Le secteur agroalimentaire, une des priorités sectorielles du Medef en Afrique

 Le secteur agroalimentaire, une des priorités sectorielles du Medef en Afrique
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Le Comité Afrique du Medef International a le vent en poupe. L’Afrique est devenue une priorité pour le patronat français. Si Pierre Gattaz, président du MEDEF, n’a découvert l’Afrique qu’en novembre 2015 en visite au Nigeria, il n’a pas manqué de le qualifier de géant. Ajoutant lors de ses vœux Afrique Medef International le 26 janvier dernier que « C’est le continent de tous les possibles » où les opportunités sont immenses.

Pour ce faire le Medef compte « mieux faire connaître l’Afrique aux entreprises françaises de façon très pragmatique » souligne Patrice Fonlladosa, président du Comité Afrique du Medef international, et président Afrique-Moyen-Orient de Veolia, qui aux côtés de Philippe Gautier, directeur général du Medef International, ont présenté vendredi dernier à la presse les missions et actions pour l’année 2017.

Aux traditionnelles missions pays, qui se perpétuent et s’amplifient sur le continent, s’ajoutent cette année des missions filières autour de deux thématiques : la ville durable et l’agroalimentaire. Soulignant la discrétion des entreprises agroalimentaires françaises et  des coopératives,  Patrice Fonlladosa estime qu’elles ont « un vrai savoir-faire exportable » qui peut répondre au besoin de plus en plus exprimé de la part des pays africains de développer leur autonomie alimentaire. Aujourd’hui, la question est surtout présente en Afrique de l’Est affirme le président du Comité Afrique. Seront organisées en 2017, en partenariat avec l’Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA) et l’Adepta (Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires), des  missions agroalimentaires composées de grands groupes et PME au Kenya et en Zambie.

Faire bouger les bailleurs de fonds

Patrice Fonlladosa n’a pas ménagé ses critiques envers les bailleurs de fonds et plus particulièrement envers l’Union européenne, imperméable à l’innovation et d’une extrême lenteur quant aux décaissements. Des bailleurs de fonds que le Comité Afrique pratique avec assiduité et un certain succès pour qu’ils intègrent des critères qualitatifs dans les appels d’offres. La concurrence  internationale est vive, notamment des pays émergents souvent moins disant, et le Medef compte mettre en avant des éléments de différentiation des entreprises françaises en termes de RSE, HQE, contenu local, formation,  etc.  La Banque Mondiale intègre maintenant certains de ces critères mais les avancées sont les plus perceptibles avec l’Agence française de développement (AFD). « Une vraie feuille de route a été tracée avec l’AFD pour l’offre française en matière sectorielle » indique Patrice Fonlladosa. Ainsi pour les appels d’offres de travaux de l’AFD des règles qualitatives ont été intégrées. Un test a été réalisé sur 25 cas et a donné les trois résultats suivants : très bonne acceptation dans les pays bénéficiaires, une offre pas plus chère sur le long terme et les pays émergents n’ont pas été qualifiés. Un lobbying français qui parfois s’associe aux pays européens via les fédérations européennes sectorielles.  

 

Le Comité Afrique du Medef International en chiffres en 2016

  • Les actions du Comité Afrique de Medef International ont représenté 30% des activités de Medef International,
  • Le nombre d’actions sur l’Afrique a progressé de 41% par rapport à 2015 avec  l'organisation de 55 réunions, conférences, forums et délégations,
  • Accueil de 14 chefs d’État et de gouvernement du continent à Paris.

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