La Chronique Matières premières agricoles au 18 avril 2024

 La Chronique Matières premières agricoles au 18 avril 2024

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Le FMI a revu à la hausse ses perspectives de croissance de l’économie mondiale en 2024 à 3,2%. Un léger regain soutenu par l’activité américaine dont la croissance est prévue à 2,7%. La prévision pour la Chine demeure inchangée à 4,6%. Au 1er trimestre, l’économie chinoise a progressé plus qu’attendu avec un rythme annuel de 5,3% selon les données publiées mardi du Bureau national des statistiques.

Les marchés boursiers européens ont terminé dans le vert jeudi. À Paris, le CAC 40 a gagné 0,52% à 8.023,26 points, tandis que le Dax allemand progressait de 0,45% et le Footsie britannique de 0,37%. L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 0,53. Mais elles sont attenduee à l’ouverture aujourd’hui en nette baisse à la suite des informations selon lesquelles Israël a lancé une attaque contre l’Iran renforçant les craintes d’une extension du conflit au Moyen-Orient, ce qui pousse les investisseurs vers les actifs refuge et fait grimper les cours du pétrole.

La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, des données économiques et des commentaires de responsables de la Réserve fédérale (Fed) étayant l’hypothèse que la banque centrale patiente plus longtemps qu’attendu pour baisser les taux. L’indice Dow Jones a gagné 0,06%, le S&P-500 a perdu 0,24% et le Nasdaq Composite a reculé de 0,52%.A Tokyo, l’indice Nikkei a fini en baisse de 2,66%, les valeurs liées aux composants électroniques subissant notamment le contrecoup des pertes annoncées par le fabricant taïwanais de puces TSMC. En Chine, l’indice composite de la Bourse de Shanghai  recule de 0,42% et le CSI 300  des grandes capitalisations abandonne 0,89%. 

Sur le marché des changes, le dollar a pris jeudi 0,09% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro a cédé 0,15% à $1,0655. La livre sterling se relève de 0,12% à $1,2461. Ce matin, le dollar gagne 0,07% face à un panier de devises de référence  et le yen  progresse de 0,17% à 154,36 pour un dollar, après avoir augmenté de plus de 0,6% en réaction aux rapports de l’attaque contre l’Iran. L’euro recule de 0,09% à $1,0633.

Quant au pétrole, le Brent s’est replié hier de 0,22% à 87,1 dollars le baril tandis que le brut léger américain (WTI) était stable à 82,69 dollars. Mais le regain de tensions géopolitiques soutient aujourd’hui les cours, le Brent  progresse de 1,39% et le WTI  gagne 1,5% après les informations sur l’attaque contre l’Iran.

CACAO

Quand s’arrêtera le cacao ? Cette semaine le marché enregistre de nouveaux sommets. A Londres, le contrat de juillet a progressé hier de £833 soit 9,7 % pour clôturer à £9 418 la tonne, après avoir atteint un niveau record à £9 535, contre £ 8 640 vendredi dernier. Même tendance à New York où les cours ont gagné hier 9,6% à $11 035 la tonne contre $ 10 475 vendredi dernier.

Des cours soutenus par la pénurie d’approvisionnement avec les mauvaises récoltes en Afrique de l’Ouest mais aussi par une demande étonnamment résistante. Les données sur les broyages de cacao au premier trimestre publiées hier sont certes en recul mais bien plus solides qu’anticipées. En Europe, les broyages ont baissé de 2,2% par rapport au 1er trimestre 2023 à 367 287 tonnes selon l’European Cocoa Association tandis qu’en Allemagne, ils ont grimpé de 3,9% à 105 900 tonnes, indique la German confectionery industry association (BDSI). En Asie, ils reculent de 0,2% à 221 530 tonnes selon la Cocoa Association of Asia (CAA). Enfin aux États-Unis, les broyages progressent de 3,6% à 112 683 tonnes indique la National Confectioners.

Ainsi dans un contexte de prix exorbitants, les broyages, un indicateur clé de la demande pour les produits chocolatés, ont été meilleurs qu’anticipé dans toutes les régions du monde. Le marché s’attendait à une baisse comprise entre 3 et 6 % en Europe, 4 à 8% aux Etats-Unis et 8 % en Asie.

