Ce sorgho qui nous tombe du ciel sera-t-il révolutionnaire ?

 Ce sorgho qui nous tombe du ciel sera-t-il révolutionnaire ?
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Des semences envoyées dans l’espace il y a quatre mois vont tout prochainement revenir sur Terre, ont annoncé cette semaine la FAO et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Il s’agit plus précisément de la première expérience d’astrobiologie pour des semences de deux espèces :  le “Sorghum” qui est une céréale vivrière de la famille du mil très cultivé et consommé en Afrique entre autres pays car résistante à la sécheresse et à la chaleur, ainsi que l’”Arabidopsis“, un type de cresson qui a été étudié de manière approfondie par des botanistes et des généticiens.

L’expérience est « révolutionnaire » selon la FAO et a pour objectif la mise au point de nouvelles variétés capables de s’adapter au changement climatique et de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire mondiale.

Ces semences des variétés Arabidopsis et Sorghum issues des laboratoires de l’AIEA et de la FAO ont voyagé jusque dans l’espace à bord d’une navette cargo sans équipage du programme américain de vols Wallops de la Nasa en novembre dernier. Elles ont été exposées aux conditions qui règnent dans l’espace, à savoir un mélange complexe de rayonnement cosmique, de microgravité et de températures extrêmes, à l’intérieur et à l’extérieur de la Station spatiale internationale.

Au retour des semences, prévu début avril, les scientifiques du Centre mixte FAO/AIEA (Techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture) prévoient de les faire pousser en recherchant des caractéristiques utiles pour mieux comprendre les mutations induites par leur séjour dans l’espace et trouver de nouvelles variétés.

« Certes, les scientifiques de l’AIEA et de la FAO font muter des semences depuis 60ans et ont créé des milliers de variétés plus résistantes au profit de l’humanité, mais c’est la première fois que nous réalisons des expériences dans un domaine aussi motivant que l’astrobiologie », a expliqué le directeur général de l’AIEA. a indiqué Rafeal Mariano Grossi. « C’est une science qui peut avoir un véritable impact sur la vie des populations dans un avenir pas si lointain, en nous aidant à cultiver des végétaux plus résistants et à nourrir davantage de personnes ».

Bien que des expériences similaires aient déjà été réalisées depuis 1946, c’est la première fois en une soixantaine d’années d’expérimentation en rapport avec les mutations végétales que l’AIEA et la FAO effectuent des analyses génomiques et biologiques sur des semences envoyées dans l’espace, indique le communiqué. Car une fois que les plantes auront poussé, une série d’analyses permettra de mieux comprendre comment le rayonnement cosmique et les rudes conditions qui règnent dans l’espace peuvent rendre les végétaux cultivés plus résilients face à des conditions de croissance de plus en plus difficiles sur Terre.

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