Le Nigeria entend prendre le virage du marché africain de l’huile de palme

 Le Nigeria entend prendre le virage du marché africain de l’huile de palme
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L’Afrique ne parvient pas à couvrir sa demande en huile de palme et doit en importer, regrette le secrétaire du Comité nigérian d’action sur l’Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), Francis Anatogu.

« Encore beaucoup d’huile de palme est importée en Afrique car nous n’avons pas la capacité de production nécessaire pour répondre à la demande africaine. Donc nous devons construire cette capacité et réduire les importations d’huile de palme. L’Afrique ne parvient pas à produire les quantités que le continent requiert. […] ce n’est pas seulement l’huile de palme mais sa chaîne de valeur », rapportait hier le quotidien nigérian This Day.

« Notre marché est énorme et représente 11,8% des importations totales de l’Afrique. Nous devons maintenir notre part du marché national et nous espérons développer les capacités locales », a indiqué le responsable.

Saluant les efforts déjà faits, notamment par le gouvernement nigérian pour accroître l’investissement dans l’agriculture et l’agro-industrie, il a toutefois souligné l’importance d’intensifier l’effet et de « catalyser le marché national afin de s’assurer que nous consommons ce que nous produisons et, au fur et à mesure que la demande croît, les gens seront incités à produire plus. »

Pour sa part, Celestine Ikuenobe, directeur exécutif du Nigerian Institute for Palm Oil Research (Nifor), rappelait que le pays est le premier producteur africain et cinquième mondial d’huile de palme mais loin derrière les premiers de peloton que sont l’Indonésie avec ses 44 millions de tonnes (Mt) et la Malaisie (19 Mt),  mais devant la Côte d’Ivoire avec ses 400 000 t, le Nigerian produisant environ 1,5 Mt, précise-t-il dans une interview hier à The Nation. Il émet, toutefois, des réserves quant à la fiabilité des chiffres nigérians car les productions à petite échelle,d  eparticuliers, ne sont aps recensées.

Outre la contrainte du capital, le Nigeria se heurte à la question de la disponibilité de la terre, Celestine Ikuenobe faisant ainsi écho aux préccupations de Francis Anatogu. “Au Nigeria, il est difficile pour de grandes entreprises d’acquérir de la terre. Les grands domaines intégrés cultivent pas moins de 10 000 ha en huile de palme“, une superficie que le spécialiste estime être un minimum pour une plantation. Il évoque 200 000 ha comme devant être réservés aux grandes plantations et un total de 700 000 ha pour les petits planteurs.

Or, il souligne à son tour l’essor de la demande industrielle nationale et africaine pour l’huile de palme dans la confection de biscuits, de nouilles, de chips, d emargarine, de céréales et autres produits alimentaires. “La culture alimentaire a changé. De plus en plus de personnes ont recours aux fast food. Les nouilles sont très populaires. Il y a des marchés croissants pour l’huile de friture, précisémment utilisée dans les fast food et l’industrie des nouilles.”

 

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