Ça bouge dans la tomate au Ghana

 Ça bouge dans la tomate au Ghana
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Les tomates sont un aliment essentiel dans la nutrition des Ghanéens. Ces derniers consomment environ 400 000 tonnes de tomates par an, ce qui équivaut à environ 40% des dépenses en légumes de ménages. Mais, souligne l’IFPRI, en dépit du soutien du gouvernement, la production nationale n’a guère augmenté ces dernières années et un quart de la consommation nationale serait importée, en grande partie de manière informelle en provenance du Burkina Faso. Parmi les maux qui touchent la production de tomates au Ghana, l’IFPRI mentionne la faiblesse des rendements, inférieurs de moitié à ceux du Burkina Faso, le manque de variétés améliorées,  le traitement post-récolte inadéquat, les techniques de transformation,  l’accès au crédit.

Des réponses sont perceptibles ce mois-ci avec l’introduction de nouvelles variétés et l’inauguration d’une nouvelle unité de transformation.

En effet, le Council for Scientific and Industrial Research-Crops Research Institute (CSIR-CRI) a mis au point cinq nouvelles variétés de tomates qui sont aujourd’hui introduites  dans le district d’Agortime-Ziope de la région de la Volta et le seront également dans d’autres régions du pays, en particulier dans les régions Ashanti et Bono.

Ces nouvelles variétés sont résistantes au virus des feuilles jaunes en cuillère (TYLCV), ont des rendements élevés (20 tonnes à l’hectare, soit deux fois plus que les variétés locales), murissent plus rapidement (60 jours contre 90 jours) selon  Michael Kwabena Osei, chercheur principal et sélectionneur de légumes du CSIR-CRI dans une interview à Daily Graphic.

Un pas de plus vers la transformation a été franchi le 10 août avec l’inauguration d’une usine de transformation de la tomate à Domfete dans le district de Berekum West, dans la région de Bono. Construite par le groupe ghanéen Weddi Africa Ltd pour un coût de $16 millions, l’usine a une capacité de transformation de 40 000 tonnes de tomates fraîches par an et dispose d’une chambre froide de 500 tonnes. Son approvisionnement sera assuré par une ferme de 2 400 acres ainsi qu’un réseau de producteurs regroupant 2000 exploitants dans les régions d’Ahafo et de Bono.

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