Des broyages qui ont fait gagné près de 10% au cours du cacao hier. Étonnante résistance mais qui ne pourrait pas durer avec une baisse attendue des broyages dans les mois à venir, les prix élevés effrayant les acheteurs, estime Judith Ganes, analyste des matières premières. Une explication possible de l’augmentation de la demande en Amérique du Nord est qu’il existe un « achat de panique » dans l’industrie du chocolat, les chocolatiers se précipitant pour acheter autant qu’ils le peuvent avant que les approvisionnements ne deviennent encore plus réduits et que les prix soient encore plus élevés, indique-t-elle. Les stocks de cacao surveillés par l’ICE dans les ports américains sont à leur plus bas niveau depuis trois ans.

En revanche, en Côte d’Ivoire les broyages sont en net recul en Côte d’Ivoire, en baisse de 25,8% au mois de mars. Une baisse qui s’expliquerait par la pénurie de fève (Lire : Cacao : chute de 25,8% des broyages en Côte d’ivoire).

De même au Brésil, les broyages ont chuté de 6% au 1er trimestre à 59 900 tonnes, indique le groupe industriel AIPC, accusant la baisse des arrivages. Les arrivées de cacao au Brésil ont chuté de 31 % au premier trimestre.

Au Nigeria, la production de cacao serait revue à la baisse à 225 000 tonnes pour 2023/24, contre 260 000 tonnes initialement prévu, en raison des inondations qui touchent actuellement plusieurs Etats producteurs de cacao – États de Ondo, Cross River, Osun, Oyo, Ogun, Taraba et Delta-, selon Adeola Adegoke, président de l’Association des producteurs de cacao du Nigeria dont les propos ont été recueillis par Bloomberg.

CAFÉ

Le café est lui aussi en grande forme se situant sur des sommets pour le Robusta, l’Arabica suivant dans son sillage. Hier le Robusta pour l’échéance de juillet s’est stabilisé à $ 4 062 la tonne, après avoir établi un nouveau record de $4 292, contre $8 640 vendredi dernier. L’Arabica a aussi progressé passant de $2,2045 la livre vendredi à $2,311 hier à la clôture, après avoir atteint son plus haut niveau depuis février 2022 à $2,4540. Le café, comme le cacao, pourrait encore progresser.

Les approvisionnements au Vietnam sont toujours très limités. Les caféiculteurs conversent leurs stocks en dépit des prix record dans l’attente de prix encore plus élevés. En outre, le temps sec menace de réduire la taille de la prochaine récolte du premier producteur mondial de Robusta. Les précipitations d’avril au Vietnam ont jusqu’à présent suivi de près celles de 2016, lorsque les conditions sèches ont entraîné une baisse de la production de 8,6 %.

Dans le sillage du Robusta, l’Arabica gagne aussi du terrain se situant à un plus haut de 18 mois. Les précipitations dans le Minas Gerais, région brésilienne qui produit environ 30% de la récolte d’Arabica du pays, sont aussi inférieures à la moyenne.

Côté entreprise, l’une des plus grandes sociétés mondiales de café, le néerlandais JDE Peet’s estime que l’industrie du café aura certaines difficultés à se conformer à la loi européenne sur la déforestation qui entrera en vigueur fin 2024 (Lire : Industrie du café et loi UE sur la déforestation difficile équation, selon JDE Peet’s).

CAOUTCHOUC

Morose semaine pour le marché au caoutchouc. Après avoir cédé près de 3% la semaine dernière, les cours reculent à nouveau de 1,55% avec une clôture aujourd’hui sur l’Osaka Exchange à 310,84 yens ($2,01) le kilo contre 315,7 yens vendredi dernier. Même tendance sur the Shanghai Futures Exchange, partie de 14 695 yuans la tonne ils ont atteint aujourd’hui 14 565 yuans ($2 011,60) la tonne.

Les prix se normalisent avant la fin de l’hivernage dans les principales régions productrices, notamment la Thaïlande, le Vietnam et la Côte d’Ivoire, souligne Farah Miller, PDG d’Helixtap Technologies. L’offre de caoutchouc est abondante tandis que la demande demeure timide.

