Les conflits entre agriculteurs et éleveurs au coeur du Sommet Cedeao-CEEAC

 Les conflits entre agriculteurs et éleveurs au coeur du Sommet Cedeao-CEEAC
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Vous pensiez que seuls les actes de terrorisme seraient évoqués dans le cadre du Sommet conjoint des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao* et de la Ceeac* qui s’est tenu à Lomé hier, puisque l’ordre du jour était la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ?

Erreu ! Les “conflits violents entre éleveurs et agriculteurs” ont été largement évoqués et ont figuré dans le communiqué final.

Fortement préoccupés par la multiplication et l’étendue des conflits violents entre éleveurs et agriculteurs liés notamment aux effets négatifs du changement climatique, les Chefs d’Etat et de gouvernement  instruisent les ministres en charge de l’agriculture, de l’élevage et de la sécurité des deux régions à engager des consultations régulières, avec la participation des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs, dans le but d’identifier les mesures pour prévenir et gérer pacifiquement ces conflits“, souligne le communiqué final.

Sur cette question majeure mais aussi sur l’ensemble des thèmes sécuritaires évoquées, il a été “souligné la nécessité d’une coopération plus renforcée et effective entre les deux Communautés” et notamment “d’avoir une vision partagée des menaces et une approche commune des solutions à y apporter.” La Déclaration de Lomé sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans les espaces de la  Cedeao et de la Ceeac a été signé. Un Accord de coopération en matière de police criminelle entre les Etats de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale devrait être signé par les Ministres désignés, avant la fin de l’année 2018.

Par ailleurs, il est demandé aux ministres compétents d'”examiner les questions liées aux flux migratoires et aux changements climatiques dans l’espace commun et d’en faire rapport lors de leur prochain Sommet.”

Les chefs d’Etat se sont aussi engagés “à mettre en œuvre des politiques publiques et des programmes de valorisation des régions affectées par les activités des groupes terroristes, notamment par la création de pôles moteurs de croissance et de développement, générateurs de revenus en faveur de la jeunesse. Ils s’engagent également à soutenir l’investissement public et privé  dans tous les secteurs productifs pour une croissance inclusive afin de lutter contre la pauvreté.”

Rendez-vous a été pris dans deux ans, à N’djaména,  “pour faire le point de la mise en œuvre des engagements“.

* Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac)

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