Les plantes parasites engendrent chaque année une perte de $200 millions aux riziculteurs africains

 Les plantes parasites engendrent chaque année une perte de $200 millions aux riziculteurs africains
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Les producteurs africains de riz perdent chaque année 500 000 tonnes de riz, soit l’équivalent de la consommation annuelle en riz du Liberia en raison des plantes parasites. Ceci représente un manque à gagner de près de $200 millions. C’est ce que révèle la première étude sur ce sujet  réalisée conjointement par des chercheurs  du Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice), de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) et de l’université de Wageningen et publiée dans la revue Agriculture, Ecosystems and Environment. 

Les espèces des plantes parasites les plus répandues en Afrique sont Striga asiatica, S. aspera, S. hermonthica et Rhamphicarpa fistulosa. Elles sont toutes endémiques à l’Afrique, précise un communiqué d’AfricaRice et peuvent également parasiter d’autres cultures céréalières comme le maïs, le sorgho et le mil.

Ces plantes ont envahi 1,34 million d’hectares de riz pluvial en Afrique. Elles menacent la production rizicole pluviale d’au moins 28 pays, ceux les plus affectés étant le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, Madagascar, l’Ouganda, le Mali, le Nigeria, la Sierra Leone et la Tanzanie. « Ces parasites se propagent rapidement en riziculture pluviale et si rien n’est fait pour les arrêter, les dégâts vont augmenter de près de $30 millions par an » selon les chercheurs cités par AfricaRice. Une situation d’autant plus alarmante que le phénomène est accentuée par l’intensification de la production agricole et par le changement climatique.

Mais des solutions existent avec la mise en place de stratégies de gestion des plantes parasites à un coût abordable. « Une gamme de variétés de riz à haut rendement, à cycle court, et préférée des producteurs a été identifiée ayant une résistance ou tolérance à différentes espèces et écotypes de Striga, de même que des variétés ayant une bonne défense contre R. fistulosa, » indique Dr John  Rodenburg, agronome à AfricaRice. Ces variétés peuvent être associées à différentes pratiques agronomiques, telles que le semis tardif (dans le cas de R. fistulosa) ou le semis précoce (dans le cas de Striga), et l’utilisation d’amendements organiques pour la fertilité du sol, précise Dr Rodenburg.

Les expérimentations des chercheurs montrent également qu’associer au riz pluvial une légumineuse de couverture telle que le Stylosanthes guianensis en suivant  l’approche zéro labour contribuent également à lutter efficacement contre le Striga.

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