L’OMS déclare la fin de l’urgence de santé publique internationale liée à Ebola
"La fin de l'urgence de santé publique de portée internationale relative à la flambée Ebola en Afrique de l'Ouest" a été déclarée mardi par le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr. Margaret Chan lors de la 9è réunion du Comité d’urgence concernant le virus.
"Bien qu’une intervention soit en cours après un groupe de nouveaux cas et de décès notifiés en Guinée, cette résurgence implique actuellement une seule chaîne de transmission. Le Comité pense que les pays ont les capacités et les moyens de gérer ces résurgences", a-t-elle précisé. A ce jour, près de 1000 contacts liés à cette résurgence ont été identifiés, dont 142 sont considérés comme à haut risque d’avoir été exposés, a précisé la responsable de l'OMS. Mais, s'agissant de ce nouveau groupe de cas ainsi que les interventions après de précédentes résurgences du virus Ebola, chaque fois la riposte a été immédiate et les résurgences ont été jugulées très efficacement, estime l'OMS. Les chaînes de transmission ont été établies, des centaines de contacts ont été trouvés et suivis, et les petits groupes de cas ont été rapidement contenus.
La capacité de riposte au virus Ebola en Afrique de l’Ouest est donc puissante. Les trois pays disposent désormais du plus grand pool d’experts au monde pour riposter et pour la première fois dans l’histoire des flambées d’Ebola, les équipes d’intervention ont accès à la vaccination comme outil puissant pour juguler le virus. En outre, a souligné Margaret Chan, avec le nombre désormais beaucoup plus réduit de cas, les laboratoires partenaires sont capables de séquencer les virus isolés à partir des patients individuels. Ces données des séquençages appuient le travail des enquêtes épidémiologiques nécessaires pour définir avec une grande précision l’origine des chaînes de transmission.
Ceci dit, a précisé la responsable, un niveau élevé de vigilance et de puissants moyens de riposte doivent être maintenus pour garantir la capacité des pays à prévenir les infections à virus Ebola, pour détecter à l’avenir les résurgences et intervenir rapidement. Ces pays continuent d’avoir besoin de tout l’appui de la communauté internationale.
