tandis que les agriculteurs ne s’y aventurent pas non plus par peur d’attraper le virus. La chute des arrivées de coton ne touche pas seulement l’Etat du Gujarat. Sur l’ensemble du pays, elles ont baissé à 15 000 à 20 000 balles par jour contre 45 000 à 50 000 balles en avril en saison normale. Les prix sont cependant restés fermes entre 44 000 et 45 000 roupies par bonbon (coton égrené), ont indiqué les acteurs du marché.

Deuxième impact, le taux d’infection élevé peut limiter directement le nombre de personnes engagées dans les travaux liés au coton dans les prochaines semaines, et l’extension du confinement peut aussi affecter l’approvisionnement en semences,  pesticides, engrais ou carburant. Autant de facteurs qui pourraient ralentir voire réduire les semis de la campagne 2021/22.

Au Bangladesh, un important importateur de coton africain, le département américain de l’Agriculture (USDDA) a augmenté, en  dépit du ralentissement économique causé par la pandémie de la  Covid-19, ses prévisions d’importation de coton pour la campagne de commercialisation 2021/22 à 7,6 millions de balles en raison d’une demande locale accrue de filé. La consommation intérieure de coton en 2021/22 est estimée à 7,9 millions de balles, soit approximativement le même niveau qu’en 2020/21 car la demande est soutenue en fils, tissus et vêtements alors que l’économie mondiale se remet lentement de la pandémie.  

La Côte d’Ivoire a bénéficié d’un prêt de FCFA 45 milliards  de l’AFD pour financer  le projet de Résilience des systèmes cotonniers en en Côte d’Ivoire (Lire : La France soutient la filière coton en Côte d’Ivoire avec un prêt de FCFA 45 milliards).

Le Mali veut favoriser l’accès au financement des coopératives cotonnières. Un accord-cadre de collaboration entre le Fonds de garantie pour le secteur privé (FGSP-sa) et les acteurs du secteur cotonnier du Mali a été signé pour favoriser l’octroi de crédit à des conditions soutenables à 8 000 coopératives (Lire : Le Mali fait appel au Fonds de garantie pour le secteur privé pour financer les coopératives de producteurs de coton).

HUILE DE PALME

Volatilité du marché de l’huile de palme qui termine la semaine en baisse à 3 869 ringgits ($945,27) la tonne aujourd’hui sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange contre 3 929 ringgits vendredi dernier. L’huile de palme a perdu sur ces deux derniers jours près de 5% de sa valeur dans le sillage des huiles concurrentes,  en particulier la chute du soja, mais aussi de la hausse vertigineuse des cas de coronavirus en Inde, premier acheteur mondial d’huile végétale, qui pourrait faire baisser la demande.

En Indonésie, la production et les exportations d’huile de palme brute ont augmenté en mars sur un an, tandis que les stocks finaux sont restés faibles, indique le président de  l’association nationale d’huile de palme GAPKI, Joko Supriyono. La production d’huile de palme brute s’est établie à 3,71 millions de tonnes (Mt) en mars,  en hausse de 13,5% par rapport aux  3,27 Mt produites en mars 2020, et en hausse de 20,9% par rapport à février 2021. Les exportations d’huile de palme, y compris les produits raffinés, se sont élevées à 3,24 Mt en mars, en hausse de 18,68% par rapport à l’an dernier et de 62,8% par rapport à février. “En raison du resserrement des stocks … même si la production continue d’augmenter, le sentiment de hausse des prix se poursuivera“, a déclaré le Joko Supriyono, lors de la conférence virtuelle. Les stocks finaux d’huile de palme brute de l’Indonésie se sont élevés à 3,2 Mt en mars, 5,4% de moins qu’il y a un an et 20,6% de moins qu’en février. La consommation intérieure d’huile de palme brute de l’Indonésie s’est établie à 1,59 Mt, en hausse de 5,3% par rapport à il y a un an. D’un mois à l’autre, elle a reculé de 0,6%.

L’Indonésie a fixé son prix de référence de l’huile de palme brute à $1 110 la tonne en mai contre $ 1 093,83 en avril.  Ainsi, les taxes à l’exportation pour l’huile de palme brute en mai seront relevées à $144  la tonne, tandis que les taxes à l’exportation resteront inchangées à $255 la tonne. La taxe à l’exportation en avril était de $116 la tonne.

Côté entreprise, Nestlé a modifié son plan d’action 2021/25 sur l’huile  palme pour résoudre les problèmes de droits des travailleurs, en particulier les travailleurs migrants, vulnérables aux violations des droits du travail. L’huile de palme fait face aujourd’hui à des allégations croissantes de violations des droits de l’homme et du travail (Lire : L’étau se resserre autour de l’huile de palme).

RIZ

Evolution contrastée sur le marché du riz en Asie avec des prix à leur plus bas niveau en cinq mois en Inde en raison d’une roupie plus faible tandis que la hausse des cas de coronavirus engendre des goulots d’étranglement logistiques.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont chuté  à$ 374-$379 la tonne, contre $386-$390 la semaine dernière. La deuxième vague a commencé à affecter la logistique, de la mouture du riz au transport des cargaisons vers le port, a déclaré Nitin Gupta, vice-président de l’activité riz d’Olam India. “Pourtant, les opérations ne sont pas interrompues, mais elles pourraient l’être si les cas continuent d’augmenter.” La roupie indienne quant à elle, est restée faible.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont légèrement progressé  à$470-$500 la tonne contre $467-$500 il y a une semaine. “Les prix ont légèrement augmenté parce qu’il y avait une certaine demande de l’Afrique pour le riz étuvé“, a déclaré un négociant basé à Bangkok. Toutefois, un autre négociant estime que la demande n’a pas été spectaculaire, avec notamment une moindre demande du Moyen-Orient en plein mois du Ramadan.

