Alimentation mondiale : le retour du phénomène d’El Niño en 2023

 Alimentation mondiale : le retour du phénomène d’El Niño en 2023
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Le monde pourrait connaître un nouveau record de température moyenne en 2023 avec le retour attendu du phénomène météorologique El Niño qui se superposera aux effets du changement climatique. En effet, les modèles climatiques suggèrent qu’après trois ans de conditions météorologiques La Nina dans l’océan Pacifique, qui abaissent généralement légèrement les températures mondiales, le monde connaîtra un retour à El Nino, son homologue plus chaud, prévu à partir du  mois de juin 2023 avec une possibilité qu’un fort El Nino se développe vers la fin de l’année.

« La première La Niña à triple creux du XXIe siècle touche enfin à sa fin. L’effet de refroidissement de La Niña a freiné temporairement la hausse des températures mondiales, même si la période de huit ans écoulée a été la plus chaude jamais enregistrée » a souligne le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) avertissant  qu’une nouvelle période de courant chaud « alimenterait probablement une nouvelle augmentation des températures mondiales ».  L’année 2016 a été jusqu’à aujourd’hui la plus chaude jamais observée. Une année où se sont combinée El Niño et le changement climatique avec plus de 60 millions de personnes affectés dans 23 pays.

Si El Niño se traduit par une hausse de la température de la surface de l’eau dans l’Est du Pacifique, les conséquences du phénomène sont différenciées selon les pays et les différentes zones géographiques. Mais prévient la FAO, il présente des risques élevés pour la sécurité alimentaire mondiale avec une baisse potentielle de la production  mondiale de céréales.

Ainsi observe la FAO, les pays où les conditions météorologiques plus sèches que la moyenne sont particulièrement préoccupantes, les déficits en eau pouvant réduire à la fois les plantations et les rendements, sont situés en Amérique centrale, dans les régions du sud de Extrême-Orient, l’Afrique australe et les régions septentrionales Amérique du Sud. « L’Australie, le Brésil et l’Afrique du Sud, tous grands producteurs et exportateurs de céréales, figurent parmi les pays exposés au risque de sécheresse, tout comme une multitude d’autres pays d’Afrique centrale et occidentale, d’Asie du Sud-Est et des Caraïbes » observe la FAO.  Ajoutant que « Le risque inverse de précipitations excessives concerne des exportateurs tels que l’Argentine, la Turquie et les États-Unis, ainsi que des pays d’Asie centrale ». La Côte d’Ivoire et le Nigeria figure parmi la quarantaine de pays avec un risque de sécheresse consécutif à El Niño.

La FAO a élaboré des protocoles d’action anticipée à suivre dans la plupart des pays à risque d’être touché par El Niño en 2023/24, où la sécurité alimentaire est une préoccupation majeure. Par exemple, il existe des protocoles actifs au Burkina Faso, Tchad, Niger, Madagascar, Malawi, Zimbabwe, aux Philippines, au Pakistan et en Amérique centrale des pays.

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