De meilleures conditions météorologiques dans les régions productrices de caoutchouc de Chine et le début de la récolte du caoutchouc à l’étranger pourraient entraîner une augmentation modérée de l’offre de caoutchouc frais à court terme, a déclaré dans une note le cabinet de conseil basé en Chine Longzhong, ajoutant que les stocks élevés de caoutchouc en Chine et la consommation tiède de produits finis en caoutchouc exerce une pression sur les prix.

En outre, les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient ont ébranlé le sentiment sur le marché du caoutchouc, poussant les investisseurs spéculatifs à rester à l’écart des actifs risqués et à chercher refuge dans les valeurs refuges du dollar américain et de l’or, estime Jom Jacob, co-fondateur What Next Rubber.

Sur le marché physique, le prix de la feuille de caoutchouc fumée de référence thaïlandaise destinée à l’exportation (RSS3) a encore baissé à 87,5 bahts thaïlandais ($2,38) le kilo FOB après une pause prolongée pour le festival de Songkran.

En Malaisie, l’Association malaisienne des fabricants de gants en caoutchouc (Margma) exhorte le gouvernement à supprimer immédiatement une taxe sur les exportations afin de stimuler la compétitivité de l’industrie. La taxe à l’exportation est de 0,2 %, représentant plus de 500 millions de ringgits ($104,36 millions) de paiements, indique le président de la Margma, Oon Kim Hung, dans un communiqué. Cette taxe représente jusqu’à 2 % de la marge bénéficiaire brute lorsque l’industrie prospère, a-t-il ajouté. Dans la situation économique actuelle, où le prix de vente moyen tombe en dessous du coût de production, l’industrie continue de subir des pertes sur chaque conteneur exporté, ajoute-t-il. Mqargma s’attend à ce que la demande mondiale de gants augmente de 15 % pour atteindre 450 milliards de pièces d’ici 2027, après une baisse en 2023.

Dans l’Union européenne, les ventes de voitures neuves ont reculé de 5,2% en mars par rapport à l’année précédente, le premier repli mensuel accusé cette année et le plus important depuis juillet 2022, a indiqué l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), évoquant l’impact de vacances précoces pour Pâques et d’un ralentissement du marché. Les principaux constructeurs automobiles européens, Volkswagen  et Stellantis, ont déclaré que le marché serait compliqué en 2024, en raison d’une faible demande mondiale pour les véhicules électriques, de la concurrence chinoise accrue, des pressions soutenues sur les coûts et des tensions géopolitiques. Les immatriculations de voitures en mars ont chuté de 6,2% en Allemagne, de 4,7% en Espagne, de 3,7% en Italie et de 1,5% en France. Quant aux ventes de voitures électriques à batterie, elles ont chuté de 11,3% par rapport à l’année précédente, reflétant un ralentissement plus général du marché, alors que les immatriculations de véhicules hybrides-électriques ont augmenté de 12,6%, principalement grâce à de fortes ventes réalisées en France et en Italie.

COTON

Nouvelle chute des cours du coton qui sont passés en dessous des 80 cents la livre avec une clôture hier sur l’ICE à 78,10 cents pour l’échéance mai, soit son niveau le plus bas depuis 4 mois, contre 82,620 cents vendredi dernier. Le coton est en route pour sa septième baisse hebdomadaire consécutive.

Une chute induite par les ventes agressives des fonds, les spéculateurs continuant de liquider le marché. “Nous sommes toujours confrontés à la liquidation des spécifications. Les données techniques et les graphiques semblent terribles. Il n’y a aucune raison pour que quiconque achète quoi que ce soit“, indique Jim Nunn, de la société de courtage en coton Nunn Cotton. La force du dollar affecte aussi le coton. Pourtant, et contrairement à la semaine dernière, les ventes et exportations hebdomadaires du coton américain sont en hausse.

« Pour clouer le couvercle, la liquidation de l’échéance May s’annonce chahutée entre l’exode rapide des fonds et le stock inhabituel de balles certifiées prêtes à être filiérées sur un marché qui ne manque pas de coton » remarque Mambo Commodities. Concluant « En attendant, il va falloir continuer de surveiller l’écart Juillet / Décembre 2024, espérer que le niveau de 85 usc / Lb se maintienne à moins que le niveau d’équilibre de notre marché ne se situe bien en dessous de 70 USC / Lb ».