Le cabinet a approuvé mardi en principe le plan du ministère du Commerce visant à réduire les surtaxes pour les exportateurs de riz thaïlandais sur les expéditions de riz dans le cadre des quotas de l’UE et du Royaume-Uni. Rachada Dhnadirek, porte-parole adjointe du gouvernement, a déclaré que la surtaxe à l’exportation avait été réduite à 1 500 bahts par tonne pour les céréales destinées à l’UE et à 1 200 bahts par tonne pour les expéditions vers le Royaume-Uni. Pour 2021, l’UE a accordé à la Thaïlande un contingent de 17 728 tonnes de riz blanc et 48 729 tonnes de brisures de riz tandis que le Royaume-Uni a offert un contingent de  3727 tonnes de riz blanc et 3 721 tonnes de brisures en franchise de droits. Cependant, les exportateurs de riz ont dû payer une surtaxe de 2 500 bahts par tonne au ministère du Commerce. De plus, les exportateurs qui achètent du riz aux meuniers pour l’exportation doivent payer une taxe de 0,75% de la valeur des exportations. Le ministère a indiqué que la réduction de la surtaxe vise à accroître la compétitivité des exportateurs de riz thaïlandais sur les deux marchés. Madame Rachada a précisé que la réduction de la surtaxe signifie que le Fonds de promotion du commerce international devra renoncer à environ 31 millions de bahts par an.

Au Vietnam, les prix du Viet 5%  se sont abaissés à  $485- $490  la tonne jeudi contre $485-$495 la semaine dernière. “Les ventes sont lentes car de nombreux commerçants sont partis pour un long week-end de vacances“, a déclaré un commerçant basé à Ho Chi Minh-Ville.

Les exportations de riz en janvier-avril devraient chuter de 10,8% par rapport à l’année précédente pour s’établir à 1,89 million de tonnes. En valeur, elles devraient augmenter de 1,2% par rapport à l’année précédente pour atteindre $1,01 milliard.

En Afrique de l’Ouest,  la production de riz – Burkina Faso, Guinée, Mali et Sénégal – devrait grimper de plus de 8% en 2021/22 pour s’élever à un peu plus de 5 millions de tonnes (Mt). Quant aux importations elles progresseraient de 2,5% à 3 Mt (Lire : Riz : hausse de la production mais aussi des importations en Afrique de l’Ouest en 2021/22). 

SUCRE

Ça y est ! On est repassé et bien repassé cette semaine au-dessus des 17 cents la livre pour le sucre blanc. Si la livre (lb) a clôturé hier soir à 17,08 cents, elle a atteint cette semaine un pic de 17,98 cents, son plus haut den deux mois. On était encore, vendredi dernier, à 16,91 cents. En revanche, le sucre blanc finit en baisse, à $ 453,20 la tonne à Londres contre $ 461,20 en fin de semaine dernière.

Mais revenons au roux. Le négoce ne s’attend pas à des volumes livrés importants à l’expiration de l’échéance mai sur le marché à terme de New York, les positions ouvertes ayant fortement chuté cette semaine par rapport à la dernière. Rappelons que la position ouverte d’un opérateur représente à une date donnée le nombre total de contrats qu’il devrait négocier sur le marché pour clôturer sa position.

Cette faiblesse des livraisons est, sans doute, liée à ce que la récolte démarre très lentement au Brésil car il fait plus sec que d’habitude. Le groupe industriel Unica a annoncé une production de sucre en avril 35% moins élevé qu’ne avril 2020 car un nombre moins important de raffineries ont démarré leurs activités. En outre, la teneur en sucre de la canne est plus faible.

La production de sucre dans l’Union européenne (UE) serait de 15,8 Mt (roux équivalent) en 2021/22, en hausse de 1,1 Mt sur la campagne dernière, estime le Département américain de l’Agriculture (USDA). Cela demeure 750 000 t en-deçà des volumes de production de 2019/20. La consommation dans l’UE est estimée atteindre 16,75 Mt contre 16,6 Mt les deux précédentes campagnes. Ainsi, l’UE devrait importer 2 Mt de sucre en 2021/22 soit sensiblement les mêmes volumes qu’en 2020/21 mais en baisse par rapport aux 2,2 Mt achetées sur le marché international en 2019/20, dont des achats de Royaume Uni post-Brexit. L’USDA estime que l’Europe exportera 1 Mt en 2021/22, soit un volume semblable à celui de 2020/21 et plus bas de 500 000 t par rapport à 2019/20.

La Chine consommerait 16,44 Mt de sucre en 2030, selon une étude du ministère de l’Agriculture et des affaires rurales, avec une croissance moyenne annuelle de 0,9% sur le période de 2021 à 2030. La production chinoise de sucre étant estimée à 11,35 Mt en 2030, les importations sont attendues en hausse annuelle de 5,8% entre maintenant et 2030 pour atteindre à terme 5,52 Mt

Côté entreprises, le trader Wilmar s’attend à des prix du sucre en hausse. A noter que ses résultats financiers au premier trimestre ont été robustes, à $ 450,2 millions contre $ 224,1 millions au début de l’année dernière.

 

 

 

 

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