Création d’un comité mixte Nigeria-Bénin pour lutter contre la contrebande, en particulier du riz
Le Nigeria et le Bénin ont créé un comité conjoint pour lutter contre la contrebande à l’occasion de la visite du président Patrice Talon au Nigeria la semaine dernière. Toutefois, les contours du comité n’ont pas été précisés. Le communiqué spécifie que le Niger, dont le territoire est un point de transit, en particulier pour le riz, sera consulté.
Les présidents ont visiblement condamnée la contrebande du riz,. Pour le président Buhari, la contrebande, sitmulée par les fortes taxes à l’importation, menaçe l’objectif affiché de réaliser l’autossuffiasance en riz du Nigeria.
De son côté, le président Talon a déclaré “Nous sommes conscients de la manière dont la contrebande de riz affecte le développement des capacités locales dans la riziculture au Nigeria. Cela affecte négativement le commerce entre nous, et le Nigeria est un partenaire important pour un pays comme le Bénin. Mais nous n’avons pas le pouvoir de bloquer les marchandises destinées à d’autres pays, et notre pays n’est pas la destination finale du riz de contrebande. Nous devons développer une volonté commune pour faire face au problème “.
De longue date, le Bénin importe du riz d’Asie bien au-delà de ses besoins pour sa consommation intérieure. La majorité de ces importations servent à alimenter son voisin nigérian en réexportation officielle mais surtout en contrebande. Dans un interview à CommodAfrica, Patricio Mendez del Villar, chercheur au Cirad, précisait que sur les 1,5 million de tonnes (Mt) de riz qu’importait chaque année le Bénin, au moins 1 à 1,2 Mt se dirigeait vers le Nigeria (cf. nos informations).