En Égypte, la production de coton en 2024/25 (août-juillet) devrait chuter à 310 000 balles, en recul de 40 000 balles par rapport à 2023/24, suite à la baisse de 4% des superficies et d’une moindre utilisation d’intrant, selon le département américain de l’agriculture (USDA). Les importations devraient s’établir à 450 000 balles, en baisse de 50 000 balles en raison de la baisse des disponibilités exportables du Soudan. Du côté de la consommation, l’USDA estime qu’elle devrait augmenter de 20% à 600 000 balles, sur la base d’une reprise projetée de la demande mondiale de textiles et de vêtements et d’une augmentation de la capacité de filage et de tissage en Égypte.

HUILE DE PALME

Morosité aussi sur le marché de l’huile de palme qui accuse une cinquième séance consécutive de baisse pour clôturer hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3 989 ringgits ($834,34) la tonne contre 4 279 ringgits vendredi dernier. Alors que la production augmente, la demande devrait se ralentir après les fêtes de l’Aïd al-Fitr.

Les exportations du deuxième producteur mondial ont bondi de 28,61 % sur un mois pour atteindre 1,32 million de tonnes (Mt) en mars, grâce à une demande plus élevée pendant les célébrations du Ramadan et de l’Aïd al-Fitr. Cependant, la demande devrait diminuer à mesure que les festivités se terminent et dans un contexte de prix plus attractifs des autres huiles végétales concurrentes.

Les exportations entre le 1er et le 15 avril ont augmenté entre 9,2 % et 28,5% par rapport à la même période le mois dernier, selon respectivement Intertek Testing Services et Amspec Agri Malaysia.

En Malaisie, les stocks d’huile de palme à la fin mars ont chuté de 10,68% par rapport au mois précédent à 1,71 million de tonnes (Mt), le niveau le plus bas en 10 mois, la hausse des exportations ayant compensée celle de la production, selon les données publiées lundi par le Malaysian Palm Oil Board. (MPOB). La production a augmenté de 10,57% à 1,39 Mt tandis que les exportations ont bondi de 28,61% à 1,32 Mt.

RIZ

Baisse des prix à l’exportation en Inde et en Thaïlande, tandis que le Vietnam est fermé pour les vacances de la fête des rois Hùng.

En Inde, les prix du riz étuvé chutent à un plus bas de près de trois mois à $538-$546 la tonne contre $540-$548 la semaine dernière. La faible demande persiste depuis quelques semaines, les acheteurs reportant leurs achats en prévision d’une baisse des prix, selon un exportateur basé à Kakinada, dans l’État d’Andhra Pradesh.

Les exportations de riz ont chuté de 6,5 % en 2023/24 (clos le 31 mars), à $10 milliards.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% reculent à $585 la tonne contre $585-$590 la tonne. Les prix sont restés stables pendant le long week-end de vacances Songkran, du 12 au 16 avril. Des prix stables en dépit de l’accord avec l’Indonésie et de la demande des pays africains. Une nouvelle offre de riz est également arrivée sur le marché.

Le Bangladesh a approuvé l’importation de 124 000 tonnes de riz dans un contexte de flambée des prix des céréales de base, selon le ministère de l’Alimentation. Le riz importé doit être disponible sur le marché intérieur d’ici la fin mai.

La Corée du Sud a expédié le premier lot de riz de cette année aux pays souffrant de pénuries alimentaires, dans le but de fournir 100 000 tonnes de riz à 11 pays. La cérémonie d’expédition a eu lieu à Gunsan, à 178 kilomètres au sud de Séoul, avec 15 000 tonnes de riz destinées au Bangladesh pour les réfugiés rohingyas, selon le ministère de l’Agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales. La Corée du Sud prévoit d’achever l’expédition des volumes restants d’ici la fin juin, le riz devant atteindre huit pays africains, ainsi que l’Afghanistan et le Yémen.

SUCRE

Nouvelle baisse sur le marché du sucre. Le roux coté à New York est passé de 20,45 cents la livre vendredi dernier à 19,59 cents hier soir sur l’échéance mai. Quant au sucre blanc, la tonne a clôturé hier à $568,90 contre $629,10 vendredi dernier. De meilleures perspectives de production en Inde et en Thaïlande ainsi qu’au Brésil avec les récentes pluies ont exercé une pression sur les cours.

Au Brésil, la production de canne à sucre a atteint un niveau record de 713,2 millions de tonnes (Mt) au cours de la campagne agricole 2023/24 récemment terminée, a annoncé jeudi l’agence gouvernementale Conab. Dans la nouvelle enquête, l’agence a relevé son estimation de la récolte par rapport aux 677,6 Mt prévues en novembre 2023. La production de sucre du Brésil est estimée à un niveau record de 45,68 Mt en 2023/24.

En outre, le groupe industriel Unica dans un rapport a annoncé que la région Centre-Sud du Brésil (CS) a conclu la campagne 2023/24 (avril-mars) en affichant pour la première fois des records de production de canne à sucre, de sucre et d’éthanol. Le CS brésilien a traité 654 millions de tonnes (Mt) de canne à sucre, soit 19 % de plus que lors de la récolte précédente, car la région a bénéficié de conditions météorologiques presque parfaites tant pendant le développement des cultures que pendant la période de récolte. Les usines ont terminé la récolte avec une production de sucre de 42,42 Mt, en hausse de 25 %, et une production d’éthanol de 33,59 milliards de litres, en hausse de 16 % (.

En Inde, les usines ont produit 31,09 millions de tonnes (Mt) de sucre entre le 1er octobre et le 15 avril, en baisse de 0,5% par rapport à l’année précédente en raison de la baisse de la production dans l’État clé du Karnataka indique l’Indian Sugar & Bio-Energy Manufacturers Association (Isma). Les sucreries ferment leurs opérations à un rythme plus rapide que l’année dernière et jusqu’à présent, 448 sucreries ont fermé, contre 401 il y a un an, précise l’association. L’État du Maharashtra, dans l’ouest du pays, a produit 10,9 millions de tonnes (Mt) de sucre jusqu’à présent cette saison, tandis que l’État de l’Uttar Pradesh, dans le nord, a produit 10,1 Mt selon l’Isma.

En France, le ministère de l’Agriculture dans une première estimation a fixé pour betterave sucrière la superficie à 399 000 hectares en 2024, en hausse de 4,9 % par rapport aux 380 000 hectares de 2023, lorsque les semis étaient tombés à leur plus bas niveau en 14 ans. En dehors de l’année dernière, les semis de betterave sucrière de cette année seraient encore les plus faibles depuis 2015. Les producteurs ont expliqué l’augmentation relativement faible des semis malgré les prix élevés du sucre en raison des craintes d’attaques de ravageurs, comme on l’a vu les années précédentes, et d’une tentative de maintenir des prix élevés qui seraient poussés par une augmentation de l’offre de betterave sucrière.

En Australie, la production est attendue en hausse à 4,2 millions de tonnes (Mt) en 2024/25, contre environ 4,1 Mt en 2023/24, indique le département américain de l’Agriculture (USDA). Les exportations de sucre brut devraient atteindre 3,45 Mt contre 3,35 Mt en 2023/24.

Côté entreprise, le plus grand producteur de sucre d’Europe Suedzucker a prévu lundi une baisse de ses bénéfices pour l’ensemble de l’année et a signalé une baisse significative de ses résultats au premier trimestre, en raison de la hausse des coûts de production du sucre ainsi que de la volatilité des marchés due aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient. Le sucrier allemand s’attend à ce que l’Ebitda baisse dans une fourchette de €900 millions à €1 milliard au cours de l’exercice 2024/2025. L’entreprise a fait état d’une augmentation de 18 % de son Ebitda à € 1,3 milliard pour le dernier exercice 2023/24, selon les chiffres préliminaires. Il prévoit un chiffre d’affaires du groupe compris entre €10 et €10,5 milliards, et un bénéfice d’exploitation compris entre €500 et €600 millions en 2024.

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